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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 09:15

Nous disposons de beaucoup d’écrits sur cette période Punjab du voyage de Victor.

 

Tout d’abord il y a cette lettre que Jacquemont écrira le 25 avril 1832 au Gouverneur de Pondichéry, M de Meslay (ou de Melay). Dans cette lettre, Victor Jacquemont fait les éloges du Général Jean-François Allard.

 

« Un sentiment de reconnaissance personnelle et de justice nationale me fait prendre la plume pour vous entretenir d'un compatriote que j'ai trouvé dans une des contrées les plus reculées de l'Inde, où, depuis dix ans, il honore le nom français, et pour solliciter en sa faveur les grâces du gouvernement.

Quelque éloigné que vous soyez, à Pondichéry, de la métropole politique de l'Inde, le nom de M. Allard, j'en suis persuadé, n’a pu vous rester inconnu. M. Allard est cet officier français qui, en 1821, parut à la cour de Lahore, et y reçut du maharadjah Rundjet- Singh le commandement en chef d'une portion considérable des armées sykes, pour les former à la discipline européenne. Depuis dix ans, il remplit ce haut commandement. Son arrivée dans le Pundjâb, l'élévation du poste qu'il y obtint aussitôt, l'influence qu'il y acquit près du maharadjah, furent vues d'abord avec quelque jalousie par le gouvernement anglais, car Rundjet-Singh était dans l'Inde le seul pouvoir qui fût resté debout devant l'empire anglais. Il était le roi parvenu et populaire d'un peuple nouveau, nombreux, fanatique et guerrier. Les souvenirs de la longue et funeste animosité qui avait divisé la France et l'Angleterre n'étaient pas encore oubliés ; M. Allard avait apporté à Lahore le drapeau tricolore, il instruisait à la discipline de nos armées les troupes, jusque- là sans ordre, de Rundjet-Singh. Il réussissait avec un art merveilleux à les y former, à faire obéir ces hordes barbares aux paroles de commandement françaises ; sans doute le cabinet de Calcutta ne le croyait pas venu à Lahore dans des vues amies de la puissance anglaise. Cependant, depuis cette époque; Rundjet-Singh, dont l'alliance avec les Anglais leur paraissait toujours si équivoque, s'est montré religieusement fidèle aux traités qui déterminent les droits des deux empires. Le surcroît de puissance militaire qu'il doit aux services de M. Allard et des autres officiers français, venus depuis dans le Pundjâb, le roi de Lahore ne s'en est prévalu que contre celles des nations voisines dont les Anglais n'avaient pas stipulé l'indépendance. Il a étendu ses conquêtes a tout l'Himalaya depuis les bords du Sutledje jusqu'au Caucase indien. Maître de tout le Pundjâb entre cette rivière et l'Indus, ses armées ont passé ce fleuve et envahi Paishaan, Deïra, Gharu-Khan, et saisi quelques grands débris de la monarchie afghane. »

 

Et cette longue lettre d’éloges du Général Allard (dont nous faisons grâce à nos lecteurs de l’intégralité) se termine par une requête fort bien rédigée :

 

« J'ai pensé qu'il se sentirait rapproché de notre patrie s'il en recevait un signe de souvenir. Il est une faveur qui, je crois, le comblerait de joie et qui me paraît être la véritable récompense due par le gouvernement français à sa noble carrière : c'est un grade supérieur dans l'ordre de la Légion d'honneur, auquel il appartient déjà comme simple chevalier.

Persuadé, monsieur le gouverneur, que vous partagerez mon opinion sur les droits de notre compatriote à la bienveillance d'un gouvernement vraiment national, c'est à votre équité et à votre patriotisme que je confie ses titres. J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien les porter à la connaissance de celui de MM. les ministres dans les attributions duquel il vous semblera que doit tomber la tâche agréable de reconnaître le mérite distingué et modeste de M. Allard. Il ignore entièrement la démarche que je fais : sa modestie me l'interdirait, s'il la savait. J'ose espérer que vous lui accorderez tout votre appui, et, dans cette confiance, le succès m'en paraît assuré.

Veuillez agréer, monsieur le gouverneur, l'expression de la considération très-distinguée avec laquelle j'ai l'honneur d'être votre très humble et très obéissant serviteur. »

 

On comprend mieux l’admiration que Victor porte à Allard en lisant une lettre antérieure de Victor : « Au mois d'août 1830, mes recherches m'avaient conduit, par delà l'Himalaya, sur les confins de la Tartarie chinoise, à trente journées de marche au delà des divers postes anglais dans ces montagnes. C'est là, dans les solitudes désolées du Thibet, où je me sentais isolé du reste du monde et où je m'en croyais oublié, que je reçus de M. Allard le message le plus inespéré; car il y a si peu de relations entre l'Inde anglaise et le Pundjâb, que je ne pouvais même supposer que mon nom lui fût connuMais il l'avait appris; il avait su l'objet de mes voyages, ma nationalité française, mon caractère public ; son patriotisme avait pris aussitôt l'initiative, et il m'écrivait avec une effusion touchante pour m'offrir tous les services que sa haute position à la cour syke pouvait le mettre à même de me rendre, si j'avais le désir de visiter le royaume du Pundjâb. Là-dessus, je commençai les démarches dont, quelques mois plus tard, après avoir achevé mes laborieuses recherches au Thibet et dans l'Himalaya indien, je recueillis le fruit, lorsque je reçus, à Loodianah, du roi de Lahore l'invitation de visiter ses États et la promesse d'une honorable hospitalité. »

 

Plus loin dans cette même lettre il ajoute : « M. Allard a dans le Pundjâb la célébrité que M. de Boigne avait dans l'Inde, il y a quarante ans. Mais M. de Boigne amassa des trésors immenses et les emporta en Europe, où ils donnèrent la mesure du pouvoir qu'il avait exercé dans ces contrées, et M. Allard, avec les mêmes occasions d'amasser de grandes richesses, est resté pauvre, et, s'il retourne en France, sa pauvreté l'y laissera obscur et inconnu. Elle est cependant un de ses titres les plus honorables, et le nom français serait moins respecté dans le Pundjâb, s'il avait choisi de devenir riche. Le roi, qui apprécie la valeur de ses services, les paye avec une munificence extreme ; mais la bienfaisance de M. Allard est encore plus grande que la générosité de Rundjet-Singh : il pensionne les blessés, les veuves, les orphelins des troupes qu'il commande, et secourt les malheureux qui ont encouru, sans la mériter, la disgrâce du prince. C'est ainsi qu'il reste pauvre.

Sa réputation a passé depuis longtemps du Pundjâb dans l'Inde; les officiers anglais n'y parlent de lui qu'avec le plus grand respect pour son caractère, et, depuis quelques années que Rundjet-Singh est regardé plutôt comme un allié que comme un rival de leur nation, cette haute considération que je leur ai entendu exprimer pour M. Allard est mêlée d'un juste sentiment de bienveillance. »

 


A SUIVRE

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 18:52
Voilà c'est fait !

Nous avons malheureusement eu un petit problème de téléphone durant cette interview car nous utilisions deux téléphones et celui qu'utilisait Olivia ne captait pas suffisamment bien !

L'interview est disponible sur le lien suivant:

http://www.rtl.fr/fiche/5928864039/bombay-et-l-inde-par-olivia-et-geoffroy.html
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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 06:58

Nos lecteurs vont encore dire que l'on voit l'Inde partout et que notre tropisme indien les lasse...

Peut-être mais là ce n'est pas nous ! Voilà un livre écrit par une indienne, Sharad Chandra, qui est écrivain et qui a traduit en hindi certains ouvrages d'Albert Camus (1913 - 1960).

Elle explique ainsi sa démarche : "Dés ma première lecture de l'Etranger, il y a bien des années, j'ai été frappée par les références indiennes que ce texte faisait vibrer en moi". L'oeuvre de Camus est dominée par l'absurdité de la condition humaine, le caractère inévitable de la mort et la recherche constante du bonheur. Et Camus avait une foi inébranlable en  la capacité de l'homme à créer seul ses propres valeurs car si la vie est absurde, la révolte surpasse l'absirdité et la lutte conduit au bonheur. Ces concepts sont bien présents dans la philosphie indienne ou hindouiste car l'hindouisme n'est pas une religion historique comme le christianisme (l'hindouisme n'a pas de fondateur), mais un sytème pérenne qui s'autogénnère et se renouvelle en perpétuant les idéaux fondamentaux conçus, àpartir de leurs propres expériences, par des penseuurs visionnaires depuis des milliers d'années.

Ce livre nous apprend que le professeur de philosophie d'Albert Camus était Jean Grenier (qui devint un grand ami d'Albert Camus), fin connaisseur et traducteur du sanskrit. On apprend aussi que Simone Weil (1909-1943, philosophe chrétienne), fascinée par les écritures saintes de l'hindousime, était éditée par Camus qui travaillait alors pour Gallimard.

Albert Camus avait lu beaucoup de textes de philosophie indienne et plusieurs références sont faites dans ses Carnets ou dans le Mythe de Sisyphe.






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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 09:05

Les débuts en Inde


Lorsqu’il arrive à Calcutta, Victor sait qu’un travail de longue haleine l’attend. Il sait aussi qu’un naturaliste (Alfred Duvaucel, beau-fils de Cuvier) qui l’a précédé dans des conditions matérielles identiques est mort à Madras. Il veut s’entourer de toutes les précautions et commence à étudier la flore des Indes et les langues hindoustanis et du Cachemire. Pendant six mois passés à Calcutta où la colonie anglaise le reçoit avec beaucoup de bienveillance et d’intérêt, il bénéficie de tous les moyens possibles pour ses études, pour se distraire et pour se loger. Puis il remonte le Gange avec une petite caravane d’une quinzaine de porteurs et serviteurs. Cette partie de l’Inde l’intéresse peu, il la trouve très banale, peu diversifiée. C’est en remontant vers les sources du Gange dans la vallée de la Yamina qu’il fera sa première grande récolte de plantes.


Nous avons trouvé par hasard un récit assez étonnant écrit par Victor ; il raconte que lors de son séjour à Calcutta, tout au début, il est invité à un déjeuner dans une maison de la colonie anglaise. Apparemment il tombe sous le charme d’une anglaise, la fille de la maison. Il y aura un dialogue extrêmement savoureux entre cette femme et lui, sur le mariage la religion et l’argent, cette femme apparaissant hélas assez rapidement comme une femme rigide et intéressée. Mais sans doute la beauté de cette femme impressionna-t-elle Victor qui prit le soin de retranscrire, quelques heures après, ce dialogue qui forme un magnifique morceau de théâtre, véritable morceau choisi ! Le texte est trop long pour être ici publié, mais c’est un vrai régal que ce dialogue dans lequel une femme prend de haut notre Victor qui finit dans une extraordinaire finesse de mots par se moquer d’elle.


Si au bout d’un an, il inquiète le Muséum qui ne reçoit aucune pièce de sa part, il a déjà acquis une solide réputation dans la colonie anglaise de toutes les Indes du nord et celle-ci va se faire un devoir de l’aider du meilleur moyen possible pour lui permettre l’exploration de cette partie ouest des Indes. Déjà Wallich, puis Royle, directeurs de jardins botaniques en Inde, explorent activement la flore locale. Il se différenciera toutefois des Anglais par une étude sur le terrain. Il va donc gravir les montagnes, subir les nuits glacées et les journées torrides, dormir sous la tente, escalader et forcer ses serviteurs à en faire de même, ce qui est parfois l’objet d’épisodes pittoresques ; il ne compte pas ses chutes de cheval ou autre. Tous ces détails sont régulièrement contés dans l’abondante correspondance à ses amis ; à son père d’abord à son frère Porphyre, à sa cousine Zoé, à Monsieur de Tracy, à Chaper, à Stendhal, à Mérimée, à Jussieu, à Monsieur de Charpentier… Il collecte les plantes, note les associations végétales, vérifie comme l’a fait Humboldt l’influence de l’altitude sur l’aspect des végétaux, des arbres en particulier : le Cedrus deodara et l’Aesculus indica, Pinus longifolia.


Levé à 6 heures du matin, parfois plus tôt, il marche, il chevauche, il note, il collecte et il s’intéresse autant à la botanique qu’à la géologie, science débutante à cette époque. Les minéralogistes s’étonnent et n’ont pas d’explication rationnelle à la présence de fossiles marins au sommet des montagnes et en particulier dans la vallée du Spiti. Il ne cesse de comparer la flore de l’Himalaya à celle des Alpes qu’il a bien étudiée et trouve une remarquable similitude d’adaptation des plantes himalayennes à l’altitude ; les espèces différentes adoptant les mêmes aspects morphologiques dans ces conditions extrêmes.




C’est le 11 mai 1830 qu’il découvre une pivoine blanche qui n’est pas connue du monde occidental. Il la nomme « Paeonia alba », il la prélève pour son herbier et la décrit dans son catalogue. C’est le premier botaniste à l’avoir décrite en latin, à avoir noté son carpelle unique et jamais son nom n’est cité à propos de l’histoire de la découverte de cette pivoine nommée « Paeonia emodi » par Wallich et Royle. De ses premiers contacts avec les contreforts de l’Himalaya dans le Kédar Kanta, il collecte environ 600 planches d’herbier.


Après une période de repos à Simla, où il est accueilli par son ami anglais, le capitaine Kennedy, il repart vers le Tibet dans la vallée du Spiti et le Ladak où il atteindra l’altitude de 5500 mètres. Il voulait atteindre l’altitude où s’arrête la végétation. Il fera également une relation entre l’altitude maximale de la végétation qui varie avec la latitude. Arrivé en Chine, par effraction, il fera le coup de feu avec quelque garde frontière qu’il effraiera.

 

 

Voyage au Punjab et rencontre avec le Général Allard


Revenu à Delhi, pour mettre en ordre ses écrits, ses collections et ses notes, il obtiendra l’autorisation d’aller dans le Cachemire et le Pendjab qui n’est pas encore conquis par les Anglais et où règne le prince mogol Ranjit Singh que nos lecteurs connaissent depuis la série d’articles que nous avions publiée sur le Général Allard.

 

En effet dés 1830 les rapports entre Londres et Paris changent. Et en ce qui concerne l’Inde le nouveau roi de la France, Louis-Philippe, est un très ancien ami de Lord William Bentinck, alors Gouverneur du Bengale. Victor obtint ainsi la permission de Bentinck pour visiter Lahore en 1831. Jacquemont fut bien accueilli par Allard, personnage qui va vite impressionner notre jeune savant. Jacquemont était très impressionné par la fonction d’Allard dans la cour de Lahore et c’était lui qui envoya en 1832 la première lettre officielle au sujet des généraux au Pendjab. Dans cette lettre, il recommanda même au Roi de la France qu’Allard, ancien Capitaine de la Cavalerie et Aide-de-camp du Maréchal Brune soit promu officier de la Légion d’Honneur. Allard fut promu par Louis-Philippe et la décoration lui fut envoyée de Paris.

 


A SUIVRE

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 14:46

RTL

Nos lecteurs ont beaucoup d'imagination ! Merci à vous tous...

Voilà ce qui se passe : nous avons été contactés par RTL à propos de l'émission "Petits secrets et grandes vacances" présentée par Charlotte Pozzi et Jean-Sébastien Petitdemange. Ils nous ont découvert à travers notre blog et veulent nous interviewer en direct ce samedi pendant l'émission qui aura lieu de 13h30 à 15h, heure de Paris. En fait l'interview durera environ 5 minutes et portera sur nos impressions sur l'Inde et Bombay.

Si vous n'écoutez pas en direct l'émission, l'enregistrement audio de cette interview sera accessible via un lien que nous vous communiquerons une fois que nous l'aurons reçu.

Nous avons donné notre accord car nous aimons ce pays et notre témoignage peut être utile à ceux qui envisagent d'y aller en voyage. Nous espérons aussi faire un peu la promotion de notre blog, même si ce n'est pas le but ! Merci infiniment à vous tous lecteurs de plus en plus nombreux qui nous accompagnent dans cette grandissante aventure ! Un grand merci à vous tous ! 





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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 13:43

Manoj Kumar Hela, 32 ans, est un sans emploi indien. Convaincu qu’une divinité pouvait lui venir en aide, l’homme a eu une idée incroyable. Il s’est rendu la semaine dernière dans le nord-est du pays au temple d’Allahabad où il s’est tranché la langue avec une lame de rasoir.

Avec cette offrande il espérait «être récompensé d’un emploi» par le dieu Shiva. Mais à la place l’homme n’a eu droit qu’à un séjour à l’hôpital le plus proche. «Des visiteurs du temple nous ont alertés qu’une personne se tordait de douleur», a expliqué au Times India l’inspecteur de police Raghuraj Gautam.

L'homme est actuellement hors de danger. Son sacrifice pourrait cependant lui causer des troubles du langage d’après les médecins.

Sans compter qu’il aura sans doute du mal désormais à dire correctement ses prières, ce que Shiva n’appréciera peut-être pas.

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 12:01

C'est à la fois une devinette et une surprise !

Quel rapport peut-il y avoir entre nous et RTL (la radio) ?

Ce n'est pas un concours de blog... Mais de quoi s'agit-il ? Que va-t-il se passer ?

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 08:58

L’exploration de l’Amérique du Nord


En automne 1826, pour combattre son désespoir, Victor fait d'abord un premier voyage d'exploration en Amérique du Nord avec une recommandation du marquis de La Fayette, un ami proche de la famille et introduit dans la société américaine.


Ses biographes ont eu de la difficulté à reconstituer entièrement ce voyage, car Jacquemont n’a pas tenu de journal. On s’est basé sur les lettres qu’il a expédiées à sa famille et à ses amis pendant son voyage, et aussi sur les impressions d’Amérique qu’il a évoquées plus tard aux Indes dans sa correspondance. Les dates et les localités relevées sur les herbiers qu’il a constitués et qui se trouvent aujourd’hui à Montréal aident toutefois à préciser son itinéraire. On sait ainsi qu’il remonta le fleuve Hudson le 13 août 1827 et qu’il ira à Niagara. Il sera aussi à Montréal (il fera des récoltes sur le Mont-Royal, bien connu par certains de nos lecteurs), puis au lac Champlain. Les botanistes québécois soulignent aujourd’hui encore la pertinence et le détail des observations que Victor consignaient dans son herbier.


Après une première exploration de l’Amérique, il séjourne chez son frère Frédéric à Haïti. Il y rencontre le professeur Cordier, et c’est lui qui va lui transmettre la proposition des administrateurs du Jardin des Plantes d’un voyage en Inde. Victor accepte et regagne Paris pour préparer ce voyage qui le rendra célèbre. Il se rend à Londres, contacte la Compagnie des Indes et s'intègre dans la bonne société londonienne. Il obtient facilement les autorisations nécessaires à son voyage auprès de la Compagnie des Indes à Londres. Il regagne la France pour embarquer à Brest le 26 août 1828 à bord de La Zélée.


Le départ pour l’Inde


Quand Victor Jacquemont quitte Paris ce 10 août 1828 en direction de Brest, d’où il doit embarquer sur la Zélée pour se rendre à Bombay, il sait qu’une grande aventure débute dont il espère des découvertes et la gloire ; il sait qu’il ne reverra pas certains de ses amis et ses parents, il ne pense pas revenir avant 5 ans voire plus, et il ignore bien sûr le tragique destin qui sera le sien. Il vient de quitter son vieux père, Venceslas Jacquemont, fort âgé et fatigué.


Après une traversée de 8 mois, il fait escale au Cap où il rencontre le capitaine Jules Dumont d’Urville (1790-1842) qui rentre de son premier tour du monde après un long séjour en Polynésie. Pour la petite histoire, en 1837, Dumont d’Urville se verra confier le commandement de cette même goélette « La Zélée ».


Victor accoste l’île Bourbon (aujourd’hui La Réunion) en janvier. Il séjourne chez un riche colon à qui il a été recommandé par son amie Madame Ramond. Il s'offusque contre la barbarie de l'esclavage qui y est pratiquée par la bourgeoisie créole. Un violent cyclone s'abat sur l'île les 10 et 11 février 1829 détruisant toutes les récoltes, engloutissant dans les flots ou brisant sur les côtes plus de vingt navires. La Zélée est malmenée mais reste à flot. Des réparations importantes sont nécessaires, laissant à Victor le temps d'apprécier les beautés de l’île Bourbon.


Les réparations terminées, Victor poursuit sa mission et embarque pour Pondichéry, puis pour Calcutta où il arrive le 5 mai 1829. Parti en août 1828, avec une subvention insuffisante (6 000 F), il attendit vainement à Calcutta durant sept mois un supplément de subsides qu'il avait sollicité du gouvernement français.


                                                                                                                   A SUIVRE
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 15:56

Peut-être que certains de nos lecteurs ou lectrices peuvent nous aider !

Voilà ce dont il s'agit : nous avons entamé un cycle de découverte et d'expérimentation de la cuisine indienne, comme vous avez pu le constater et nous avons plusieurs livres très précieux.

En revanche coté desserts, Geoffroy l'est et moi pratiquement pas et pourtant l'Inde offre un très large éventail de desserts alors si vous aviez de délicieuses recettes indiennes sucrées à nous proposer, je serai beaucoup plus motivée pour les tester et les faire partager ! Merci par avance de votre contribution !

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 14:26


On en a déjà parlé, les journaux indiens signalent volontiers les étrangers d'origine indienne qui ont des responsabilités importantes dans leurs pays.

Mais là, il s'agit de la Maison-Blanche !

L'importance de l'informationne ne vous échappera pas, 9 américains d'origine indienne travaillent à la Maison-Blanche.

L'article donne leurs noms et même leurs salaires.

Cela est trés fréquent dans la presse et c'est une illustration du sentiment de fierté nationale qui inclut bien sûr dans son généreux élan toute la diaspora indienne...














PS : à droite photo d'une sculpture d'Obama faite par Hemand Morparia.

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