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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 10:01

A force de rencontrer les étudiants, stagiaires et VIE qui sont à Bombay, nous avons eu l'idée de faire, avec leur concours, un Guide étudiant !

 

L'idée est simple ; nous avons listé les thèmes faisant l'objet de questions de la part de ceux qui vont arriver ou qui arrivent à Bombay et pour chaque thème nous avons deamnbdé aux étudiants d'apporter leur témoignage, de raconter leur expérience.

 

Une quinzaine d'étudiants ont accepté ainsi de contribuer à la réalisation de ce guide qui rassemble en une trentaine de pages tous ces témoignages sur des sujets comme : trouver un logement à Bombay, les formalités administratives indiennes pour les étudiants qui arrivent, la coruption, la nourriture, la relation garçon-fille, la relation avec les Indiens, où sortir le soir, les transports à Bombay (taxi, trains, bus), combien dépense-t-on par mois etc...

 

Nous avons publié ce guide dans une rubrique spéciale "Guide étudiant Bombay" dans la colonne de droite sur ce blog !

 

Ce Guide sera sans doute très utile aux étudiants avant et au moment de leur arrrivée. Beaucoup d'étudiants nous ont fait justement remarquer que c'est ce Guide qui leur a manqué lorsqu'ils sont arrivés ici.

 

Si certains de nos lecteurs en ont besoin, nous leur enverrons le document complet.

 

Voici quelques extraits de ce Guide : 

 

La corruption :

 

Commentaire de Virginie

Presque un an en Inde, et jamais eu affaire à la corruption. C’est possible !

Commentaire de Léa 

 Très idéaliste, je me suis toujours haut et fort insurgée contre toute forme de corruption. Pourtant, l’Inde a bien remis en place mes petits principes d’Occidentale. Tout d’abord, lors de l’enregistrement de notre appartement aux autorités locales, nous avons du payer 5600 roupies alors qu’officiellement les charges s’élèvent à 5000 roupies.  Devant mon air scandalisé, le broker me répond : « That’s India, that’s how it works here ! »  Même chose au FRRO où il me faut  acheter un formulaire à 100 roupies au prix de  150 roupies. Je fais remarquer à la dame la différence de prix, elle me répond : « do you need your paper ? ». J’ai vraiment honte mais je n’ai vraiment pas eu le choix : j’ai participé à la corruption.

 Commentaire de Capucine

Nous avons payé 150Rs au lieu de 100 au FRRO, malgré des protestations polies – auxquelles on s’est entendues répondre « -you want your paper ? » - so you have to pay, en sous-entendu.

 

A la police, nous n’avons rien du payer mais avons une amie qui a paye 300 Rs pour obtenir le tampon – les policiers réclamaient 500Rs. Dans tous les cas, faites vous accompagner par votre broker.

 

Commentaire de Capucine et Valentine 

Jusqu’ici, nous n’avons pas eu personnellement de problèmes de corruption.

 

Commentaire de Marc, Athéna, Fabien et Alix 

Nous avons fait les démarches accompagnés de notre broker, très utile et efficace sur ce point la, et n’avons eu aucun problème de ce genre !

 

Commentaire de Mathilde 

J’ai eu droit pour ma part à de la corruption « à domicile ». Un employé de notre fournisseur d’électricité est venu un jour sonner à la porte et nous menacer de couper l’électricité à cause de facture impayée (nous avions effectivement un peu de retard dans le paiement) . J’étais seule avec Anju, notre maid ce jour-là, qui m’a gentiment expliqué que l’employé ne repartirait pas sans « pocket money »  et mettrait sa menace à exécution. Je lui ait donc donné la somme qu’il réclamait (très peu, mais c’est suffisant pour s’appeler de la corruption) car j’estimais l’électricité plutôt utile dans l’appartement.

Ceci dit c’est la seule fois où j’ai du mettre la main à la poche, en dehors de ça, la corruption ne vous pourrira pas la vie quotidienne. Mais il est intéressant de noter, sans que cela ne justifie la pratique, que certains fonctionnaires acceptent des pots-de-vin car leur salaire est dérisoire,

 

La Relation garçon-fille :

 

Commentaire de Virginie

Je pense que l’Inde est actuellement à un tournant entre tradition et modernité ; ce qui peut expliquer à quel point les choses sont difficiles à saisir dans ce domaine. D’ailleurs les livres de Chetan Bhagat (2 States,…) illustrent bien la situation…

 Du coup, j’ai mis pas mal de temps à essayer de comprendre ce qu’il se passait vraiment dans une relation garçon fille en Inde, car il y a un fossé entre ce qu’ils disent, comment ils se comportent, et ce qu’il se passe vraiment. Et je pense qu’il ne se passe rien du tout.

Les mariages arrangés sont encore très présents en Inde, même dans les familles très ouvertes. Et les filles refusant les relations sexuelles avant le mariage sont majoritaires, je pense. Ce qui, par ailleurs, explique le comportement de certains Indiens auprès des blanches, réputées être des filles plus faciles (si on considère que « facile » est de ne pas attendre le mariage avant d’avoir des relations).

L’Inde reste donc, à mon avis, encore très conservatrice dans ce domaine.

Info utile : très difficile pour un couple non marié (Indien/Indien ou Indien/Occidental) de trouver un hôtel qui accepte de leur louer une chambre. On leur réclame un certificat de mariage…

 

 Commentaire de Léa

En France, lorsque j’expliquais que je partais en Inde tout le monde m’a dit : fais bien attention, là-bas, ils n’ont pas l’habitude de voir des filles blanches. Une fois ici, bien sûr, il est difficile en se promenant dans la rue de passer aussi inaperçue qu’en France mais si l’on s’habille décemment (pas de jupe, pas de décolleté, pas de short) alors il n’y a aucune raison d’avoir de soucis.

Il est tout à fait possible de lier des relations claires d’amitié avec des indiens. Ainsi, dans mon université, je me suis fais plusieurs copains très sympathiques avec qui je ne me comporte pas différemment qu’avec des Français.  

 

Commentaire de Capucine C. 

A St Xavier’s, les relations entre filles et garçons ne sont pas si différentes de celles que nous connaissons. En revanche, à l’extérieur, on ne fait pas ce qu’on veut.

 

Dans la rue, les filles veilleront à s’habiller décemment en évitant les jupes trop courtes et les shorts, les débardeurs et décolletés. Cela permet surtout de s’éviter les regards appuyés des Indiens qui n’ont tout simplement pas l’habitude de voir des filles si « dénudées ». La société indienne reste très patriarcale et une femme est en général sous la protection de son père, puis de son mari, voire de son fils. Aussi nos libertés de femme occidentale ne sont-elles pas toujours comprises ici – cf. notre surprise lorsque l’on a appris que nous ne pouvions pas inviter de garçon chez nous « avant le mariage », même pour dîner ! Cela dépend bien sûr des personnes que vous rencontrerez, et des quartiers où vous serez. Mais restez vigilants tout de même pour ne pas choquer.

 

Commentaire de Marc 

De ce que j’ai pu entendre de la relation fille-garçon chez les indiens, cette première relation se réalise très tardivement par rapport à nos habitudes en France et si elle se réalise plus tôt, elle restera très discrète pour ne pas créer d’histoire avec la famille.

Après comme je le disais plus haut, cela dépendra beaucoup du milieu social de la personne et de la morale de sa famille.

 

Commentaire de Capucine et Valentine 

Il existe de réelles amitiés garçon-fille entre indiens dans notre école. Nous n’avons pas l’impression que cela pose un quelconque problème. Quand à la relation garçon indien-fille française, nous trouvons qu’elle est tout à fait possible à Mumbai en ce qui concerne l’amitié. Nous avons de très bons amis indiens qui sont tout à fait respectueux et compréhensifs, notre relation avec eux est similaire à celles que nous avons avec nos amis français. Bien entendu, comme dans toute relation garçon-fille, il y a de temps en temps de légers quiproquos !

 

 

Commentaire de Marc, Athéna, Fabien et Alix 

Comme on l’a dit un peu plus tôt, la relation dépend de l’indien en question… Au collège, aucun souci, dans la rue, les filles sont beaucoup regardées, ce qui peut être dérangeant. Les garçons eux n’ont pas de problèmes, sauf peut être en boîte où de temps en temps il ne faut pas approcher de trop près les indiennes…

 

 

Commentaire de Mathilde 

A Bombay les mentalités sont trés occidentales, et vous ne noterez pas de différence dans la relation garçon-fille dans votre université (sauf peut-être un peu d’immaturité, mais ça dépend). Par contre hors de Bombay, je vous recommande de ne pas attirer l’attention sur vous, avec des vêtements provocants, car vous vous retrouveriez assez gêné par les regards et les photos d’Indiens et d’Indiennes qui n’ont jamais vu ça et ne pourront jamais se permettre la même attitude.

 

 

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 06:35

Elisa est venue plusieurs mois étudier à Bombay, dans le cadre de ses études à Sciences-Po. Au moment de son départ, en mars dernier, elle nous a remis son rapport de séjour que nous avons trouvé à la fois très intéressant et très bien écrit. Dans une démarche de partage d'expérience elle nous a indiqué que nous pouvions remettre une copie de son rapport à tous les étudiants intéressés.

 

Dans cet article, nous nous contenterons de publier l'épilogue de ce rapport de séjour. Nous en remercions vivement Elisa qui a su porter un regard personnel et "perçant" sur l'Inde. Mais nous voulons aussi profiter de cette occasion pour redire combien Olivia et moi sommes admiratifs de ces étudiantes et étudiants français qui font, pour quelques mois, le choix de l'Inde. Au-delà des difficultés réelles de la vie quotidienne d'ici, et au-delà de leurs études, ils ont, au moins intuitivement, compris que le choix du sous-continent indien faisait réellement partie du bagage cuturel indispensable de l'homme du XXI° siècle.

 

         Je suis partie voir ailleurs si j’y suis, je suis encore dans cet ailleurs et, bien que je me sois entraperçue de temps à autres sous des formes différentes chaque fois,  je cherche toujours. Ainsi, il me semble que cette conclusion prématurée ne trouvera son utilité réelle que dans quelques années, lorsqu’il s’agira de mesurer la distance parcourue depuis quant à la compréhension et l’assimilation de cette année. En effet, je n’ai pas le recul suffisant et ne le sais que trop bien, c’est pourquoi j’éprouve tant de difficultés à trouver le point final.

 

         Tout d’abord, c’est un immense sentiment de frustration que j’éprouve. De ce point de vue là, il semblerait que je n’ai rien appris. J’ai l’impression que l’Inde, trop grande pour moi, m’ai dépassée et laissée derrière. J’ai bien peur qu’en dépit de tous mes voyages, certains regrets équivalents au nombre de ces régions auxquelles j’ai du renoncer, demeurent. Il est probable que je revienne, cependant ni l’Inde ni moi ne serons les mêmes qu’alors.

         De la même façon, j’aimerais pouvoir me dire que l’Inde n’est plus pour moi ce puzzle dont certaines pièces manquent à l’appel qu’elle était au début. Seulement, bien que le nombre de pièces avec lesquelles je joue désormais ai considérablement augmenté tant grâce à St Xavier’s College qu’aux recherches que j’ai pu effectuées par moi-même ainsi qu’aux échanges que j’ai pu avoir avec des indiens, je pense ne jamais terminer ce jeu-ci tant leur nombre semble infini.

 

         Il me semble pourtant dans cette myriade de doutes indiens, avoir acquis un certain nombre de certitudes à mon égard et découvert d’autres aspects de ma personnalité jusqu’ici insoupçonnés. J’ai notamment la certitude d’avoir réussi à établir un lien véridique, fort et inamovible avec l’Inde. En effet, ce ne fut en aucun cas une parenthèse dans ma vie ; l’Inde fait désormais partie intégrante de moi et me détermine en partie.

 

         De la même façon, la curiosité que j’ai su progressivement découvrir pour la philosophie de l’Inde ancienne et ses représentations dans l’art et l’architecture ne me quittera pas. Ce n’est que la base et tout reste encore à construire, approfondir et développer.

 

        Face à la multitude indienne, à son regard, on se retrouve souvent seul(e) face à soi même. Il est également d’autres instants d’éternité qui semblent hors du monde et hors du temps. Ce sont eux, à  travers les rencontres avec certaines personnes, monuments et scènes de vies qui font écho et  vous laissent apercevoir l’humanité sous sa forme concrète. C’est dans cet équilibre-ci que se trouve mon expérience de l’Inde, c’est en ceci que cette dernière est venue modifier ma perception du monde et de moi-même.

 

« J'ai lu et appris des gens du pays les détails relatifs aux femmes indoues qui se brûlent, mais je n'ai pas assisté à cette cérémonie barbare quoique religieuse. J'ai ajouté ce trait pour me délivrer des mille et une questions qu'on me faisait sur les usages du pays; en cela j'ai manqué à la vérité. Le voyageur de retour a tout vu, assure tout, de peur d'affaiblir son témoignage dans ce qu'il sait de réellement vrai ».

 

(Abraham Anquetil-Duperron ; 1758. Note manuscrite en marge de l'exemplaire personnel de sa traduction du Zend-Avesta de Zoroastre.)

 

indelisa.jpg

 

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 14:40

Les lecteurs de ce blog connaissent Julien, Lou et Morgane qui viennent de passer une année universitaire à Bombay dans le cadre d'un échange entre leur école (IESEG) et le fameux St-Xavier College of Bombay.

Ils repartent en France dans les semaines à venir, mais avant de partir ils avaient tenu à  nous présenter leurs successeurs : Cerise, Julie et Mathilde arrivées il y a quelques  semaines. Nous avions donc oragnisé un dîner-buffet hier soir à la maison avec tous ces étudiants auxquels s'étaient joints trois étudiants de Sciencs-Pô (ce sont les premiers de Sciences Pô à venir en programme d'échange à St Xavier College en troisième année à Bombay) et une étudiante en cinéma à Bombay !

Nous avons passé une soirée très sympa et nous sommes toujours heureux d'accueillir ceux qui débarquent à Bombay et de voir de plus de plus de jeunes venir en Inde ! Au-delà nous saluons ces étudiants qui ont tous choisi de venir à Bombay car ce n'est pas si facile que celà de vivre ici au quotidien. Et le gap culturel est important. Mais eux n'ont pas hésité à affronter ces difficultés en faisant le pari qu'une année à Bombay, une année en Inde, leur donnerait une expérience riche en enseignements.

Comment en effet ignorer une économie de la taille de celle de l'Inde et comment ignorer une civilisation aussi ancienne et dense ?

Nous disons simplement bravo à ces étudiants et surtout au revoir à Julien, Lou et Morgane !

Et enfin, nous espérons interviewer ces étudiants prochainement ce qui ne manquera pas d'intéresser les lecteurs de ce blog... et les futurs étudiants qui viendront ici dans un an !

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 14:30

Oui il y a quelques étudiants français à Bombay et nous en connaissons quelques uns ! ceux que nous connaissons achèvent leur année indienne universitaire et de nouveaux étudiants s'apprêtent à venir à Bombay. C'est en pensant à eux que nous avons demandé à Julien de rédiger quelques conseils qui pourraient leur être utiles... 

 

Les bons conseils de Julien

 

Julien est venu en Inde faire sa 3ème année d'école de commerce. Il a étudié à St Xavier's College à Bombay entre Juin 2008 et Mars 2009. Il vous raconte son expérience.

 

 

 

Pourquoi l'Inde

 

Si votre école ou université vous offre la possibilité d'aller étudier en Inde l'espace d'un ou deux semestres, considérez sérieusement cette opportunité.

 L'Inde est attrayante pour plusieurs raisons:

-          Un dépaysement culturel total

-          Une expérience stratégique pour son avenir professionnel

-          Un pays immense à visiter

-          Un climat de "vacances"

-          Un pouvoir d'achat multiplié par 5

 

 

Etudier en Inde

 

Le niveau des meilleures institutions Indiennes n'a rien à envier aux institutions Françaises. Leurs compétences sont reconnues au plus haut niveau international.

L'Inde forme par exemple 400 000 ingénieurs chaque année, soit 2 fois plus que les Etats-Unis et leur réputation n'est plus à faire.

 

La pédagogie est singulière en Inde. Les cours sont plutôt axés sur la théorie. Il n'est pas rare de passer un examen sans aucun exercice ou application du cours.

C'est assez démotivant d'apprendre des livres de cours pratiquement par cœur cependant ce n'est pas forcément pénalisant. Vous connaissez les règles du jeu au départ: si vous étudiez en fonction de ce qu'on attend de vous, vous validerez votre année.

 

Les étudiants Indiens ressemblent en tout point aux étudiants Français à la différence près qu'ils peuvent moins facilement sortir le soir.

Ils sont tournés vers l'occident, ils s'habillent de la même manière, ont vu les mêmes films et écoutent la même musique que vous. Cependant les étudiants Indiens ne vivent pas en appartement, quelques uns chez leurs parents, les autres dans des résidences universitaires avec couvre-feu.

 

  

Vivre en Inde

 

Le choc culturel est au moins aussi important que le choc thermique !

 

La société Indienne est très conservatrice. Il ne faut pas s'habiller de manière indécente (un débardeur est indécent) ni même avoir des comportements indécents (se tenir la main est indécent, surtout devant des personnes âgées et des policiers).

 

D'une manière générale, dans toute nouvelle situation pour vous, si vous ne savez pas comment vous comporter, imitez les Indiens qui vous entourent: au restaurant, à l'université, dans la rue.

 

Les efforts pour s'intégrer peuvent parfois aboutir à des frustrations (pourquoi je dois mettre un pantalon en cours alors qu'il fait 30°C ?) néanmoins nous parlons là de petits changements qui ne sont pas insurmontables.

 

En Inde, vous pourrez voyager, vous loger et vous nourrir à petits prix. Et il ne faut pas croire que les prestations rendues baissent proportionnellement. Il y a d'excellents restaurants, notamment dans des hôtels de luxe qui sont abordables même pour des étudiants Français. Il serait judicieux de ne pas trop en parler à vos parents au risque de voir votre budget divisé par 5!

 

 

Bilan

 

Pour ma part, j'ai été vraiment très satisfait de mon expérience Indienne, je pense m'être adapté à une nouvelle culture et j'ai appris à vivre dans un pays en voie de développement.

 

J'ai failli rester à Bombay pour mon master. J'avais l'opportunité de rester 1 semestre de plus. Cela ne s'est pas fait car mon envie de découvrir un autre pays était plus grande encore !

 

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter : julien.benito@ieseg.fr

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 13:53

Vivre à Bombay a-t-il été difficile ?

 

Julien : Vivre à Bombay a été une expérience très difficile. Nous sommes arrivés au début de la mousson, il pleuvait tout le temps, nous n'avions pas d'appartements et dormions dans un internat digne d'un roman de Zola.

 

Nous avons eu des difficultés à trouver nos repères, ne serait-ce que pour s'alimenter, notamment en viande et produits frais. De plus la ville est très bruyante avec la circulation, les travaux et la densité de population.

 

Nous prenons le taxi pour nous rendre au collège et nous manquons de passer l'arme à gauche à chaque virage. Nous n'arrivons pas vraiment frais et dispos en cours à 8h !

 

Lou : Au début, j’ai trouvé la ville très bruyante, polluée, très peuplée et fatigante à vivre au quotidien mais Bombay est également pleine de charme et je me suis très vite attachée et plutôt bien habituée. Nous vivons également dans un quartier très agréable, avec tout sur place.

Je pense aussi que le fait que la vie soit nettement moins chère offre pas mal de confort on peut se permettre d’aller souvent au restaurant, prendre le taxi pour aller en cours, voyager etc… Ces facilités permettent de mieux s’habituer aux cotés un peu durs de l’Inde comme la pauvreté et la misère à laquelle nous sommes confrontées.

 

Morgane : Les 2 premiers mois sont passés très vite. Il a d’abord fallu trouver un appartement, puis s’installer, on a découvert la ville, la vie, tout étant très nouveau on avait très peu de temps pour se poser des questions.

2 mois après mon arrivée, 2 amis sont arrivés, nous avons voyagés en Inde.

Durant ces 3 mois, je n’ai perçu aucun des inconvénients que l’on peut avoir à vivre à Bombay.

Et puis, en finissant par trouver nos repères et nos habitudes, j’ai commencé à voir le « mauvais » coté de la ville : le bruit (surtout la nuit) tous les problèmes que nous avons avec notre appartement, la famille et les amis laissés en France ….

Ce sont autant d’inconvénients, mais qui ne suffisent pas à me faire regretter d’être venue à Bombay.

Pour avoir vu quelques autres endroits où vivre, je pense que Bombay n’est pas la ville la plus agréable à vivre, et pourtant je m’y sens bien aujourd’hui, et je ne trouve pas que cela soit difficile une fois que l’on a trouvé nos habitudes.

 

Quel bilan tirez-vous des cette expérience indienne ? Recommanderiez-vous à un étudiant français de tenter la même expérience ?

 

Julien : Indubitablement cette expérience indienne nous a fait gagner en maturité. Ce n'est pas quelque chose qu'on remarque soi-même mais plutôt son entourage. Je n'avais pas vu mes parents depuis 7 mois à Noël et ils ne m'ont pas reconnu. Selon eux j'avais beaucoup mûri.

 

Je suis vraiment très satisfait de cette expérience, je pense m'être adapté à une nouvelle culture, j'ai appris à vivre dans un pays en voie de développement.

 

Je recommande fermement de venir étudier en Inde. D'ailleurs chaque étudiant de mon école qui m'a contacté pour que je lui parle de Bombay, a reçu en retour un argumentaire pour tenter l'expérience !

 

D'ailleurs j'ai failli rester à Bombay pour mon master. J'avais l'opportunité de rester 1 semestre de plus. Cela ne s'est pas fait car mon envie de découvrir un autre pays était plus grande encore !

 

Lou : Je pense que l’Inde m’a d’abord permis de découvrir une culture et un mode de vie complètement différent de celui auquel j’étais habitué.

Cette expérience m’a aussi renseigné sur les conséquences d’habiter dans un pays étranger, devoir s’habituer à tout car l’on sait que l’on va rester un an, se sentir parfois étranger à tout. Je pense que c’est une expérience très enrichissante sur le plan  personnel et cela apprend à prendre sur soi.

J’ai rencontrés deux grosses difficultés en venant ici :  ne pas voir ses proches pendant des mois et des mois et ne pouvoir les appeler que rarement et aussi de devoir renoncer à beaucoup de choses auxquelles nous étions habitués.

 

Cette expérience a été comme une immersion dans une autre vie car nous suivons les mêmes cours que les autres élèves et  nous vivons selon un mode de vie indien.

 

J’étais un peu réticente au départ et j’avoue que ma mère m’a beaucoup poussée à partir. Mais, je suis finalement très heureuse d’être partie et je ne regrette pas du tout maintenant et j’ai d’ailleurs recommandé à tous les étudiants de deuxième année qui hésitaient à partir en Inde de franchir le pas.

 

Morgane : L’Inde me faisait rêver depuis des années, je voulais venir pour voir ce qu’il y avait de si différent ici. Y vivre est une expérience à part, faire partie de la société indienne m’a appris beaucoup de choses.

Par les voyages et au sein de Bombay j’ai compris un peu mieux ce que signifiaient les différences de culture. Cela fait maintenant 9 mois que je suis ici, et chaque instant a été un choc culturel pour moi. On s’habitue bien a la vie à l’indienne, mais j’ai vite compris qu’on ne pourra jamais vraiment se comprendre, les indiens me regarderont toujours comme l’étrangère et je ne saisirais jamais complètement les différentes facettes de leur histoire.

Difficile de faire un bilan de 9 mois, j’ai appris beaucoup sur moi d’abord je crois et puis sur ce que signifie « être français ».

Je crois que ce que j’ais préféré ici ce sont les voyages que j’ai fait à travers le nord et le sud du pays. Si le bilan est aussi positif, c’est en majorité grâce a ces heures passées en train à découvrir tous ces endroits si différents !

 

En janvier nous avons reçu une douzaine de mails d’étudiants de notre école qui se posaient cette question que nous connaissons bien : Partir ou non à Bombay ? En effet, l’heure était arrivée pour eux de prendre la décision que nous avons prise il y a un an !!

Et ma réponse fut toujours la même : L’Inde t’apportera beaucoup, si tu es prêt. Et si tu vis cette expérience a fond, peu de pays te donneront autant de satisfaction et t’apprendront autant.

 

 

 

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 13:47

 

Comme vos camarades indiens vous avez du passer des examens. Comment cela s’est-il passé ?

 

Julien : Nous avons passé les mêmes examens que les Indiens. Nous n'avons pas eu l'autorisation d'utiliser un dictionnaire et d'avoir du temps supplémentaire. Ce qui fait que nous sommes évalués sur la matière enseignée et sur notre anglais.

 Pour ma part, le professeur de marketing m'a dit que j'avais très bien réussi mon examen. Seulement il m'a retiré des points car je me contentais de donner la bonne réponse en quelques lignes au lieu de le faire en plusieurs pages ! D'une part je n'ai pas les capacités linguistiques pour écrire 2 pages pour définir une notion de cours, ni même la rapidité d'exécution et d'autre part si la réponse tient en 5 lignes dans mon cours, pourquoi en écrire 60 ?

 Les autres étudiants m'ont dit qu'il fallait beaucoup écrire lors des examens pour avoir de bonnes notes. D'ailleurs j'ai été surpris de les entendre parler en termes de nombre de pages lorsque j'ai demandé comment les examens étaient évalués.

 

Lou : Les examens se sont bien passés dans l’ensemble. Nous avons passés en tout six matières à savoir Marketing, Logistics, financial management, Management accounting, Effective communication et rural marketing.

Les examens ont été constitués principalement de restitution de connaissance pour par exemple la logistique ou le marketing ou le rural. Seul la présence d’un case study, qui consiste à répondre à des problématiques marketing en s’appuyant sur un cas précis, nous demandait de réfléchir un peu.

Concernant les épreuves de finance et de comptabilité, nous avons du résoudre des exercices et donner des définitions. Seul l’examen d’effective communication a été complètement différent. En effet, nous avons du dessiner une BD, écrire un article de journal ou encore trouver un jingle radio contre le réchauffement de la planète.

En résumé, je dirais que nous n’avons pas rencontré de grosse difficulté pour les examens.


Morgane :
Ceci dit, nous attendons toujours la moitié de nos notes, perdues entre 2 bureaux je suppose.

 

En ce qui concerne les castes en Inde, avez-vous remarqué des différences entre les étudiants de votre école ?

 

Julien : Nous n'avons pas remarqué des différences entre les étudiants au niveau des castes.

Par contre nous avons remarqué une hiérarchie régie par la richesse. Un étudiant du sud qui est déposé par son chauffeur n'a pas du tout la même attitude qu'un étudiant qui vient du nord par le train.

 De plus nous avons remarqué une différence entre les étudiants dont la langue maternelle est l'anglais et ceux dont la langue maternelle est l'hindi. Dans les groupes de projet choisis librement, vous aurez 4 indiens avec un accent imperceptible et dans un autre groupe vous aurez 4 indiens qui parlent anglais pourtant vous jureriez qu'ils parlent hindi. Clairement ils ne se mélangent pas.

 

De plus il y a encore une distinction entre les étudiants dont la langue maternelle est l'hindi et ceux dont la langue maternelle est le marathi (dialecte de Bombay et sa région).

Les étudiants "Anglais" et "Hindi" se moquent des étudiants "Marathi" lorsqu'ils parlent anglais ou hindi en disant qu'ils ne comprennent pas le Marathi. C'est surtout vrai depuis qu'un parti politique marathi veut expulser tous les non-marathis de Bombay.

 

Les indiens nous ont dit que personne à St Xavier's ne peut connaître la caste des autres étudiants. Personne ne crie sur les toits qu'il est brahman ou intouchable. De plus beaucoup d'étudiants nous disent ne plus croire dans les castes. Ils sont jeunes et tournés vers l'occident,  personne ne revendique le bien fondé des castes.

 

Lou : Je pense que les castes au sein de notre collège ne sont que très peu représentées peut-être que cela est dû au fait que nous étudions au sein d’un collège assez réputé et dont les frais d’entrée ne sont pas abordables à toute la population indienne. Donc, la « sélection sociale » est effectuée avant l’entrée. Je pense que globalement les élèves proviennent tous de la classe supérieure (moyenne et haute). Nous avons tout de même remarqués certains écarts au niveau de la maîtrise de l’anglais ou au niveau vestimentaire.

 

Morgane : Au sein de Saint Xavier, les différences visibles sont surtout celles que creuse l’argent. Comme partout, certains ont plus de moyens que d’autres. Peut être un peu plus visible ici entre la voiture avec chauffeur ou le train ou le niveau d’anglais par exemple, mais ce sont surtout des différences de « classe sociale ».

 

 

En matière de relation garçons-filles en milieu universitaire, ce que vous avez pu observer est-il différent de ce qui existe en France ?

 

Julien : A St Xavier's, il y a très peu de couple. Ce n'est pas qu'il n'y en a pas, mais ils ne s'affichent pas. Si un professeur vous surprend en train de vous tenir la main, vous enlacer ou sacrilège suprême, vous embrasser, vous devez donner votre Identity Card et payer 100rs pour la récupérer. 100rs pour un étudiant Indien c'est environ 10 euro pour un étudiant Français.

 

Il n'y a pas de groupes hétérogènes. Les garçons parlent entre eux, les filles parlent entre elles. Les garçons me disaient que c'est très dur pour eux d'aborder une fille, c'est un peu comme courir ou aller à la piscine, c'est pas leur truc !

 

D'une manière générale, les Public Display of Affection ne sont pas répandus en Inde, de par la culture et la morale Indienne. D'ailleurs, je l'ai appris à mes dépens, les policiers de Bombay sont devenus la "moral police" au lieu de protéger les habitants de la ville. On ne compte plus les faits divers où des jeunes ont eu le malheur d'être trop expansif (ou suspectés de l'être) dans un lieu public. Ils sont emmenés au poste de police et ils doivent faire des excuses, le but étant de les humilier pour qu'ils ne recommencent plus à…se donner la main ou s'enlacer.

 

Lou : A part le fait que les PDA (Public Display of Affection) soient proscrits dans l’enceinte du collège, je n’ai pas remarqué d’énormes différences. Ils ont le contact garçon-fille moins facile, très souvent lorsque nous devons composer des groupes de travail pour les projets ils ne sont que très rarement mixtes. Certains sont aussi assez pudiques dans le sens où ils n’osent pas trop parler aux filles et d’autres ne rencontrent aucun problème.

 

Morgane : Les PDA (Public Display of Affection) sont interdits au sein de l’université. Personne ne se tient la main, ou ne s’embrasse, même si parfois, quelques gestes en disent long.

Hormis cette règle, les relations sont différentes, peut être plus innocentes ici. Nous sommes en 3ème année de Bachelor et pour ce que nous avons notés, filles et garçons se comportent comme nous le faisions au lycée.

Beaucoup  d’élèves sont en couple depuis longtemps, avec un(e) ami(e) d’enfance.

 

D’une manière générale, comment les étudiants indiens perçoivent-ils la France ?

 

Julien : Nous n'avons pas échappé aux clichés fromage-parfum-vin cependant certains étudiants nous disaient rêver d'aller en France pour l'Art, les musées ou les monuments. D'autres étudiants nous ont tout de même parlé de Carla Bruni !

 

A vrai dire ils ne connaissent pas grand-chose de la France. Ils nous ont posé beaucoup de questions. Pour eux, la France et l'Espagne c'est un peu le Gujarat et le Rajasthan pour nous ! Quand nous parlons d'Inde, ils parlent d'Europe.

 

Lou : A part certains qui ont déjà été en France ou ont étudié le français, ils ont tous une idée très vague de ce pays et connaissent seulement quelques références telles que le nom du président ou le fait que la cuisine est très bonne.

Certains étudiants nous demandent quand même parfois des informations sur comment partir étudier en France. Ils sont en général assez impressionnés et nous posent beaucoup de questions sur les différences culturelles ou alors avez-vous ceci ou cela en France, des questions sur les produits disponibles, sur comment se déroulent nos cours etc… Ils aiment comparer nos modes de vie.

 

Morgane : La France, comme toute l’Europe ou les Etats-Unis est très bien perçue. La majorité des étudiants de Saint Xavier’s ont déjà visité la France, Paris du moins.

J’ai tout de même remarqué que si les Etats-Unis ou l’Angleterre sont des pays où beaucoup se voient travailler et s’installer pour y vivre, la France reste un pays de vacances avant tout.

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 13:36

Julien, Lou et Morgane sont trois étudiants français qui ont choisi de passer 9 mois à Bombay dans le cadre d’un échange universitaire entre leur école (l’IESEG School of Management de Lille) et le collège Saint-Xavier, un établissement universitaire réputé.

Nous avions rencontré Julien par hasard dans un magasin, peu après notre arrivée à Bombay, qui, tout surpris de nous entendre parler français, était venu vers nous. Nous le voyons souvent ainsi que ses deux amies étudiantes Lou et Morgane et les ayant entendu souvent évoquer leur expérience étudiante indienne, nous nous sommes dits que les lecteurs du blog seraient intéressés de partager leur expérience. Cette expérience est d’autant plus enrichissante que c’est la première fois que ce collège « Xavier » accueillait des étudiants étrangers. Pour eux, ce choix de l’Inde répondait à la volonté d’avoir une expérience dans un pays émergent et de connaître un pays appelé à jouer un rôle économique important. Mais il y a aussi chez eux une curiosité et un esprit d’aventure et sans doute le choix de tester leur capacité d’adaptation.

Nous les avons donc interviewés…

 

 

Par rapport aux cours dispensés dans votre école en France, comment sont les cours dispensés en Inde ? Existe-t-il des différences en matière de niveau, de pédagogie etc… ?

 

Julien : Les cours dispensés en Inde sont diamétralement opposés à ceux reçus en France.

 

A l'IESEG, nous avons des Cours Magistraux et des Travaux Dirigés. Les premiers se déroulent dans un amphithéâtre, le professeur fait une présentation PowerPoint, nous prenons des notes cursives sur le polycopié de cours distribué en début de semestre. Les TD se déroulent en groupe restreint où nous appliquons par la pratique la théorie acquise en CM.

 

A St Xavier's, il n'y a pas cette distinction. D'ailleurs on se demande s'il y a des travaux dirigés. Certains professeurs récitent leurs cours et nous passons notre temps à écrire, ce qui est une pure perte de temps car nous sommes concentrés sur la forme et pas le fond. Il serait tellement plus pratique de nous photocopier le cours et enfin commencer à travailler !

D'autres professeurs viennent avec un PowerPoint, nous obligent à le prendre en note et nous pouvons venir le chercher à la fin du cours sur une clé USB sur l'ordinateur du professeur…D'une manière générale, nous faisons presque exclusivement de la théorie.

 

Dans les connaissances enseignées, il y a une légère différence de niveau.

Nous avons des cours de 2ème et 3ème année. En 2ème année nous avons abordé les mêmes notions, à un degré moindre de difficulté, qu'en France lors de notre 2ème année.

 

Lou : Je pense que les cours qui nous sont dispensés sont d’un niveau bien inférieur à ceux que nous avions en France. Tout d’abord, deux professeurs se relaient pour nous enseigner les matières principales. La logistique et la finance sont les seules matières qui font intervenir des nouveaux professeurs. Alors qu’en France, nous changions souvent de professeur en fonction de l’évolution de la matière. De plus, nous avions régulièrement l’intervention de professionnels au cours de séminaire ou de conférence. Nos cours en France étaient divisés en théorie lors des amphithéâtres et partie exercice et pratique en TD (où le nombre d’élèves n’excédait pas les 20). Alors qu’en Inde, nous sommes tous 60 en classe et les cours sont nettement moins organisés.

Au niveau de la pédagogie, je pense que les professeurs ont un niveau inférieur aux professeurs en France. Cependant, notre école est une école complètement spécialisée dans le business et le management tandis que St Xavier est une université générale et la filière BMS (Bachelor of Management Studies) est une filière parmi les autres. Néanmoins, je pense que la section BMS pourrait gagner à avoir des professeurs plus spécialisés au lieu de multiplier les matières enseignées par chaque professeur.

 

Morgane : Il y a une énorme différence de niveau. Je me doutais qu’on n’allait pas retrouver des cours comme ceux auxquels nous assistions à Lille, mais j’ai tout de même été surprise et reste souvent ébahie en classe.

Comme nous l’ont expliqué certains étudiants, la Section BMS a été créée il y a 10 ans, elle est donc toute neuve, et a beaucoup de mal à se mettre en place.

Il y a 2 professeur (2 femmes) qui sont responsable de la section et donnent elle-même la moitié des cours. Nous avons en plus des professeurs spécialisés pour la finance, la comptabilité et la logistique.

Les professeurs de Finance et de comptabilités sont plutôt bon et les cours intéressant. Notons cependant que ce semestre, l’un de nos professeur de Finance (calcul réalisé d’après certaines informations glanées pendant un cours) est âgé d’au moins 84 ans.

Pour ce qui est des 2 femmes qui se chargent de tous les autres cours (Public relation, marketing, Effective communication, Service sector management ….) elles manquent de pédagogie et de connaissances.

Pendant 2 ans nous avons été habitués à des cours donnés par de très bons professeurs. Arrivée sur les bancs de Xavier j’ai été étonnée de trouver ces mères de famille parlant de sujets qu’elles ne maitrisent clairement pas.

 

Comment avez-vous été accueillis par les étudiants indiens ? Comment vous perçoivent-ils ?

 

Julien : Les indiens nous ont chaleureusement accueillis cependant après quelques semaines, nous ne nous sommes pas vraiment intégrés:

-          Divergences de centres d'intérêts

-          Disparités de pouvoir d'achat (prendre un café après les cours est une dépense exceptionnelle et non courante pour eux)

-          Divergences de temps libre (couvre-feu pour les internes et les étudiants habitants en hôtel ou chez leurs parents – personne n'a son propre appartement)

 

Au premier abord, les indiens nous ont perçu comme des étudiants normaux, à la seule différence peut-être de notre pouvoir d'achat.

Puis ils ont remarqué que nous réagissions différemment selon les situations. Un exemple parmi tant d'autres : lorsqu'un indien crache ou se racle la gorge à poumons déployés, nous, peu habitués, tressaillions avec un rictus de dégoût. A ce moment là, les indiens se sont rendus compte que ce qu'ils pensaient être normal ne l'était pas du tout pour nous, c'est à ce moment là qu'ils se sont dit que nous étions peut-être plus différents que nous en avions l'air.


Lou :
Le premier jour lorsque nous sommes arrivés en classe la coordinatrice leur a fait un discours pour leur dire d’être gentils et bienveillants envers nous, je pense personnellement que cela n’étais pas une très bonne idée car cela a du renforcer l’image qu’ils avaient de nous comme celle de trois étrangers et cela n’a fait qu’augmenter les barrières entre nous. 

En outre, nous étions les seuls et les premiers élèves internationaux de Xavier.

Le responsable des étudiants internationaux a essayé de nous intégrer de la manière suivante : chaque jour, nous avons été pris en charge par un étudiant de l’école, qui nous a fait visiter la ville, découvrir la nourriture indienne, marchander avec les vendeurs ou encore prendre un taxi. Ils nous ont aussi aidés à trouver un appartement, prendre un abonnement téléphonique et internet. Je me demande encore comment nous nous serions débrouillés sans eux. C’est par ce biais que nous avons le plus apprécié le coté accueillant et généreux des indiens.

Concernant les élèves de notre classe, ils ont tous été directement gentils et très accueillant, prêts à répondre à nos questions ou à clarifier nos incompréhensions tout en restant assez distants.

De plus, ces élèves indiens n’ont pas vraiment compris la migration d’un pays développé à celle d’un pays en développement en effet ils ne jurent que par les MBA en Europe et aux Etats-Unis. Et la récurrence de la question : pourquoi l’Inde ? n’a fait que confirmer cela.

Pour être franche, on ne s’est pas réellement lié d’amitié ou fait d’amis à Xavier, je pense que nous ne sommes pas vraiment sur la même longueur d’onde. On s’est principalement fait des connaissances avec les autres français ou alors des indiens d’autres collèges que l’on a connus au cours de nos activités extérieures.

 

Morgane : Nous sommes arrivés une semaine avant la rentrée. Chaque jour nous étions avec un étudiant différent chargé de nous faire visiter la ville, découvrir tout le sud de Bombay. Nous avons aussi pris en charge les premières démarches (téléphone, internet …) avec eux. Ces étudiants ont tous été particulièrement attentifs à nous lors de ces premiers pas indiens, et nous gardons de bons contacts avec eux.

 

Le premier jour de cours est passé très vite. Ils nous ont demandé d’où nous venions, pourquoi nous étions la et pour combien de temps. Ensuite, la responsable, Neelam est entrée, a fait un petit discours de rentrée comme tous les professeurs du monde et puis a expliqué notre situation à la classe.

Nous avons appris par la suite, que lorsque nous avons quitté la classe ce jour là, Neelam a rallongé son discours pour demander expressément aux étudiants de ne pas nous emmener boire, de ne pas fumer avec nous, de ne pas nous emmener en boites, parce que ça n’est pas sérieux. Ce petit discours a fait sourire les étudiant indiens, et une fois qu’il nous a été rapporté nous a fait rire ! Nous avons parfois pris quelques verres avec des étudiants, et après tout, nous nous ressemblons beaucoup entre l’inde et la France !!

 

Les étudiants ont été adorable avec nous dès le début, ceux de la classe et les autres. Malgré tout nous sommes privilégié par les professeurs, il reste donc toujours un écart entre eux et nous. De plus, les étudiants Indiens sont sérieux et travailleurs pour la majorité, or, nous sommes en année d’échange, donc libérés de nos obligations scolaires dans une certaine mesure. Ces différences se retrouvent dans la façon dont ils se comportent avec nous.


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