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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 10:29

Dimanche nous avons passé l'après-midi sur un bateau dans la baie de Bombay !

Il s'agissait d'une croisière pour raison professionnelle (si, si !) et il eut été déplacé de ne pas se joindre au petit groupe d'intrépides prêt à affronter les vaguelettes de l'océan ! Mais que l'on se rassure la mer était calme.

 

Bref voilà une bonne occasion qui nous est donnée de voguer dans cette grande baie de Bombay et de voir Bombay depuis la mer.

 

Hé bien, en toute objectivité, il n'y a pas grand chose à voir ! Pourtant, nous comptions sur le bel appareil de photos de Geoffroy pour vous rapporter de magnifiques photos de cette odyssée marine. Emportés par notre élan, nous imaginions déjà l'océan paré des milles atours des vètements de Maharadjhas du Rajasthan !

 

La pêche a été maigre, coté photo s'entend.

 

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  On avait un instant oublié que l'Inde avait une marine (Indian Navy) ! Derrière ce porte-avions majestueux un paquebot se profile, une note de plaisance pour apprivoiser Mars, le dieu de la guerre !

 

 

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 Plus loin, ce splendide cargo, tout paré de rouille, qui mouille tranquillement ! Nous ne savons pourquoi, mais ce cargo, malgré ses couleurs qui font penser à des travaux sur la route, a un coté apaisant !

 

Voilà, le film est fini, on n'a pas grand chose d'autre à vous montrer ; c'est la baie de Bombay !

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 10:44

Voilà encore un aventurier français du XIX° siècle qui fera le choix de l’Inde. Nous n’avons pas réussi à trouver beaucoup d’informations sur les raisons qui poussèrent Louis Rousselet à s’embarquer pour Bombay en 1863 à 18 ans. Passionné de cet art nouveau qu’est la photographie Louis Rousselet devient photographe professionnel, et photographie l’Inde des Radjahs. Cette aventure dure 6 ans. Il raconte celle-ci dès 1875, dans L’Inde des radjahs, puis dans un roman, Le Charmeur de serpents, paru en 1913, et à son retour en 1874 dans le journal Le Gaulois, notant le rôle important des photographies, « pages inimitables de vérité archéologique ».

 

Il a été le responsable de la section de sciences anthropologiques, à l’exposition de 1874. Il a écrit plusieurs romans inspirés de son voyage. Félicité par la Société de Géographie et la Société d'Anthropologie à son retour, il a aussi fait de nombreuses communications sur les Indes anglaises mais n'est jamais retourné en Inde.

 

asp-74.jpgLouis Rousselet apprend non seulement l'hindi, mais plusieurs autres langues dès son arrivée à Bombay. Il se plonge dans la photographie, un procédé - et un art - encore presque à ses balbutiements, soumis à de très lourdes contraintes techniques que le jeune homme aventureux et épris d'archéologie va cependant rapidement maîtriser et appliquer dans les circonstances les plus difficiles, pour ramener plus de deux cents superbes clichés.

 

Entre 1863 et 1868, Louis Rousselet parcourt l'Inde centrale, encore peu soumise à la colonisation britannique, pour ensuite redescendre vers le sud depuis Delhi jusqu'à Calcutta, en passant par la vallée du Gange et Bénarès. Le récit de ce voyage paraîtra plus tard sous la forme de livraisons périodiques dans la collection Le Tour du Monde publiée par la maison Hachette dont Rousselet restera un collaborateur tout au long de sa carrière.

 

C'est la fraîcheur et l'ambiguïté du regard de l'Occidental en cette période de colonisation en marche qui fait tout l'intérêt des photographies et des récits du jeune Français, situé ainsi au cœur de l'affrontement des cultures.

 

inde4.jpgLouis Rousselet se passionne pour ce qu’il voit. Visitant Jaipur il écrit : "La ville est construite dans un style d'une incroyable splendeur... Je doute qu'il ait existé à l'époque où elle a été construite, des villes comparables en Europe ".

 

Son livre, « l’Inde des Radjahs » est plein d’histoires intéressantes, amusantes ou surprenantes. Voici un morceau choisi à propos de la corruption qui sévit en Inde.

 

 

"A peu près vers cette époque, le trésor royal menaçait d'être totalement épuisé par les dernières dépenses et surtout par l'achat de l'Étoile du Sud et autres diamants, qui avaient coûté plus de six millions. Le roi chercha un moyen de le remplir sans imposer de nouvelles taxes au peuple, et la ruse qu'il imagina fut aussi efficace qu'originale, La corruption des employés de toute sorte est une chose tellement établie dans les principautés indiennes, qu'elle y est presque ouvertement reconnue; bien des appointements recherchés sont en eux- mêmes insignifiants et. ne tirent leur importance que du vol. Il vint à l'esprit du Guicowar que les sommes énormes ainsi reçues par ses fonctionnaires pouvaient être considérées comme ayant  été soustraites au revenu royal. Il fit donc distribuer à tous ses karkhouns (employés de l'État) la proclamation suivante : « Sa Hautesse a vu avec regret que la corruption s'est introduite dans, ses administrations, mais elle espère que cet état de choses cessera promptement. Elle conseille aux employés qui se sont laissé corrompre, de verser dans le trésor royal les sommes reçues de cette façon depuis dix ans ; Sa Hautesse, considérant cette restitution comme une amende honorable, oubliera tout le passé; cependant si quelque karkhoun négligeait de rembourser la totalité des « pots de vin », Elle se verra dans la triste obligation de sévir... ».

 

"Cette annonce produisit un vrai coup d'Etat dans toutes les branches de l'administration ; tout le monde poussa les hauts cris, les journaux eux-mêmes essayèrent de prendre la défense des karkhouns. Mais il fallut s'exécuter, et au bout de quinze jours, il fut remis au trésor plus de vingt-sept lakhs de roupies sais, ou environ sept millions de francs. Khunderao me raconta l'affaire en riant. Ses ministres, le croyant secrètement informé, étaient venus lui restituer des sommes sur lesquelles il n'avait pu compter."

 

Plus loin dans ce livre il raconte cette histoire de complot et son cruel épilogue.

 

"En dehors de ses possessions du Goujerate, le Guicowar possède la presque totalité de la vaste péninsule du Kattywar, comprise entre le golfe de Gambaye et le Rann de Katch. Une partie de ce pays est habitée par une race sauvage et guerrière, celle des Wâghurs, qui, poussée à bout par les gouverneurs envoyés de Baroda, s'est soulevée. La guerre dure déjà depuis plusieurs années et le roi actuel n'a pu réussir à y mettre fin. Il y a quelque temps un baron wâghur vint à Baroda pour parlementer; il fut très-bien reçu, mais Khunderao refusa d'entamer aucune négociation avec les rebelles. Le chef résolut alors de débarrasser sa patrie de l'oppression en assassinant le Guicowar; le roi fut informé du complot et le Wâghur, alors au palais, n'hésita pas à se précipiter du haut de la terrasse. Par un curieux hasard, il arriva à terre sans accident et monta sur un cheval qui l'attendait à la porte ; mais le Guicowar cria aux gardes arabes de le tuer et ceux-ci l'abattirent à coups de sabre. Le complot avait aussi pour but de faire évader de la prison d'État quatre chefs wâghurs qui y étaient enfermés depuis plusieurs années; ils s'échappèrent, mais les cavaliers du roi les reprirent avec celui qui leur avait ouvert les portes, un serrurier de la ville, Leur jugement fut court, les chefs furent décapités chacun devant une des portes de la cité et le malheureux serrurier fut condamné à périr par le « supplice de l'éléphant ».

 

"Ce supplice est un des plus affreux que l'homme ait imaginés. Le condamné, les pieds et les mains liés, est attaché par la ceinture à une corde fixée aux jambes de derrière d'un éléphant. Celui-ci est alors lancé au grand trot à travers les rues de la ville et chacun de ses pas imprime à la corde une violente secousse, qui fait bondir le corps du supplicié sur le pavé de la route. Le seul espoir qui reste au malheureux est d'être tué dans un de ces chocs; sinon, après avoir traversé la ville, il est détaché et, par un raffinement de cruauté, un verre d'eau lui est présenté à boire. Puis sa tête est placée sur une borne et l'éléphant bourreau l'écrase sous son énorme pied. "

 

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 15:35

Lassi aux fraises

Le lassi est une délicieuse boisson traditionnelle indienne, originaire du Penjab,  qui est un mélange de yaourt nature avec ou non des épices, du sel, des fruits mangues, kiwi, mures… et a une consistance mousseuse. Le lassi peut être considéré comme une boisson rafraichissante durant les fortes chaleurs que nous commençons à vivre en ce moment mais est servi également comme dessert.

 

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Pour 3 personnes

400 grammes de fraises

240 grammes de yaourt nature

2 cuillères à soupe de sucre ou bien de miel liquide

½ cuillère à soupe de jus de citron

Quelques feuilles de menthe fraiche

Quelques glaçons

 

Préparation

Dans un mixer, verser les fraises, le yaourt, le sucre ou le miel ainsi que le jus de citron. Bien mixer.

Verser dans des grands verres et laisser bien refroidir.

 

Au dernier moment ajouter quelques glaçons et feuilles de menthe !

 

 

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 10:47

Le premier vol aéropostal du monde a eu lieu en Inde et le pilote était français !

Le 1er vol postal officiel effectué avec un appareil plus lourd que l'air – cela avait déjà été fait en ballon ou en dirigeable – fut une véritable affaire internationale. Autorisé par le gouvernement des Indes, le vol fut en fait réalisé par un pilote français à bord d'un avion construit en Angleterre, propriété d'un Anglais et conçu en France. Comment cela a-t-il débuté ?


Fin 1910, la Humber Motor Co. de Coventry (GB) envoie en Inde une équipe de 5 personnes accompagnée de 8 avions démontés à bord du navire « SS Persia ». Ils sont tous invités par le gouvernement des Provinces Unies de l'Inde (UP). La compagnie va y présenter ses produits lors d'une Exposition industrielle et d'agriculture qui se tient à Allahabad.


Humber a débuté la construction d'avions la même année. Il fabrique des appareils Blériot sous licence, en accord avec le concepteur du monoplan français, ainsi que des biplans Sommer conçus par le pilote et constructeur Roger Sommer. Ces derniers sont des améliorations d'un appareil de type Henri Farman. Tous ces avions sont équipés d'un moteur rotatif Gnôme à 7 cylindres et de 50cv. Sur le Sommer, monté à l'arrière, le moteur et l’hélice poussent l'avion, alors que le Blériot, motorisé à l'avant, est tracté par l'hélice.


L'équipe franco-anglaise est conduite par Walter George Windham, et compte 2 pilotes et 2 mécaniciens. Windham peut être qualifié de visionnaire en aviation puisqu'il fonda le 1er aéroclub de Grande Bretagne. Parmi les 2 pilotes, figure un Français de 23 ans, Henri Péquet et l'Anglais Keith Davies. Le « SS Persia » accoste à Bombay et les mécaniciens démontent encore les appareils (2 Sommer et 6 Blériot) pour pouvoir rejoindre Allahabad par le train, où ils arrivent le 5 décembre 1910. Le 10, les aéroplanes sont entièrement remontés et opérationnels depuis un terrain de polo proche de l'exposition.

  

Comment Péquet a-t-il abouti là ?

 
pequet.jpgIl débuta comme mécanicien chez Gabriel Voisin en 1908. En cette qualité, il accompagna Sanchez-Besa au meeting de Berlin. L'année sui-vante il se teste au pilotage et le 30 octobre 1909 fait son 1er décollage. Quelques jours plus tard, il y a le feu à bord de son avion et il est probablement le 1er pilote à qui cela arrive. En 1910, il participe au meeting de Buenos-Aires (Argentine) puis devient instructeur de vol à Reims.

 

Il passe son brevet de pilote le 10 juin 1910 (No. 88) sur un avion Voisin, en dernier, après ses propres élèves. Péquet n'a donc déjà plus peur des grands voyages et a déjà pratiqué des appareils très variés en fort peu de temps. Humbert recrutait des pilotes pour cette aventure en Inde, Péquet s'est porté volontaire.


A Allahabad, très rapidement, le vicaire de l'église de la Sainte Trinité contacte Windham. Il a l'intention de récolter des fonds pour améliorer un hôtel local pour étudiants indiens, en utilisant un avion. Windham pense très vite à transporter du courrier par les airs avec un marquage spécial, en survolant par exemple le Gange et en rejoignant la ville la plus proche, Naini, à 10 km. Avec une surtaxe de 6 annas cela devrait permettre de générer des bénéfices pour le « Oxford & Cambridge Hostel ».


Le directeur-général des Postes de l'Inde et Sir Geoffrey Clarke, postier général des Provinces Unies approuvent officiellement le procédé et ses implications. Une énorme publicité est rapidement faite et plus de 6’100 pièces de courrier s'empilent en vue de ce 1er vol postal de l'Inde. Le gouvernement indien produit alors un cachet spécial pour ce courrier, basé sur un schéma de Windham montrant une vue latérale du biplan Sommer. Le cachet porte l'inscription en majuscule FIRST AERIAL POST U.P. EXHIBITION ALLAHABAD. Les timbres seront ceux en vigueur localement

 

Les cartes postales et les enveloppes à transporter sur le vol sont donc oblitérées avec le marquage prévu, et certaines incluant le nom de la ville de départ, Allahabad, et une date. Bien qu'originellement prévu pour le 20 février 1911, le vol s'effectue en fait 2 jours plus tôt, le samedi 18. Cette date coïncide avec le festival Hindou de Purna Kumbha, qui n'a lieu que tous les 12 ans. En cette occasion, de nombreux Hindous font un pèlerinage vers le Gange et s'y baignent pour effacer leurs péchés.

 


L'un des biplans Sommer est choisi pour le vol car il est capable d'emporter une charge plus élevée que le Blériot. Ce Sommer s'est aussi montré plus habile dans le climat lourd et humide local. C'est Henri Péquet qui est choisi comme pilote, lui apportant là une sorte d'immortalité et reléguant l'autre pilote a de la figuration.

 

L'équipement de bord de l'avion est rudimentaire, sans tableau de bord. Péquet possède un altimètre fixé sur son genou gauche et une montre au poignet droit. En l'absence de compte-tour du moteur, la montre sert à chronométrer la cloche à huile qui alimente le moteur, celui-ci devant tourner à 1’200 t/m ou 20 tours par seconde. Ainsi équipé, le pilote décolle pour un court vol de 8 km et d'environ 10 minutes. L'appareil vole à 450 m maximum et à une vitesse de 75 km/h. En survolant le Gange, l'avion est en outre observé par au moins un million de pèlerins.

 

En plus du courrier des Postes, Péquet a dédicacé 400 cartes postales le montrant aux commandes du biplan, vendues 1 roupie pièce, également au bénéfice de l'hôtel pour étu-diants. Tout ce courrier est placé dans un sac d'environ 15 kg, sanglé sous les cuisses du pilote.

 

 b213e.jpg

 

 

Après l'atterrissage à Naini, Péquet remet le sac postal au postier local. Le courrier poursuivra ensuite sa route par voie terrestre vers des destinataires du monde entier. Tous les acteurs sont conscients qu'il s'agit du 1er vol postal de l'Inde. Mais comme il aurait pu se passer un événement postal semblable n'i435 Boeing 707mporte où sur la planète depuis l'embarquement des aviateurs 3 mois plus tôt, ils ignoraient, en ce 12 février 1912, qu'ils avaient accompli en même temps une première mondiale et réalisé un événement historique !

 

 

En 1961, l'Inde émit une série de 3 timbres pour commémorer le vol de Péquet, montrant le biplan Sommer, avec une oblitération spéciale anniversaire.

 

(source : club philatélique de Meyrin)

 

 

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 00:00

L'homme que vous voyez est un français mais la photographie a été prise en Inde.

 

Et comme on est sympa, on va vous aider encore plus : il s'agit d'un homme de lettres...ici en pleine action ! Ah, mais comme on vous aime bien, un dernier indice : une calculette HP peut vous aider à vous mettre sur la piste.

 

inconnu.jpg

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 16:49

Compteur de géolocalisation Globe-drapeaux-1.gif

 

Comme vous avez pu le remarquer, nous avons insérer un compteur de géolocalisation, ce qui nous permet de situer le pays d'origine de nos lecteurs. Ce compteur totalise les visites depuis le 11 avril. L'avantage de cet outil statistique c'est qu'il nous donne la localisation de nos visiteurs par pays !

 

Nous avons eu la surprise de voir que nous touchions 40 pays !  La France arrive en tête avec 65% des visiteurs suivie de l'Inde 8%. Nous avons ensuite le Canada, la Belgique, les USA, la Réunion, la Guadeloupe, la Suisse, le Maroc, l'Algérie, UK, La Martinique, la Tunisie et Taiwan.

 

 

Une nouvelle rubrique : le lexique

 

Dans les colonnes à droite, nous avons crée une rubrique "lexique" dans laquelle vous trouverez un lexique des termes médicaux en anglais ; toujours utile quand on est malade ! Et nous avons inséré un lexique des termes hindi. Ce lexique a été fait par une étudiante française (Elisa) et nous allons l'enrichir progressivement.

 

Classement d'Indiablognote par Overblog

 

Enfin hier nous recevons ce mail d'Overblog :

Bonjour,

Avez-vous regardé le classement des "Top blogs" ce matin ? Votre blog www.indiablognote.com figure en 1434ème position ! Félicitations ! Il est donc visible sur le portail d'OverBlog, au moins jusqu'au prochain classement, dans 15 jours, sur ces pages :

http://www.over-blog.com/top.html

Encore bravo pour votre travail !
Bonne continuation,

L'équipe d'OverBlog

 

Nous sommes classés 1434° sur 1.2 millions de blogs gérés par Overblog ! Nous ne savons pas très bien quels critères ont été utilisés (nombre de visiteurs ?), mais nous sommes contents !

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 10:02

tapis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Regardez bien cette photo ! Rien de bien spécial, me direz-vous, il s’agit de tapis de course. regardez bien le deuxième tapis, on voit même ma petite serviette éponge ! Certes mais il ne s’agit pas de n’importe quel tapis de course, il s’agit du tapis de course sur lequel je cours presque tous les jours au Club Willingdon. 

  

Ok mais so what ? Oui, je devine votre désarroi et il faut que je vous raconte ce qui se passe avec ce tapis de course. 

  

Ainsi, j’aime courir et comme à Bombay il y a vraiment très peu d’endroits où l’on puisse courir, c’est donc dans la salle de gym du Club Willingdon que j’ai élu mon champ de course. J’avais du reste démarré ces exercices quasi quotidiens l’an dernier et à une heure matinale (pour moi), vers les 9h30. J’ai vite compris que mes élans marathoniens m’attiraient les foudres des autres femmes de la salle de gym, sans compter les regards masculins, certes plus cléments. La raison de cette hostilité, qui se manifestait visuellement, subrepticement et de manière croissante, ne m’apparut pas tout de suite. Mais plusieurs dizaines de kilomètres plus tard je fus affranchie. Je courais trop vite et trop longtemps, une heure environ. Et mon aisance respiratoire et musculaire semblait susciter autant de jalousie que d’exaspération. Bref, mes « copines » indiennes, çà les énervait ! 

  

L’une d’elle eut le culot de me dire que le règlement ne me permettait pas de courir aussi longtemps, alors que la présence des autres tapis non utilisés montrait que je ne gênais personne ! Bref, elle avait franchi les bornes, sans avaler des km pour autant. Une autre me félicitait de courir environ 11,5 km/h et me recommanda de continuer de courir... mais ailleurs !!! 

  

Vexée de cet affront déplacé, qui de plus était susceptible de priver la République d’une futur championne non kenyane de marathon ou de semi marathon, je décidais d’opter pour la piscine. Sans savoir que des travaux allaient la rendre inutilisable pendant plusieurs mois ! 

  

Me voilà donc de retour sur mon tapis volant ! Afin d’éviter à mes « copines » indiennes quelque crise d’urticaire, je décide d’aller courir en début d’après-midi ce qui est le plus sûr moyen de maigrir car il vaut mieux avoir l’estomac léger quand on court et donc je saute mon déjeuner. J’ai donc repris mes entraînements quotidiens depuis deux semaines. Je pensais que courir à 3h de l’après-midi me vaudrait le luxe de la solitude et donc signifierait la fin de mes ennuis ! Certes, mes « copines » avaient déserté la salle de gym et de ce coté-là c’était gagné. Mais je n’avais pas pris en compte le fait que la salle de gym était vide ce qui m’arrangeait bien mais que les employés déguisés en prof de gym me voyaient arriver d’un mauvais œil en sachant que je courais au moins une heure et les privais sans doute de leur sieste ! Et quand on dit que les indiens n’ont pas d’imagination, hé bien c’est faux ! Ils ont commencé par plier les tapis de sol à 3h30 en espérant que je capterai ce message subliminal ! Puis à fermer les rideaux des fenêtres dès 3h45 pour insuffler à mes neurones l’idée et que la fin de la journée allait commencer, puis éteindre les écrans de télévisions ! Et ils sont même allés jusqu’à éteindre les lumières à 3h50 et à être juste derrière moi ! Et moi qui avais la vanité de penser que ces hommes pouvaient avoir quelque plaisir à me regarder, je dus déchanter ! J’avais envie de leur crier en hindi « lâchez-moi les baskets ! » ; ce qui manquait ce n’était pas l’envie mais les mots en hindi ! J'aurais eu aussi envie de leur dire en marathi : "Tu peux toujours courir !"   

  

Vous imaginez donc les pressions indues exercées sur moi ! Bref, la course ou la vie ! J'ai même du me justifier car on m'a demandé pourquoi je courais si vite, quelle était ma motivation ? Un vrai entretien d'embauche ??? Résultat des courses, je n'eus pas d'autres choix que de faire un mensonge, un beau mensonge bien appuyé pour être sûre qu'il paraisse bien vrai ! Je leur ai dit que je m'entraînais pour le marathon de Singapour fin mai ! Là,  j'ai cru quand même déceler une lueur d'admiration dans leurs yeux. Hé-oui-un-marathon-çà-se-fait-pas-en-marchant !  Mais cela n'a pas changé grand chose au cours des événements. 

  

Il va falloir que je consulte le règlement de la salle de gym ; peut-être est-il écrit que les tapis c’est fait pour marcher pas pour courir ! Ce qui est sûr c’est que la salle de gym est bien ouverte non stop de 7h30 à 20h30 !    

   

 

Ces expériences sportives me font parfois penser qu’il y a des situations que l’on vit en Inde qui vous font prendre conscience du « gap culturel » et qui parfois est aussi large que la distance qui peut séparer le squash du yoga !

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 09:30

Voila une pratique barbare et cruelle qui a existé en Asie et en Inde pendant des siècles ; nous voulons parler d’une méthode d’exécution utilisant un éléphant comme bourreau. Les éléphants étaient dressés pour écraser les membres des suppliciés puis leur torse puis leur tête ou bien pour tuer tout de suite leur victime !

 

Cette pratique aurait existé dés le IV° siècle avant J.-C. en Asie, surtout en Inde. Les Romains et les Carthaginois y ont eu recours également notamment dans le cas de mutineries de soldats.

 

180PX--1.JPGPendant la domination moghole des observateurs rapportent qu’il existait « une méthode d’exécution courante en ces jours, pour piétiner le coupable sous le pied d’un éléphant ». Le Capitaine Alexander Hamilton décrit, en 1727, comment l’empereur moghol Shah Jahan ordonne que son commandant militaire soit « amené au Jardin des Eléphants, afin d’être exécuté là-bas par un éléphant, ce qui était considéré comme une mort terrible et honteuse ». Humayun et Jahangir ont également ordonné ce type d’exécution.

 

Au début du XIX° siècle, l’écrivain Robert Kerr raconte comment le roi de Goa  « garde certains éléphants pour exécuter les malfaiteurs. Quand l’un d’eux est amené pour mettre à mort un criminel, si le gardien désire que le coupable soit rapidement exécuté, l'immense bête l’écrasera instantanément, le réduisant en miettes avec le pied ; mais s’il désire le torturer, il lui brisera les membres les uns après les autres, comme le fait le supplice de la roue".

 

 

Un témoignage similaire est rapporté en 1850 par le diplomate britannique Sir Henry Charles Sirr ; celui-ci décrit une visite à l’un des éléphants ayant servi Sri Vikrama Rajasinha pour tuer les criminels.

 

Les Britanniques ont aboli l’écrasement par éléphant après avoir renversé le royaume de Kandy en 1815 mais l’éléphant du roi était toujours en vie et se rappelait évidemment ses précédents devoirs. Ainsi que Sirr en fait l'observation :  « C'était la coutume de dresser les éléphants à tuer les criminels en les piétinant, les animaux étant éduqués à prolonger l’agonie des infortunées victimes en écrasant leurs membres, tout en évitant les parties vitales. C'était le mode d'exécution préféré du dernier roi-tyran de Kandy, et comme l’un des éléphants-bourreaux était présent dans l’ancienne capitale durant notre séjour, nous étions particulièrement désireux de mettre à l'épreuve la sagacité et la mémoire de la bête. L’animal était tavelé et d’une taille énorme, et restait debout silencieusement avec son mahout assis sur son cou ; le noble qui nous accompagnait demanda à l'homme de descendre et de se mettre sur le côté. »

 

 

« Le chef donna alors le commandement, ordonnant à l'animal de « tuer le misérable ! » L’éléphant leva la trompe et l'enroula, comme s’il avait saisi un être humain ; puis l'animal fit des mouvements comme s’il était en train de déposer l’homme sur le sol devant lui, puis leva lentement le pied avant, en le plaçant alternativement sur les points où les membres du supplicié auraient dû être. Il répéta l'action pendant quelques minutes ; puis, comme s’il était convaincu que les os avaient été broyés, l’éléphant leva la trompe très haut au-dessus de sa tête et resta immobile ; le chef lui ordonna alors de « terminer son travail », et l'animal plaça immédiatement un pied là où aurait dû être l’abdomen de l’homme, et l’autre sur sa tête, utilisant apparemment toute sa force pour les écraser et mettre fin aux souffrances du pauvre diable. »

 

baroda1868En 1868 durant une expédition en Inde, Louis Rousselet assiste à une exécution rapide d'un criminel à Baroda. Un croquis, fait au cours de l'exécution, montre le condamné forcé à placer sa tête sur un billot, et puis tandis qu'on le maintient en place, un éléphant lui écrase la tête sous sa patte. Le croquis, plus tard transformé en gravure (photo), est imprimé dans Le Tour du Monde, un journal alors très diffusé en France. Une variante consiste à enterrer le condamné jusqu'au cou, puis à laisser l'éléphant marcher sur sa tête.

 

Les cours musulmanes utilisent cette méthode d’exécution de manière courante au XVIII° et XIX° siècle mais l’expansion  britannique entraîne le déclin de cette pratique.

 

La dernière exécution par éléphant en Inde a cependant eu lieu en 1947 à Bikaner. L’éléphant bourreau se nommait Hawai et pesait plus de huit tonnes. Sous la domination britannique il avait tué sous ses pieds 150 personnes, tant voleurs que meurtriers.

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 06:21

aaajanvier2010 2702 2Depuis quelques années, vous êtes partie à la recherche de votre histoire passée. Etes-vous allée en Inde ?

Je suis allée en Inde pour la première fois il y a 5 ans pour faire un circuit en Inde du sud car je savais que ma famille venait de là.

Au bout de 2-3 jours, je me suis sentie chez moi et j’ai eu l’impression d’avoir complété mon identité.  Les gens me reconnaissaient aussi comme une des leurs, on me prenait souvent pour la guide du groupe. Mais j’étais très frustrée de ne pas pouvoir communiquer avec eux dans leur langue.

J’ai alors voulu en savoir plus sur mes origines, connaître la culture de mes ancêtres et j’ai commencé l’apprentissage du hindi et du tamil avec plus ou moins de réussite…

Depuis je vais en Inde 2 fois par an mais ce n’est jamais suffisant pour explorer, rencontrer les amis et faire des recherches sur ma famille. Alors j’ai décidé de prendre un congé sabbatique pour y passer plusieurs mois.

Avez-vous pu trouver des informations sur vos racines, votre famille ?

J’ai pu remonter jusqu’à ceux qui sont arrivés de l’Inde mais je n’arrive pas à trouver leur date d’arrivée. Pour certains, j’ai trouvé leur ville/région de naissance mais trouver des archives de l’époque est impossible.

Je sais qu’un de mes arrière arrière grand-pères est né à Madras et s’est marié en Guadeloupe avec une jeune indienne née à Calcutta. Certains sont venus du Penjab, d’autres de l’actuel Bihar.
Du côté de l’Inde, j’ai trouvé grâce aux ouvrages de Leela Sarup, une historienne indo-mauricienne, la liste des bateaux venus de Calcutta. Il y a beaucoup d’informations intéressantes mais pas de listes nominatives.

Des archives ont été brûlées en Guadeloupe ainsi qu’en Inde au départ des français donc il m’est difficile d’aller plus loin.

Au-delà des informations concrètes, quand je suis dans le sud ou dans le nord-est du pays, les locaux me prennent pour une des leurs et pour moi, ça suffit presque car je ressens la même chose.

Entre la Guadeloupe, la France et l’Inde, où vous situez-vous ?

Quand j’ai commencé à connaître l’Inde, j’ai complètement mis de côté la Guadeloupe, voire même la France. Je me suis beaucoup investie à Paris pour connaître et faire connaître l’Inde.  J’avais une double vie, Christelle au travail et Shriya en dehors avec tout mon temps consacré à des activités culturelles indiennes.

Puis lors d’un de mes séjours annuels en Guadeloupe, j’ai réalisé mon attachement à cette île où ma famille s’est installée et où mes grands-parents et parents sont nés. J’y ai passé beaucoup de vacances, j’aime la culture antillaise, c’est une partie de moi aussi et presque toute ma famille y vit encore.

Je suis née en France métropolitaine à la base aérienne de St Dizier où mon père était en poste, j’ai toujours vécu en région parisienne et j’ai une vie plutôt urbaine. J’aime la liberté dont je bénéficie ici et je suis fière d’être française, c’est mon pays avant tout. Pour le dernier 14 juillet, je suis allée pour la première fois assister au défilé militaire sur les Champs Elysées car l’Inde était invitée d’honneur et l’armée de l’air fêtait ses 75 ans. J’étais avec des indiens qui m’ont aidée à agiter le  drapeau indien et j’ai chanté la Marseillaise de bon cœur !

Depuis mon dernier voyage, beaucoup de choses ont changé. Me purifier dans le Gange à Varanasi, partager la vie de familles indiennes, échanger avec des indiens de divers horizons, tout cela m’a permis de m’enraciner en Inde. Les discussions avec Leela Sarup sur l’histoire du pays et l’hindouisme, ou sur l’art et la spiritualité avec Akhilanka, un peintre de Mysore, m’ont apportée aussi une autre vision des choses.

Je navigue entre mes différentes cultures de façon plus consciente et je peux maintenant dire que je ne suis ni française, ni guadeloupéenne ni indienne mais bien les 3 à la fois.

Et où envisagez-vous votre avenir ?

En Inde bien sûr ! J’ai acquis une certaine sensibilité aux nuances de ce pays difficile à comprendre et surtout, je m’y sens bien.

J’ai donc envie d’y vivre, de participer à son développement, de vivre sa mutation sociale et de continuer mes recherches. En attendant que cela ne se concrétise, je vais continuer à travailler sur quelques projets culturels et programmer mes prochaines vacances en Inde car après 2 mois, j’en ressens déjà le manque…

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 06:35

Elisa est venue plusieurs mois étudier à Bombay, dans le cadre de ses études à Sciences-Po. Au moment de son départ, en mars dernier, elle nous a remis son rapport de séjour que nous avons trouvé à la fois très intéressant et très bien écrit. Dans une démarche de partage d'expérience elle nous a indiqué que nous pouvions remettre une copie de son rapport à tous les étudiants intéressés.

 

Dans cet article, nous nous contenterons de publier l'épilogue de ce rapport de séjour. Nous en remercions vivement Elisa qui a su porter un regard personnel et "perçant" sur l'Inde. Mais nous voulons aussi profiter de cette occasion pour redire combien Olivia et moi sommes admiratifs de ces étudiantes et étudiants français qui font, pour quelques mois, le choix de l'Inde. Au-delà des difficultés réelles de la vie quotidienne d'ici, et au-delà de leurs études, ils ont, au moins intuitivement, compris que le choix du sous-continent indien faisait réellement partie du bagage cuturel indispensable de l'homme du XXI° siècle.

 

         Je suis partie voir ailleurs si j’y suis, je suis encore dans cet ailleurs et, bien que je me sois entraperçue de temps à autres sous des formes différentes chaque fois,  je cherche toujours. Ainsi, il me semble que cette conclusion prématurée ne trouvera son utilité réelle que dans quelques années, lorsqu’il s’agira de mesurer la distance parcourue depuis quant à la compréhension et l’assimilation de cette année. En effet, je n’ai pas le recul suffisant et ne le sais que trop bien, c’est pourquoi j’éprouve tant de difficultés à trouver le point final.

 

         Tout d’abord, c’est un immense sentiment de frustration que j’éprouve. De ce point de vue là, il semblerait que je n’ai rien appris. J’ai l’impression que l’Inde, trop grande pour moi, m’ai dépassée et laissée derrière. J’ai bien peur qu’en dépit de tous mes voyages, certains regrets équivalents au nombre de ces régions auxquelles j’ai du renoncer, demeurent. Il est probable que je revienne, cependant ni l’Inde ni moi ne serons les mêmes qu’alors.

         De la même façon, j’aimerais pouvoir me dire que l’Inde n’est plus pour moi ce puzzle dont certaines pièces manquent à l’appel qu’elle était au début. Seulement, bien que le nombre de pièces avec lesquelles je joue désormais ai considérablement augmenté tant grâce à St Xavier’s College qu’aux recherches que j’ai pu effectuées par moi-même ainsi qu’aux échanges que j’ai pu avoir avec des indiens, je pense ne jamais terminer ce jeu-ci tant leur nombre semble infini.

 

         Il me semble pourtant dans cette myriade de doutes indiens, avoir acquis un certain nombre de certitudes à mon égard et découvert d’autres aspects de ma personnalité jusqu’ici insoupçonnés. J’ai notamment la certitude d’avoir réussi à établir un lien véridique, fort et inamovible avec l’Inde. En effet, ce ne fut en aucun cas une parenthèse dans ma vie ; l’Inde fait désormais partie intégrante de moi et me détermine en partie.

 

         De la même façon, la curiosité que j’ai su progressivement découvrir pour la philosophie de l’Inde ancienne et ses représentations dans l’art et l’architecture ne me quittera pas. Ce n’est que la base et tout reste encore à construire, approfondir et développer.

 

        Face à la multitude indienne, à son regard, on se retrouve souvent seul(e) face à soi même. Il est également d’autres instants d’éternité qui semblent hors du monde et hors du temps. Ce sont eux, à  travers les rencontres avec certaines personnes, monuments et scènes de vies qui font écho et  vous laissent apercevoir l’humanité sous sa forme concrète. C’est dans cet équilibre-ci que se trouve mon expérience de l’Inde, c’est en ceci que cette dernière est venue modifier ma perception du monde et de moi-même.

 

« J'ai lu et appris des gens du pays les détails relatifs aux femmes indoues qui se brûlent, mais je n'ai pas assisté à cette cérémonie barbare quoique religieuse. J'ai ajouté ce trait pour me délivrer des mille et une questions qu'on me faisait sur les usages du pays; en cela j'ai manqué à la vérité. Le voyageur de retour a tout vu, assure tout, de peur d'affaiblir son témoignage dans ce qu'il sait de réellement vrai ».

 

(Abraham Anquetil-Duperron ; 1758. Note manuscrite en marge de l'exemplaire personnel de sa traduction du Zend-Avesta de Zoroastre.)

 

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