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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 10:07

French_passport_front_cover.jpgSi vous devez venir en Inde avec un visa de tourisme, ou si vous êtes actuellement en Inde avec un visa de tourisme, lisez bien ce qui suit.

Jusqu'à présent, les visas de tourisme étaient délivrés pour 6 mois. Lorsqu'on avait un tel visa, on pouvait venir en Inde pendant 6 mois ou venir, repartir et revenir dans cette période de 6 mois sans problème. Ce qui a changé est que maintenant (depuis début janvier),  si l'on sort du pays il faut attendre 2 mois pour pouvoir rentrer à nouveau en Inde, même à l'intérieur de la période de validité du visa !

Il existe un doute pour ceux qui veulent renouveler ce visa. Jusqu'à présent, on pouvait, une fois revenu en France, solliciter un nouveau visa de tourisme pour 6 mois ; à présent il serait demandé un intervalle de deux mois avant de pouvoir solliciter un nouveau visa !

Ces mesures sont présentées comme une mesure anti-terrorisme, ce qui nous parait absurde et de nombreux pays ont protesté, mais en vain !

Renseignez-vous donc si vous êtes concernés par ce changement de règles.

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 13:50

chokher baliChoker Bali, film réalisé par Rituparno Gosh en 2003 avec dans le rôle principal la magnifique Aishwarya Rai. Durée 119 minutes.



Adaptation assez proche de l'esprit du roman de Rabindranath Tagore, Choker Bali retrace au tout début du XXème siècle la destinée d'une jeune femme qui lutte pour se libérer des règles imposées par son statut social. Dans un Bengale perturbé par des revendication d'indépendance, Binodini (Aishwaraya Rai), jeune femme de la campagne éduquée, belle et désirable, est offerte à deux jeunes hommes, Mahendra et Behanri de Calcutta étudiants en médecine mais qui l'un et l'autre refusent de l'épouser.

Elle se marie au loin mais devient veuve très rapidement après seulement une année de mariage ; il lui est interdit de se remarier car la société de l'époque considérait qu'être veuve à vingt ans était un crime.

Les années s'écoulent et Binodini revient à Calcutta, invitée à s'installer dans la somptueuse demeure de Rajlakshmi, la mère de Mahendra. Elle découvre la joie de cette maison et Mahendra, homme auquel elle avait été promise, heureux en ménage avec sa femme Ashalata. Très vite Binodini devient jalouse du bonheur de cette femme dont l'éducation est moins raffinée. Les frustrations liées à sa condition de veuve la poussent à séduire Mahendra en devenant l'amie inséparable de sa naive femme.

Le réalisateur filme cet univers d'interdits où Binodini surnommée Choker Bali (ou grain de sable dans l'oeil) symbolise cet élan de modernité et où les héroines attendent un épanouissement impossible. Nous retrouvons le thème récurrent de l'amour. Rituparno Gosh réalise avec beaucoup de talent à rendre la magnifique Aishwaraya Rai encore plus lumineuse et voluptueuse et à créer une atmosphère des plus sensuelles ! Nous pouvons toute fois regretter la simplicité des dialogues mais aussi un contexte historique qui ne sert que de décor à des intrigues d'amours compliquées qui peuvent lasser le spectateur.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 15:16

Donation

Comme nous l’avons dit, Claude Martin meurt à Lucknow le 13 septembre 1800.

Le testament du général Martin, écrit en entier de sa main, fut signé par lui le 1er janvier 1800. C'est un document volumineux et fort curieux. L'original, en langue anglaise, fut traduit en français et imprimé dans les deux langues, en vertu d'un arrêté du préfet du Rhône, en date du 28 brumaire an XI, qui stipule que « un exemplaire sera adressé au gouvernement, avec invitation instante d'autoriser la commune de Lyon à accepter le legs mentionné au dit testament ». Cette publication, intitulée « Dernière volonté et Testament du major général Cl. Martin », fut éditée par Ballanche père et fils à Lyon ; elle est datée an XI-1803, et forme un volume in-4° d'environ 150 pages. Le testament est divisé en 34 articles ; il est suivi d'un « Extrait » qui résume les dons,

Son testament prévoit de léguer à trois villes, Lucknow, Calcutta et Lyon, 700000 francs chacune, somme destinée à la fondation d’établissements d’enseignement pour enfants des deux sexes. Pour Lyon, l’établissement de cette institution scolaire doit être décidé par les académiciens lyonnais. Il donne également à la ville de Lyon une somme pour libérer les prisonniers pour dettes. Le conseil municipal de Lyon prend acte du testament le 28 mars 1803. Le début du legs n’arrive à Lyon qu’en 1826 et s’échelonne jusqu’en 1878. Ce retard peut s’expliquer par toute une série de facteurs, dont les guerres napoléoniennes, les réticences anglaises et la lenteur des autorités de la Restauration. En 1822, l’Académie des Sciences, belles Lettres et Arts de la ville de Lyon décide que cette école sera gratuite et portera sur les arts et métiers. En 1825, la ville de Lyon confie à Charles Tabareau, membre de l’Académie, le soin d’établir la future institution qui doit porter le nom de son donateur.

Claude Martin a dons voulu et permis la création de cinq écoles (écoles La Martinière), deux à Lucknow et deux à Calcutta, une pour les garçons et une pour les filles, et enfin une dans sa ville natale de Lyon, écoles qui existent toujours, celle de Lucknow étant dans les murs de Constantia.

L'école La Martinière de Lyon sera très novatrice du point de vue pédagogique, inventant par exemple l'utilisation de l'ardoise, toujours utilisée de nos jours, technique portant d'ailleurs le nom de méthode ou procédé La Martinière utilisé pour l’apprentissage du calcul mental.

Vu avec le recul, il est tout à fait remarquable que Martin, ayant eu une vie d’aventurier aux Indes, ait souhaité que sa fortune serve le noble dessein de l’éducation. Il s’en explique dans son testament :

«J'ai lu beaucoup de choses, la plume à la main, souvent dans des conditions difficiles, et je sais la valeur des premiers rudiments inculqués par le curé de Saint-Saturnin. C'est pourquoi je partage ma fortune en deux. Je tiens à remercier tous ceux qui ont été autour de moi par leur rendant la vie plus facile après ma mort. Je tiens aussi à donner aux enfants des deux de Lyon et de l'Inde, l'instruction que j'ai reçue avec tant de peine. Je veux qu'il soit facile pour les jeunes d'avoir accès aux connaissances spécialement les sciences. »

A la fin de sa vie, Martin, qui n’est pas pratiquant se souvient de sa foi chrétienne et écrit, toujours dans son testament : « J'espère que le Tout-Puissant me pardonnera et sera miséricordieux envers moi, pour ne pas avoir suivi toutes les cérémonies recommandées dans cette religion (la religion chrétienne), ayant eu pour principes de prier et d'adorer Dieu, le Créateur de tous, et d'agir avec les autres créatures comme j'aurais souhaité qu'on eût agi avec moi".

A Lyon, une rue porte son nom :  la rue du Major Martin.

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 07:10

inc.jpgAvul Pakir Jainulabdeen (A.P.J.) Abdul Kalam est né le 15 octobre 1931, dans le Tamil Nadu, et a été le Président de l’Inde de 2002 à 2007. Il est connu comme l'« homme du missile indien » (The Missile Man of India) et est le scientifique indien le plus honoré aujourd'hui. Nous avons eu l’occasion de rencontrer cet homme assez extraordinaire et c’est tout naturellement que nous lui consacrons un article.


Diplômé en ingénierie aéronautique de l'université de Chennai en 1958, il fait un passage
à la Defence Research and Development Organisation (DRDO), puis rejoint l'Organisation de recherche spatiale indienne en 1962. Directeur de projets, il contribue de manière significative au développement du premier lanceur de satellites indien, le SLV-3, qui mettra sur orbite le satellite Rohini en juillet 1980. En 1982 il prend la direction de la DRDO afin de développer des missiles guidés. Il met au point les missiles AGNI et PRITHVI. Par son travail, il jette les bases du développement indien dans les hautes technologies aérospatiales.


En 1992 il est nommé conseiller scientifique du ministre de la défense. Il participe à la mise au point des essais nucléaires qui doteront l’Inde de l'arme atomique en 1998. Il est considéré à ce titre comme le père de la bombe atomique indienne (Homi Bhabha sur lequel nous avons publié un article est considéré comme le père du programme nucléaire indien). En réalité il est surtout le père du programme de missiles porteurs de charges nucléaires. Abdul Kalam a toujours milité pour le programme nucléaire, affirmant que "la dissuasion nucléaire des deux côtés [Inde et Pakistan] a aidé à éviter la guerre"


De 1999 à 2001 il est conseiller scientifique auprès du gouvernement et enseigne à l'université de Chennai.

Le 18 juillet 2002 il est élu à une écrasante majorité à la présidence de l'Union indienne par les membres des Assemblées de l’Etat et des Etats indiens.

Il a écrit plusieurs ouvrages dont une autobiographie, Wings of Fire, dans lesquels il encourage la jeunesse de son pays à faire en sorte que l'Inde devienne une superpuissance à l'horizon 2020.


Au-delà de ses aspects scientifiques et politiques, A.P.J. Abdul Kalam est reconnu comme un grand humaniste, au grand cœur, très intéressé par la spiritualité de son pays. Sa vie privée est très ascétique puisqu'il est pur végétarien et a fait vœu de célibat. Bien que né dans une famille musulmane, Abdul Kalam affirme lire chaque matin la Bhagavad Gita, un livre saint de l'hindouisme. Il utilise également beaucoup de poèmes du Tamil Nadu, les kurals, lors de ses discours et a donné ses 10 premiers mois de salaire de président à l'ONG humanitaire crée par la sainte indienne Mata Amritanandamavi (connue sous le nom d’Amma, voir article publié sur ce blog)
.

A.P.J. Abdul Kalam est docteur honoris causa de plusieurs universités et institutions (notamment le Madras Institute of Technology) et a reçu plusieurs distinctions (Padma Bhushan en 1981, Padma Vibhushan en 1990, Aryabhatta Award en 1994, G.M. Modi Award for Science en 1996, H.K. Firodia Award for Excellence in Science and Technology en 1996, la Bhârat Ratna — la plus haute distinction indienne — en 1997, et le Deshikottam Award, Vishwa Bharti, en 2000).

Pratibha Patillui lui succèdera en juillet 2007 à la présidence de l'Inde.


Olivia et moi avons eu l’occasion d’entendre le Dr Kalam samedi dernier dans un discours brillant. Invité à s’exprimer devant des professionnels du marché financier, il explique que la vraie richesse c’est la connaissance et le savoir.


Dans son discours il fait partager sa vision du monde. Hier le pouvoir tirait sa source des ressources naturelles, aujourd’hui c’est le savoir qui permet la puissance. Hier la hiérarchie s’imposait, aujourd’hui la synergie s’impose. Hier l’ancienneté était la règle, aujourd’hui c’est la créativité. Le monde des affaires a besoin d’intégrité et ce qui compte ce sont les clients et pas les actionnaires.


Cet homme est complètement indien, imprégné de la spiritualité indienne. Mais c’est surtout un esprit brillant et très vif. A 79 ans il répondra pendant une demi-heure aux questions des participants à ce séminaire de manière vive et percutante. Il aime ce contact direct avec l’assemblée (800 participants) et répond sans jamais hésiter aux questions. Il invite à poser toutes sortes de question. Sa passion reste l’enseignement et la formation des scientifiques indiens. Mais au-delà il véhicule une vision, celle de l’Inde devenant une grande nation, ce qui aura été le combat de toute sa vie.


Les indiens vénèrent le Dr Kalam ; dans le monde indien il est vrai qu’il occupe une place à part car il est à la fois un grand scientifique mais aussi le porteur de cette vision de grande nation indienne qui rassemble les indiens au-delà de leurs différences politiques et religieuses. Et surtout il n’est pas un homme politique traditionnel ce qui ne l’a pas empêché d’être élu à la magistrature suprême.


Pour les indiens d’aujourd’hui, toutes générations confondues, le Dr Kalam est un guide.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 14:59

Le business man

Il acquiert, grâce aux largesses du nabab, à son travail et à ses différentes opérations commerciales, pas toujours des plus limpides, une immense fortune évaluée à près de 9 millions de francs au moment de sa mort. Cette richesse a été acquise par des commissions sur les achats effectués par l’arsenal, grâce aux loyers perçus sur diverses propriétés, mais surtout par des prêts d’argent à 12 % aux Indiens et aux Européens, par les ventes d’indigo, de lapislazuli et d’autres produits indiens vendus en Angleterre, via Calcutta, par l’intermédiaire de ses agents londoniens, les Raikes. Cette fortune, Martin la gère aussi de façon très prudente, voire même un peu avaricieuse, tout en achetant en Europe des livres et des oeuvres d’art. De plus, il se fait construire, après l’abandon de l’idée d’un retour en Europe, un palais somptueux à Lucknow dans les années 1790.

Martin n'a pas tardé à réaliser l'importance de l'agriculture indigo et investi dans cette entreprise performante dans plusieurs parties de l'Inde du Nord. Il a exporté de l'indigo et du tissu notamment vers l’Espagne. Martin a également réalisé une fonderie de canons, a mis au point une nouvelle méthode de la coupe de diamants. Il mis au point également un procédé nouveau pour l'extraction de l'indigo et le publia dans les Annales de la Société asiatique en 1791.

L’architecte

Ses compétences en architecture étaient très appréciées à Lucknow et sa proximité avec le Nawab Asaf-ud-Dawla lui ont donné une occasion unique de participer à la construction de plusieurs bâtiments à Lucknow. Claude Martin deviendra l’architecte en chef de la ville de Lucknow et réalisera entre autres le Raj Bhavan (maison du gouvernement), la résidence officielle du Gouverneur.

 

La Martinière (Constantia)

 

http://farm3.static.flickr.com/2161/2502495034_83a9495e7a.jpg
Suite à sa décision de ne pas rentrer en Europe, il utilise une partie de la fortune colossale, peut-être la plus importante amassée par un Européen en Inde, pour faire bâtir un palais, Constantia, qui, bien que largement achevé en 1795, ne sera pas complètement terminé à son décès.

Ce palais, initialement conçu comme un tombeau, a d’abord été appelé Constantia avant d’être nommé La Martinière. Martin avait choisi comme blason pour ce palais des éléments rappelant sa vie et comme devise « Labore et Constantia », gravée sur le balcon du premier étage. Si certains pensent que le nom Constantia vient de là, d’autres ont une version plus romantique en faisant remarquer que Martin, avant de s’embarquer pour les Indes, avait été très amoureux d’une jeune fille prénommée Constance.

La construction est imposante et étonnante et tient tout à la fois du château gothique et de la folie baroque.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/Lucknow_-_La_Martiniere_(1858).jpgD'énormes lustres en cristal d'Angleterre décorent la chambre principale. Il y avait aussi des toiles de Johann Zoffani, l'artiste allemand qui était un ami de Martin, et des tables de marbre importées ainsi que de nombreux bustes et statues.

Martin fit venir des milliers de plaques de marbre et fit venir de France des bergères et du mobilier.

Les statues de lion sur le parapet ont été conçues pour tenir des torches enflammées à l'intérieur de leur bouche ouverte. Mais ces lions sont aussi un calembour visuel car Martin était de Lyon.


A SUIVRE

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 14:21

incCet homme est connu de tous les indiens. Connu et vénéré.

Dans le monde scientifique, religieux et politique il est une figure dominante.

Il incarne l'avenir dont rêve la nation indienne.

Et nous l'avons rencontré...

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 13:51
Nous sommes à Bangalore où Geoffroy travaillait samedi et lundi matin. C'est la première fois que nous allons à Bangalore, cette ville de 5 M d'habitants, capitale de l'Etat du Karnataka.

Première remarque, cette ville est à environ 1000 m d'altitude et on l'a remarqué dés notre arrivée ; la température est plus fraiche (seulement 23°), soit 10° de moins qu'à Bombay. Deuxième remarque, la ville est plus cool, plus verte, plus calme ! Quel changement pour nous. Peu d'embouteillages, moins de klaxon.

Nous avons pu aller faire un tour ce matin dans la ville et voici quelques photos.

Tout d'abord le Parlement surmonté des 4 lions dos à dos, emblème du  pays.



parlement.jpg

Voici une grande artère bien dégagée ; trés reposant !

artere.jpg

Ci-dessous le palais d'un homme dont nous reparlerons prochainement dans ce blog.

palais.jpg

Et ci-dessous de la verdure. Pour nous la verdure nous manque à Bombay et on appécie beaucoup cette verdure de notre hôtel...


verdure2.jpg


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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 14:50

Certaines sources biographiques indiquent qu’il adopte son premier enfant indien, Boulone (appelée aussi Lise) âgée de neuf ans, en1775. On verra plus loin que la réalité est quelque peu différente.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Asifportrait2_-_Asuf_ud_Daula.jpgCet autodidacte, avide de connaissances, devenu officier, mais aussi architecte, géomètre, ingénieur, est, malgré son travail et son habileté, mal accepté par les hauts fonctionnaires anglais pour cause de roture. Est-ce pour cette raison ou bien parce qu’il est remarqué, pour ses qualités, par le nabab d’Awadh, que Claude Martin est détaché par la Compagnie anglaise des Indes pour passer à son service.

Mais c’est surtout sous le règne de son fils, Asaf-ud- Daula, installé à Lucknow que Claude Martin va prospérer à partir du milieu des années 1770. Asaf-ud-Daula le fait inspecteur de son artillerie, mais aussi son confident. Ces liens avec le nabab de Lucknow ne l’empêchent pas d’aller combattre victorieusement en 1791, en tant qu’aide de camp du commandant en chef anglais, Tipu, le souverain de Mysore, ami de la France. Martin va devoir évoluer, lui l’étranger employé par la compagnie des Indes, mais travaillant à Lucknow au service du nabab, tout en étant surveillé par le résident anglais, dans un environnement des plus délicats sur le plan diplomatique. Il va y réussir parfaitement.

En 1791 il accompagne Lord Comwallis comme aide de camp lors de la Troisème guerre de Mysore puis retourne à Lucknow après la chute de Seringapatam. C'est pendant cette campagne, informé des évènements qui se déroulent en France, qu'il prend la décision de ne pas rentrer en Europe et de terminer sa vie en Inde, contrairement à ses amis Antoine-Louis Polier qui sera assassiné à Avignon par des brigands en1795 et Benoît de Boigne qui se réfugie en Angleterre pendant la Révolution Française. En 1794 il se porte volontaire pour conduire la cavalerie du Nabab de l'Awadh contre les Rohillas révoltés, ce qui lui vaut sa dernière promotion de Major Général.

Le 1er janvier 1800, Claude Martin rédige un long testament sur lequel nous reviendrons. Il meurt à Lucknow le 13 septembre de la même année.

Sur sa tombe est inscrit : «  Ici repose le Major général Claude Martin arrivé en Inde comme simple soldat ».

Au-delà du récit chronologique de cette épopée, il est intéressant d’approfondir certains aspects de la vie de Martin car ses domaines d’action et d’influence ont été nombreux et variés et aussi parce que cet homme qui s’est considérablement enrichi a destiné une grande partie de sa fortune, par voie testamentaire, à une œuvre éducative qui existe toujours.

 

Vie personnelle

Martin ne s'est jamais marié, mais avait plusieurs maîtresses, ce qui était la pratique habituelle à cette époque. Sa maîtresse favorite s'appelait Boulone (c.1766-1844), qui avait trente ans de moins que lui. Il l'avait acheté comme une jeune fille âgée de neuf ans. Martin a toujours affirmé que ils ont vécu heureux ensemble. Boulone est aussi appelé Bibi Sahiba ou encore Gori Bibi. Elle est représentée tenant une canne à pèche dans un tableau peint par Johann Zoffany, peintre allemand (1733 – 1810).

Cependant Martin avait d’autres maitresses et à la fin de sa vie il entretenait 7 favorites dont les deux sœurs de Boulone.

A SUIVRE

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 17:37
Consommé de légumes en julienne096.JPG

Pour 6 convives

Ingrédients

30 grammes de lentilles vertes, rincées et essorées pendant 30 minutes
2 belles tomates, coupées en huit
1 tomate coupée en petits dés
1 carotte coupée en gros cubes
1 carotte coupée en julienne
25 grammes d'épinards en branches finement émincés
Une noisette de beurre
50 grammes de choux coupé en julienne
Une pincée de sucre
2 cuillère à soupe de jus de citron
Sel et poivre du moulin

Préparation

Faire bouillir dans une grande casserole 1,2 litre d'eau puis ajouter les lentilles, la carotte coupée en cube ainsi que les  deux tomates coupées en huit, couvrer et laisser cuire à feu doux pendant une vingtaine de minutes jusqu'à ce que les légumes soient bien tendres. Laisser refroidir, mixer et filtrer le consommé.

Faire fondre dans une poêle une noisette de beurre, verser la carotte et le choux coupés en julienne,  la tomate coupée en petits dés, faire revenir pendant 30 secondes à feu vif. Ajouter le bouillon, le sel et poivre et le sucre.

Faire bouillir le consommé, laisser cuire pendant 5 minutes.  Retirer du feu puis ajouter le jus de citron et les épinards émincés servir bien chaud.

A consommer sans modération ! 

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 12:36

claudemartin.jpgVoilà un français, un lyonnais, qui eut un destin remarquable en Inde ! A 16 ans il s’embarque pour l’Inde rêvant de destin et de fortune.


Il sera d’abord officier servant la France puis l’Angleterre. Mais il sera aussi homme d’affaires, architecte. Claude Martin s’enrichira en Inde et se fera construire un palais à Lucknow.


Par testament il destinera une grande partie de sa fortune à la création de 5 écoles qui existent toujours en Inde et à Lyon.






Né à Lyon le 4 janvier 1735, ce fils de maître vinaigrier et fabricant de tonneaux de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Saturnin, orphelin de mère à moins d’un an, va connaître une destinée peu ordinaire. Ayant appris à lire et à écrire à l’école de la paroisse, il devient apprenti en 1749 chez un chef d’atelier en soierie. On sait qu’à l’école paroissiale il excellait en maths et en physique.

En 1751 il s’enrôle dans la Compagnie française des Indes orientales et s'embarque le 9 décembre à Lorient à destination de Pondichéry où il arrive le 20 juillet 1752.  Au moment de son départ, sa belle-mère tente de le retenir mais en vain. Alors elle lui lance : « Soit, mais ne reviens qu’en carrosse ! » 

Il sert sous les ordres de Dupleix, puis devient membre de la garde personnelle du commandant en chef, en particulier du comte de Lally arrivé en 1758, dont la mission, en pleine Guerre de sept ans contre les Anglais, est de ramener l’ordre dans les troupes de la Compagnie. Pour cela, il utilise des méthodes brutales qui ne contribuent pas à remonter le moral des troupes.

Mais assez vite il se rend compte que le vent a tourné et considère que la France n’a plus d’avenir en Inde (nous sommes 4 ans après la révocation de Dupleix) et toujours motivé par la recherche de la fortune il passera dans le camp britannique. On peut s’interroger sur les raisons qui poussent Claude Martin à passer du côté des Anglais. Est- il révolté par la sévérité de son commandant, ce qui l’aurait poussé à déserter, mais on ne retrouve pas son nom dans les listes de déserteurs ? Est- il fait prisonnier par les Anglais ? Pense-t- il, avec raison, que la fortune ne peut être acquise du côté français qui manque de moyens et d’ambition aux Indes ? Quelle que soit la raison, Claude Martin rejoint les forces britanniques et plus particulièrement la Compagnie Française Libre composée de français ayant rallié l’ennemi héréditaire !

 

Il va gravir les échelons ; nommé enseigne en 1763, lieutenant l’année suivante, capitaine en 1766, major en 1779,http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6b/Early_flight_02562u_%282%29.jpg/200px- colonel honoraire en 1793 pour terminer major général en 1795.

En 1765 il est percepteur à Lucknow. C’est là qu’il passera la plus grande partie de son séjour en Inde. Il semble avoir été muté de l’armée vers des services administratifs puisqu’en 1767 il est géomètre et fait des relevés cartographiques dans le nord de l’Inde. Il sera réintégré dans l’armée en 1769 mais continuera à relever des plans.

Martin est un homme du Siècle des Lumières et il se tient au courant des inventions qui sont produites en Europe. Il fait par exemple la première démonstration d'une montgolfière à Lucknow en 1785, moins de deux ans après le premier vol en France, ce qui est remarquable compte tenu du temps que mettaient les informations pour circuler de l'Europe vers l'Inde.

Il tombera malade en 1773 et connaîtra des problèmes de calculs dans la vessie qui le feront souffrir toute sa vie. Claude Martin ira même jusqu’à s'opérer lui-même, avec succès, de ses calculs de la vessie, par les voies naturelles ; il écrit un papier pour décrire son mode opératoire, papier qu'il envoie au Royal College of Surgeon de Londres mais qui n'est pas pris au sérieux car on doute qu'il ait pu faire cette opération lui-même.

A SUIVRE

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