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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 17:07

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Le feuilleton se termine et le roman commence... Après de multiples péripéties durant la matinée, nous avons fini par avoir Flip et son arbre généalogique complet, et l'avons trop vite laissé en charmante compagnie avec une dog sitter pour rejoindre Chennai et un week end de travail et loisir organisé par la compagnie de Geoffroy  !

 

Il est effectivement turbulent, il n'a que 50 jours, mais n'aboie pas ; peut-être manque-t-il des piles ?

 

Et comme vous on lui souhaite la bienvenue !

 

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 15:17

RBI-3.jpgLe gouverneur de la Réserve Bank of India (RBI), la banque centrale, vient de hausser le ton en ce qui concerne les salaires payés dans les banques publiques qui sont vraiment très inférieurs aux salaires payés dans les banques privées.

 

Dans nos économies occidentales, lorsqu'un gouverneur de banque centrale parle des salaires du secteur bancaire c'est pour évoquer les abus des bonus, mais là c'est pour demander, et à juste titre, une révision à la hausse des salaires.

 

Les salaires dans les banques publiques sont en effet très encadrés et soumis à l’autorisation du Ministre des Finances.

 

Et en Inde, les écarts sont gigantesques et si on prend les salaires des dirigeants des grandes banques du pays on a une bonne mesure de l’écart.

 

Ainsi le salaire du patron de la célèbre State Bank of India (SBI), une « petite banque » qui n’a rien de moins que 160 millions de clients et 200.000 employés, est de 27 lakhs soit environ 45 k€. Il s’agit de son salaire annuel. A comparer aux salaires des patrons des grandes banques privées qui sont de 208 laks (environ 352.000 euros) pour le patron de ICICI ou de 341 lakhs (environ 578.000 euros) pour le patron de HDFC Bank !

 

Les banques publiques ont une part de marché de 70% du système bancaire.

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:00

(écrit jeudi soir tard...) !

 

Comme vous, chers lecteurs, on aurait aimé que ce feuilleton connaisse un happy-end !

 

Vous faire vivre en direct nos péripéties canino-indiennes n'est pas sans risque et nous voilà plongés dans une situation que l'on ne maîtrise plus du tout ! A dire vrai on ne sait pas si on est dans le genre collection "Que sais-je?" ou "Larousse en 22 volumes"... En fait nos lecteurs verront qu'en ce moment on est assez proche du "Spleen".

 

Et on pourrait croire que ce feuilleton n'est qu'une invention, certes plein d'imagination, des auteurs de ce blog (blog ? serait-ce l'abréviation de bouledogue ?), mais fort heureusement nos fidèles lecteurs savent qu'il n'en est rien !

 

Donc ce matin nous recevons un coup de fil nous disant que Flip est bien arrivé à Bombay et qu'il doit voir le vétérinaire à 5h (à 3h de là où on habite) et qu'on nous le livrera après. Et pour rendre crédible cette histoire, on nous envoie la photo d'un adorable chiot labrador blanc-crème ! Tous les espoirs sont donc permis.

 

Vers 19h nous appelons notre honorable correspondant qui nous dit que la visite médicale a eu lieu et que tout est en ordre ! Il n'aurait manqué que cela que le vétérinaire mette son droit de veto !

 

Puis peu après 21h, notre déjà beaucoup moins honorable correspondant nous appelle en disant qu'on ne peut circuler et que nous devons venir immédiatement à Bandra (1h de chez nous) récupérer le chiot ! Le fait est que nous sommes dans la période des fêtes de Ganesh et que (queue ?) des milliers d'indiens sont dans la rue en train de défiler et de tambouriner ! Merci Ganesh !

 

On passe sur les kilotonnes qui accompagnent ma réaction ! Bon, on rappelle notre chauffeur et pendant qu'Olivia termine un coup de fil important avec l'hexagone, je descends dans la cour récupérer le chauffeur. Olivia, pour une raison que la raison n'explique pas, pense qu'elle m'a donné son sac à main dans lequel, entres autres, se trouve la clef de l'appartement (l'unique clef), et me rejoint après avoir claqué la porte de l'appartement !

 

Arrivant près de la voiture je réalise l'ampleur du drame dont la précipitation est seule responsable, ce qui n'est pas étonnant en cette période de fin de mousson. Emergency call auprès de notre propriétaire avec lequel nous entretenons les meilleurs rapports du monde et qui fort heureusement a chez lui un double de la clef. Nous passons donc chez lui vers 22h pour récupérer cette clef.  Comme quoi le pire (frôlé ici) n'est jamais certain !

 

Nous filons à Bandra et retrouvons les gens du chenil qui ont bien le chien (vu qu'il est un peu plus tard que 22h, on pourrait se dire, 22 voilà les Flips!) avec eux, mais sans aucun papier ! Ils nous expliquent que les papiers existent sous forme électronique, mais sur cette aire de repos du péage du sea-link, impossible à notre pas-du-tout-honorable correspondant de faire marcher son mobile internet !

 

Après des palabres, nous décidons de ne pas prendre livraison de Flip sans ses papiers car cela nous ferait courir un énorme risque. Ici ce n'est pas "chiens perdus sans colliers" c'est plutôt "chiens vendus sans papiers" qui nous pose un problème. Comment prendre le risque de s'attacher à un chien  (drôle d'expression car c'est plutôt le chien qui normalement est attaché) qu'on ne pourrait ramener en France ?

 

Nous refusons bien sûr de payer le solde du prix convenu et à ce propos un labrador ce n'est pas donné ; dans les journaux français je lis souvent des commentaires sur les niches fiscales et j'espère que celles des labrador ne seront pas supprimées !

 

On en est là ! On nous promet le chien et les papiers demain matin. On en doute !

 

On est dépités et on se demande si ce feuilleton vaut la peine d'être poursuivi !

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 09:04

Nos lecteurs connaissent Hemant Morparia qui est médecin et dessinateur de presse. Hemant a publié récement un article sur un thème qui lui est cher : la mort imminente du dessin politique en Inde. Nous avons trouvé son article très intéressant et nous l'avons traduit en français pour les lecteurs d'Indiablognote. Les dessins qui illustrent cet article sont d'Hemant.

Bien qu’il soit peut-être prématuré de prononcer son oraison funèbre, plusieurs signes montrent que l’état de santé de la caricature politique se dégrade sérieusement. Et il y a de quoi être préoccupé. Cette dégradation et ce déclin ont débuté dans les années 90, ce que les lecteurs de plus de 35 ans ont peut-être remarqué. Cela coïncide avec l’entrée de l’Inde sur la scène internationale, avec l’ouverture du marché qui a accompagné la globalisation. Même si cela a eu des effets bénéfiques pour beaucoup d’entreprises, y compris les entreprises de presse, la globalisation a accompagné ou entrainé le déclin de la caricature politique. Mais s’agit-il d’une pure coïncidence ? Pas sûr.

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L’Inde a une riche tradition en matière de dessins de presse satiriques ou humoristiques. La caricature politique est parfois prise pour une représentation caricaturale du milieu politique. Ce qu’elle n’est pas.

 

Un bonne caricature politique exprime une opinion qui cristallise la vérité, encore invisible par beaucoup, à propos d’événements en devenir. La caricature saisit l’esprit d’une moment particulier bien avant l’opinion publique. Autrement dit, la caricature politique permet d’entrevoir les conséquences de ce qui se passe et d’aller directement à l’essentiel. Et ce, d’une manière concise, précise et incisive avec esprit et panache. C’est une opinion originale d’un observateur qui est en avance sur son temps (et qui ne deviendra évidente que plus tard). C’est ce qu’ont réalisé des caricaturistes tels que Abu Abraham (NDLR : journaliste et dessinateur indien, 1924-2002, voir plus bas)  et O V Vijayan (autre journaliste et dessinateur indien, 1930-2005). Mais ils travaillaient à une autre époque.

 

Nous visons maintenant dans un pays de 1.2 milliard d’habitants. Et dans le domaine de l’art et de la culture, nous produisons des milliers d’excellents musiciens, des centaines d’excellents artistes, réalisateurs et écrivains. Arrêtons-nous un instant et essayez de citer le nom de quelques très bons dessinateurs politiques. Allez-y! Prenez votre temps. Alors, combien de noms avez-vous trouvé ? Trois, cinq, huit ? Pas plus de dix ! Je le savais. S’il y avait un indicateur qui mesure le ratio nombre de dessinateurs politiques par rapport au nombre d’habitants, nous serions en-dessous de l’Afrique sub-saharienne. Nous sommes une nation de jeunes. Les caricatures sont sur le registre de l’humour, du plaisir, du rire, de la révolte, de la colère, bref tout ce qui touche les jeunes. Et notre palmarès en matière de dessins politiques, alors que nous sommes une nation de jeunes, est bien pauvre. Essayons d’en comprendre les raisons.

 

Tout d’abord la période d’incubation est longue pour faire un dessinateur ; il faut du temps pour qu’un jeune dessinateur rencontre le succès. De la même manière il faut du temps aux lecteurs pour apprendre à connaître un dessinateur et son humour, jusqu’au moment où on ne peut plus se passer de lui. Et cela suppose que les rédacteurs de journaux fassent confiance et investissent en temps et patience dans les nouveaux talents. Mais tout cela est entravé par beaucoup de choses.

 

Tout cela est entravé par le manqué d’autorité éditoriale. Les journaux ont perdu beaucoup de leur autorité et de leur importance ces dernières années. Les rédacteurs en chef ne sont plus aussi importants qu’ils ne l’étaient par le passé ; les décisions sont prises par des comités composés  d'hommes d’affaires qui raisonnent surtout en termes de business et les opinions de dessinateurs ou de politiciens sont sacrifiées aux intérêts commerciaux. Quant aux dessinateurs les plus connus ils deviennent souvent des divas et peuvent ne pas être en phase avec les lignes éditoriales ; alors pourquoi fabriquer ces divas ?

 

Plusieurs de ces divas ont vu leurs talents étouffés, peut-être parce qu’ils n’étaient pas aussi sûrs d’eux-mêmes ; ils ont continué à s’auto-censurer même après avoir atteint leur apogée.

 

Même si le vrai talent est rare, cela ne suffit pas à expliquer le faible nombre de dessinateurs dans ce pays ; il faut en effet se rendre compte que le métier de dessinateur nécessite une combinaison de plusieurs talents : humour, réflexion, créativité, originalité, perception, culture générale, ouverture d’esprit, connaissance des langues étrangères, sens de l’écoute, intelligence, esprit de concision, capacité à imaginer les concepts et talent graphique. Inutile de dire que celui qui n’a pas ces talents serait plus avisé de vendre des machines à laver, et il y a une bonne raison à cela.

A SUIVRE

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 16:32

Au royaume des certitudes, l’Inde est une monarchie absolue. Comme nous l’avions laissé entendre à nos lecteurs (qui semblent s’intéresser davantage à un feuilleton ayant pour sujet un chien qui n’existe pas encore qu’aux articles historiques ou culturels, grrrr !), le chiot que nous avons commandé et qui devait être livré aujourd’hui n’a pas été livré ! Ici, rien ne se passe comme prévu et c’est çà la certitude absolue.

On nous le promet maintenant pour demain !

Donc rien à dire sur le sujet.

2518.jpgRien à dire… sauf que… cette perspective d’avoir un nouveau compagnon semble avoir agité l’esprit d’Olivia qui a plus que largement surfé sur les sites canins. Ainsi a-t-elle découvert qu’il semblerait (car cela reste une hypothèse) que les chiens finissaient par ressemble physiquement à leurs maîtres, ainsi que la photo ci-contre prétend le démontrer, alors que selon moi cette photo n’a vraiment aucun intérêt sauf à nous montrer des chiens que l’on ne voudrait pas chez soi et des maîtres dont on ne voudrait pas pour voisins immédiats.

Et à ce stade du récit où les neurones de nos lecteurs sont encore intacts, ces derniers ont déjà compris que les deux rédacteurs de ce blog n’étaient pas encore parvenus à faire complètement converger leur sensibilité canine…

Olivia aurait pu s’en tenir à cette farfelue hypothèse de métamorphose des chiens dont l’avenir aurait aisément montré la non réalisation. Mais non, elle est allée bien au-delà. De fait je dus, au fil des derniers jours, me rendre à l’évidence : ce n’était pas les chiens qui se métamorphosaient mais Olivia elle-même. En effet, elle commença à voir le monde (et son entourage) avec un prisme canin ! Me regardant fixement l’autre jour, elle ne put s’empêcher de me faire remarquer que je ressemblais légèrement à un labrador !


A ce stade de démence, l’envie me prit de transformer son collier en laisse mais je me ravisai aussitôt en pensant inutile de devoir me charger de trois promenades quotidiennes.

Je tiens cependant à rassurer nos lecteurs ; nous ne dînons pas encore en face de deux gamelles !  

Je vous l’assure : un chien qu’on n’a pas encore, çà vous change la vie !

 

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 10:37

 

Nous avons déjà relaté dans ce blog notre visite au Temple de Tirupati, le lieu de pèlerinage hindou le plus visité en Inde. Tirupati est situé dans l’Andhra Pradesh, à environ 160 km de Chennai.

 

The Economic Times (édition du 3 septembre) consacre un article aux problèmes que connaissent ce temple et le Trust (Tirumala Turapati Devasthanam) qui gère ce temple et quelques autres.

En effet, ce temple est excessivement riche et surtout reçoit des cadeaux des fidèles, soit sous forme d’argent ou de bijoux et surtout d’or.

 

Le Trust vient d’évaluer tous ces actifs à 10 milliards de dollars ! C’est énorme. Récemment un ministre du Karnakata a fait don d’une couronne sertie de diamants d’une valeur de 10 millions de dollars. Le temple reçoit environ 70.000 visiteurs par jour et tous les pèlerins viennent avec des offrandes, des dons. Pour les fêtes religieuses les plus importantes, Tirupati accueille jusqu’à 500.00 visiteurs par jour !

 

Aussi le Trust, a-t-il décidé de souscrire une assurance pour protéger ces biens et notamment toutes les statues en or (dont certaines du XII° siècle). Sauf que, la somme à assurer est trop importante et qu’ils ont du  mal à finaliser cette assurance.

 

Ce richissime Trust, dont le Board est nommé par le gouvernement de l’Andhra Pradesh, emploie pas moins de 14.000 personnes pour gérer l’ensemble de ses temples. Le Trust consacre une partie de cette richesse à des oeuvres éducatives, sociales et caricatives.

 

Il y a quelques jours Manmohan Singh, premier ministre, a rendu visite à l’un des temples et sur l’autre photo on voit les membres du Board du Trust.

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 07:24

52_Syedna-20Mohammed_Burhanuddin.jpgA quelques pas de chez nous, habite un vieux monsieur de 95 ans. C’est un personnage important et régulièrement des centaines de fidèles viennent s’assembler devant sa maison. Cet homme règne sur une communauté d’environ 1.2 million de personnes. Il s’agit de Syedna Mohamed Burhanuddin, le chef spirituel des Bohris Muslims, comme on dit ici. En français on parle de la communauté des Bohras.

 

Pour être plus précis il s’agit des Dawoodi Bohras, la branche principale de la communauté des Bohras, eux-mêmes formant une partie des Mustaliens, groupement chiiites ismaéliens originaire du Gujarat en Inde. C’est une des branches de l’ismaélisme.

 

Il s’agit en fait d’une communauté commerçante très respectée en Inde, une communauté riche et prospère. De plus pour beaucoup d’indiens, cette communauté n’a rien à voir avec l’islam.

 

Les Bohras, musulmans chiites ismaéliens sont les descendants d’Hindous convertis à l’islam et spécialisés dans différentes branches du commerce. Ils ont su adapter leurs traditions à la modernité et ont surtout bâti une identité communautaire forte.

 

majlis-2.jpgIl y a quinze jours, il y avait beaucoup de Bohras dans le quartier ; le chef spirituel célébrait en effet 600 mariages en même temps ! Lors de l’anniversaire de Syedna Mohamed Burhanuddin, des milliers de fidèles viennent prier sous ses fenêtres.

 

 

Economiquement la communauté est riche ; elle créé des fondations et en 2005 a construit un magnifique hôpital dans le sud de Bombay.

 

 

Mais en même temps la communauté est dirigée d’une main de fer ; des dissidences ont déjà eu lieu dans le passé et cela s’est mal passé. La notion d’autorité est forte dans cette communauté dont les membres doivent obtenir l’accord de Syedna Mohamed Burhanuddin, pour monter un business ou pour se marier. Ceux qui ne respectent pas ces règles sont passibles d’être excommuniés : l’excommunié ne peut plus rencontrer aucun membre de la communauté, y compris les membres de sa propre famille ; il lui est interdit d’accomplir les rituels bohras, de se marier et d’être enterré.

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 00:00

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Ce Monsieur a 95 ans. Il habite à quelques pas de chez nous et est ici très connu.

 

Il est le chef d'une grande famille, d'une très grande famille, d'une famille vraiment très nombreuse à Bombay. Et un véritable chef dont l'autorité ne peut être contestée.

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 10:43

coverjpeg.jpgGuy Sorman a publié en 2007 ce livre fruit de plusieurs séjours et voyages en Inde, notamment en 1999. Bien entendu nous voulions lire ce livre et voir quel regard Guy Sorman, brillant intellectuel, portait sur l’Inde.

 

Le prologue est magnifique ; nous ignorions qu’Alexis de Tocqueville avait projeté, après « La Démocratie » d’écrire sur l’Inde. La tuberculose ne lui en a pas laissé le temps.

 

Guy Sorman s’interroge longuement sur les institutions de l’Inde et leurs racines. On bifurque ensuite sur Romain Rolland qui attendait de l’Inde la rédemption de l’Occident. Tocqueville avait commencé à chercher la signification de l’Inde, Romain Rolland en guettait son message. Voilà les éclaireurs de l’auteur.

 

L’auteur a parfaitement saisi tout ce que l’Inde avait de mystérieux, sa grande différence : «  L’Inde, comme une alternative, est donc là, immuable, avec son patrimoine de mystères et sa prétendue sagesse. Prétendue parce que les Indiens ne sont guère plus sages ou déraisonnables que ne le sont les Occidentaux, mais ils le sont différemment. »

 

Il faut lire ce livre ; Guy Sorman nous amène sur les hauteurs. Et tout y est, les problématique essentielles, l’harmonieuse anarchie, les gourous, l’islam, le tisserand, le Père Ceyrac…

 

Le mystère indien y est capté avec intelligence.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 05:46

N’est-il pas rassurant de savoir que dans un monde qui se couvre de plus en plus d’incertitudes, il existe des certitudes qui donnent des repères et qui, de surcroît, rendent prévisible le cheminement de la vie ?

Ainsi, Olivia ne pouvait-elle pas abandonner la piste qu’elle poursuivait !

 

Donc, car les événements des deux derniers jours viennent nourrir ce feuilleton plein de suspense, Olivia a fini par rencontrer les représentants d’un chenil qui nous avait été recommandé par un ami. Peu avant cette rencontre fatale (n’ayons pas peur des mots), Olivia avait pris rendez-vous avec une vétérinaire du quartier et s’était fait expliquer les méandres des papiers à obtenir lors de l’achat d’un chien.

 

Cette vétérinaire a donc tout expliqué à Olivia et en plus n’a pas fait payer sa consultation ! Evidemment aller voir son vétérinaire sans être accompagné de son animal de compagnie cela fait un peu surréaliste et ce serait comme aller voir son garagiste sans sa voiture ; du reste, septembre étant le temps des économies, on ne saurait trop conseiller aux lecteurs d’Indiablognote d’aller plus souvent voir leur garagiste sans leur voiture et ils constateront que le coût d’entretien de leur voiture diminuera sensiblement.

 

Donc le « vendeur » est venu avec des photos de chiots labrador sur son téléphone mobile ; bien sûr ce n’était pas les photos du chiot de 50 jours qui attend ses futurs maîtres, mais très ressemblantes. Dans ce genre de situation, on verse bien sûr un acompte. Le contrat est donc signé et le chiot, actuellement à Hyderabad, sera livré mercredi, enfin c’est ce qui est prévu.

 

On a aussi rencontré une jeune femme qui cherche du travail depuis un mois et qui aime s’occuper des chiens. Merci à notre chauffeur qui a trouvé cette personne qui est venue à la maison et qui est prête à s’occuper exclusivement de notre futur petit compagnon, notamment durant les premiers mois.

 

Je songe de mon coté à faire venir le menuisier de l’immeuble pour qu’il mette sous protection les fils électriques et les câbles internet de la salle de rédaction…

 

Olivia a déployé des trésors d’imagination pour me convaincre qu’avoir un chien c’était vraiment le bon choix. Après avoir tiré une première salve d’arguments fondés sur l’expérience de cet été où elle m’a dit avoir découvert que j’avais un fit avec les chiens (je n’ai pas du m’en rendre compte tout seul), elle est passée à la deuxième génération d’armes de conviction massive en attaquant le gros point faible du petit reporter que je suis : la littérature !

 

Connaissant mon goût pour les belles lettres et la littérature en général , elle m’a rappelé que de tout temps (enfin depuis le XIX° siècle dus-je au moins tempérer), le chien est à l’honneur dans la littérature : Lord Byron a dit de son chien Boatswain (en français Maître d’équipage) : « il est celui qui possède la beauté sans la vanité, la force sans l’insolence, le courage sans la férocité, toutes les vertus de l’homme sans ses vices ». Elle a même cité dans un grand élan lyrique Victor Hugo qui a écrit plusieurs poèmes exaltant les qualités des chiens. Et comme si cela ne suffisait pas, et internet aidant, elle a cité Croc-Blanc, Michael chien de cirque, Jerry, chien des îles de Jack London, Lassie, chien fidèle d’Eric Knight et dans les œuvres de Rudyart Kipling. Et on est allé jusqu’à Colette qui, dans un essai intitulé « Chiens sanitaires », exalte les vertus des chiens de recherche de personnes égarées : « […] l’espoir de la bête intelligente, du brancardier à quatre pattes qui n’a jamais peur, qui n’est jamais fatigué, qui voit et flaire à travers l’ombre… L’attente… La vie qui s’en va et, soudain l’haleine canine, le museau frais, la langue amicale qui essuie ensemble de sang et les larmes de faiblesse, - le secours, toute la chaude vie qui revient… ».

 

Alors que j’étais, devant ces assauts, déjà aux abois, le coup de grâce me fut donné par cette phrase déclamée avec passion : « Ami ou ennemi, le chien, compagnon de toujours, continue de peupler nos livres, reflet innocent de nos hontes, de nos misères humaines, si solitaires que, même écrites, elles ont besoin d'un compagnon à quatre pattes ». Et voilà comment on passe de l’agonie au trépas !

 

Et Chateaubriand il n’a rien écrit sur les chiens ???

 

Il ne me reste plus qu’à téléphoner à Colette pour qu’elle vienne m’installer un coffre de bois pour protéger les fils électriques et les câbles ! Du reste le destin d’un chien n’est-il pas de rester dans sa niche, et fis-je valoir (des fois on est à court d’arguments) que chien c’était l’anagramme de niche !

 

Olivia a également entrepris un travail de préparation psychologique auprès de notre chauffeur car inévitablement le chiot passera quelques heures dans la voiture et que notre chauffeur devra collaborer à cette œuvre humanitaire. Et vu qu’ici la polyvalence est une denrée qui n’a pas encore été importée, autant prendre les devants. Plutôt (devrais-je écrire Pluto pour ceux qui ont aimé naguère les aventures de Pluto le chien de Walt Disney ?) du genre malin, notre Santosh national a compris qu’il ne pouvait que hisser le drapeau blanc mais a tout de même demander qu’on achète une brosse, non pas pour brosser les poils de l’animal, mais pour enlever les poils qui par mégarde, ou stupide distraction animale, atterriraient sur la banquette de la voiture. On ne parle ici que d’un chien, imaginez la tête de notre chauffeur si on achetait un veau, car la banquette de veau on n’est pas sûr qu’il apprécie autant que nous…

 

Mais bien sûr ici en Inde, et voilà encore une certitude qui sert de repère, rien ne se passe jamais comme prévu et le chiot pourrait être livré avec retard ! De plus le calendrier n’est pas idéal car vendredi soir nous devons aller à Chennai (entres autres pour la Chennai Davis Cup, Inde-Brésil) et pas question d’emmener le chiot dans l’avion.

 

Dernière précision avant de conclure cet épisode, on a trouvé (enfin, Olivia…) un prénom. On est dans l’année des F, et Olivia a décidé de l’appeler Flip. Cette histoire de laisser le calendrier décider de la première lettre des noms des chiens me rappelle un ami qui travaillait chez Air France et qui avait acheté un chien au cours de l’année des R. Il avait appelé son chien Airbus ! On aurait donc pu choisir Ephémère, mais Flip a été retenu.

 

Olivia ne cesse de me dire qu’avoir un chien c’est vraiment une bonne idée. Ce matin, elle m’expliquait que les labradors étaient des bons nageurs et qu’ils adoraient plonger dans une piscine pour aller chercher une balle. Je me vois déjà dans la piscine de notre club parsi (le Wellingdon Club) rouge de honte devant tant d’inconvenances, rouge comme une tomate farsie !

 

Finalement, sans le savoir, ce labrador risque d’alimenter (autrement qu’avec des croquettes) ce blog de temps en temps et je me demande comment je n’y ai pas pensé plus tôt.

 

Manque de flair sans doute !

 

 

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