Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 05:19

Le blog des bloggeurs de Bombay nous propose de plancher sur le thème suivant " Cà fait rire les indiens"  et les articles seront publiés prochainement sur http://lebombayblog.canalblog.com.

Bon, mais comme souvent, ces thèmes ne sont pas si faciles. Si on veut savoir ce qui fait rire les indiens, il n’y a qu’à leur demander et ce n’est pas nous qui pouvons répondre à cette question, non mais sans rire ?

Et comme toujours il faut dépasser la première réaction et creuser, ce qui devient un réflexe dans cette ville de Bombay qui devrait être la capitale du gruyère tant les trous creusés par la municipalité se multiplient. Donc creusons sans tomber dans le terre à terre !

Ben bien sûr, quand deux indiens se parlent en hindi ou en marathi et que cela les fait rire, je ne comprends rien… Tout cela pour vous faire comprendre que l’on ne manque pas de mérites à traiter ce sujet…

En fait il m’arrive souvent, dans mon cadre professionnel, d’être en groupe avec des collègues et de parler de l’Inde et notamment de l’histoire de l’Inde ; pourquoi s’épargner un petit moment de gloriole en leur racontant des histoires de leur pays qu’ils ignorent ! Ainsi, quand je leur raconte que Air India est une compagnie française car son origine remonte à J.R.D. Tata né en France, de mère française et français,  et que le baptême de l’air de J.R.D. Tata lui fut donné par Louis Blériot en personne (et en avion !), cela les fait rire.

21496-largeMais ce qui les fait beaucoup plus rire c’est lorsque je raconte l’histoire de cette pièce en bois magnifique (objet d’un article sur notre blog), réalisée par un artisan français venu en Inde, représentant un tigre dévorant un soldat anglais à la fin du XVIII° siècle et contenant une espèce d’orgue reproduisant le bruit des râlements affamés du tigre au début de son repas et reproduisant simultanément les râles de pré-agonie du fantassin anglais qui se sait à son dernier combat perdu d’avance ! Cela les fait rire et, si d’aventure, il y a dans le petit groupe un de mes collègues anglais, ils se marrent franchement. Du reste, ledit collègue anglais se marre aussi parce qu’il est irlandais d’origine et qu’il est plutôt enclin, dans ce cas, à souhaiter un bon appétit au tigre indien qui espère de ce festin prémédité peut-être quelque chose de mieux que de la panse  de brebis farcie.

Il m’arrive aussi de raconter à mes amis indiens des anecdotes de notre vie indienne et cela les fait souvent rire. Récemment je leur rapportai ce dialogue succulent entre une réceptionniste d’un hôtel Taj et moi lors du check-in. Je demande si je peux avoir une chambre fumeur et on me répond ; « We are extremely sorry Sir, but this is a non-smoking hotel ». Je réponds : « Oh I understand. Puis-je avoir un cendrier dans ma chambre ? ». « Certainly Sir, I will send an ashtray immediately ». Là, ils rigolent mais peut-être est-ce parce que mon rire est contagieux.conducteur-telephonnt.jpg

Récemment nous avions une réunion à la banque pour préparer les célébrations du 150° anniversaire de la banque en Inde. Quelqu’un propose que l’on fasse quelque chose pour les employés. Je propose, le plus sérieusement du monde, que l’on verse une prime de 1 crore (165.000 euros) à tous les employés embauchés en 1860. Morts de rire !

Les indiens sont très bon public et rient volontiers et c’est pour nous un des aspects vraiment sympathiques de ce pays !  En matière d’humour, nous ne voyons pas beaucoup de différence entre l’hexagone et l’Hindoustan.


Et le dessin qui illustre cet article, fait par notre ami Hemant Morparia, en est une bonne illustration !




Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 10:26

Lorsque vous achetez un croissant ou un pain au chocolat dans une boulangerie en France, vous l'emportez dans un petit sac en papier. Là, chacun voit bien ce dont je parle, scène classique de la vie quotidienne...
Si vous mettiez ce petit sac sur une balance, après bien sûr en avoir avalé son contenu, il est fort probable que l'aiguille de la balance ne frémisse même pas...

Lorsqu'Olivia achète un pain au chocolat ici à l'Oberoi, le pain est mis dans un petit sac. Enfin, presque ! Le sac mesure 40 com de hauteur et, surtout, est fait, non de papier, mais d'un carton blanc qui doit bien peser 150 gr.

Mais le délire est atteint si vous allez achetez un gâteau Opéra (au demeurant assez bon) à l'hôtel "Four Seasons" (car comme chacun sait ici, les hôtels font aussi boulangerie), vous ressortez avec un carton, un beau parallépipède dont la partie supérieure prend la forme d'une pyramide. Le tout faisant 20 cm de hauteur au minimum. Comme mes mots ne sont peut-être pas assez clairs pour décrire cette scène, regardez le dessin ci-contre et là cela devrait être assez clair. Bien entendu si vous mettez le carton, qui pourrait contenir au moins 6 gâteaux, sur une balance alors là vous atteignez les 400 gr au compteur !

Et le comble du délire fut atteint lorsqu'un jour nous commandâmes (ah ce que j'aime le passé simple et ses accents circonflexes !) 200 gâteaux pour un cocktail. Nous allâmes donc les chercher, après les avoir commandés, avec la voiture. Et le maître d'hôtel (vous remarquez la fréquence grandissante d'accents circonflexes dans ce texte!) nous accueille en nous disant d'attendre près de la voiture et que la commande allait arriver.

Comme nous, vous vous seriez attendus à voir arriver un serveur portant 6 boites rectangulaires bien empilées les une sur les autres. Hé bien non ! Nous vîmes arriver un chariot, genre charriot à 6 étages qui sert dans les hôpitaux pour livrer les repas. Sur le charriot et dans tous ses étages (et nous dans tous nos états), il y avait 15 boîtes, toutes surmontées de leur fameuse pyramide !

Bref, beaucoup de gâchis de papier dans ces emballages. Que d'économie de CO2 en persppective ! 




 

Partager cet article
Repost0
25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 10:15

Replique-de-ROLLS-20ROYCE-2015.jpgTous les jours nous rendons grâce à Ganesh pour nous avoir donné Santosh, le chauffeur que nous avons depuis quelques mois.

Toujours souriant, ponctuel, Santosh prend son travail très au sérieux. Il parle très bien l'anglais, connaît parfaitement la ville et est toujours prêt à rendre service ce qui fait peu à peu, il est non seulement un chauffeur mais celui qui va faire nos courses. Bref, une perle. Nous ne lui connaissons que deux défauts : une petite tendance à conduire vite et une indéniable propension à bavarder. Oui Santosh parle beaucoup, aime parler et ne rate jamais une occasion d'engager une conversation.

L'autre jour je prends des nouvelles de ses parents qui vivent dans le Kerala. Son père "âgé" (71 ans) n'est pas malade, mais de ce que j'en comprends, s'enfonce dans la vieillesse. Sa mère moins âgée (65 ans) a une mauvaise santé. J'ai droit à la liste des interventions subies dans les dernières années. Mais Santosh a beaucoup de respect pour ses parents et son devoir de fils est de les aider. D'autant que son seul frère n'a jamais envoyé d'argent à ses parents, alors que lui envoie régulièrement de l'agent dans le Kerala.

Je demande à Santosh s'il fait des virements bancaires ; Santosh dépose de l'argent sur le compte de sa mère à la State Bank of India. Lui-même a un compte depuis une douzaine d'années dans une petite banque mais ne peut ouvrir un compte dans la State Bank of India. Il m'explique qu'il lui faudrait la carte d'identité du Maharasthra alors qu'il n'a que celle du Kerala. Et pour avoir la carte d'identité du Maharsthra il faudrait qu'il obtienne une preuve de résidence ce que son propriétaire ne peut pas lui donner. Mais, ajoute-t-il, s'il habitait dans un bidonville, alors ce serait plus facile car les gens des bidonvilles on s'en occupe alors que lui ne sait pas qui faire intervenir.

Puis, j'interroge Santosh sur sa famille. Il m'explique que son père vient d'une famille plutôt aisée et que son grand-père avait des terres. Du coté de la famille de son père les enfants ont fait de bonnes études et il y a même deux médecins et un cadre dans une entreprise. Mais quand son père s'est marié cela a été le drame ! En effet son père a épousé une femme d'une famille pauvre et son père a été exclu de sa famille. Je lui demande s'il a des contacts avec ses cousins et cousines et il me dit que les contacts se font uniquement par téléphone car "ils" ne veulent pas les voir.

Et Santosh fait le maximum pour ses parents mais ne veut pas aller les voir dans le Kerala. Il a peur de la pression pour qu'il se marie. De plus, s'il va là-bas, il devra aller voir les amis de sa famille et faire des cadeaux ce qui va lui coûter très cher ; il préfère donc s'abstenir.

Et Santosh reste souriant.


PS :  à propos du dessin en haut à gauche : toute ressemblance avec notre voiture ne serait que la fortuite conséquence de l'accomplissement d'un miracle.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 12:36

tintinchaleur_bak.jpgNous le sentions depuis quelques jours...

Jusqu'il y a une semaine, nous avions une température agréable dans les 30/ 31°. La température idéale car il ne fait pas trop chaud.

Les choses ont changé en une semaine ! Nous sommes maintenant dans la zone 34/35° et là, on sent la différence.

Finie la zone de confort...

La température va continuer à augmenter graduellement jusque vers mi-juin, date théorique du début des 4 mois de mousson.



Partager cet article
Repost0
6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 10:27

Nous sommes sous une paillotte qui fait office de restaurant de plage à Goa. Bien sûr, il fait beau et chaud. Avant de s’asseoir à cette table de restaurant nous rêvons déjà d’une salade César. Par ce temps que prendre d’autre ?

Il n’y pas grand monde en cette heure tardive.

Rien de spécial sur le déroulement de ce déjeuner. Rien sauf nos amis les corbeaux. Oui car les corbeaux ne sont pas qu’à Bombay. Ils voyagent, eux aussi, nous pourchassant jusque sur la côte de Malabar.

Sacrés corbeaux, ces animaux nuisibles et responsables d’une partie de la pollution sonore de Bombay ; voila maintenant qu’ils s’introduisent jusqu’au cœur de notre semaine de vacances.

Mais alors qu’à Bombay nous ne les voyons que furtivement, là nous avons le temps de les observer. A ce stade du récit je dois abandonner la première personne du pluriel car Olivia me fait savoir qu'elle se désolidarise de la suite de ce récit.

corbeau016.gifJ’observe donc ces moches corps-beaux en me demandant à quoi ils peuvent penser. Je les vois bien rôder prés des tables. L’un deux, plus hardi, se pose à grand fracas d’ailes, sur la table voisine inoccupée. Il regarde à gauche puis à droite et enfonce son bec jaunâtre dans le petit pot qui contient les sachets de sucre et hop ! en attrape un, puis sans demander son reste, décolle toujours dans le même fracas d’ailes. Mais que diable va-t-il faire de ce sachet de sucre ? Serait-il en train de prendre son café en haut d’un palmier ?

Avez-vous déjà observé ces corbeaux chasseurs qui guettent ainsi près des tables d’un restaurant. Le toit de la paillotte étant à faible hauteur, il faut les voir venir ; ils ne volent pas en ligne droite mais en suivant des courbes. Ils me font penser à cette scène du film « Pearl Harbour » où les avions japonais volent à ras de l’eau entre les navires américains. Là, nous approchons d’Hitchcock !

En cet instant, je suis en lutte avec un hamburger goanais au poulet. Lutte perdue d’avance car le goutcéphalogramme reste plat. J’ai beau essayer avec de la moutarde ou du ketchup, cet hamburger a manifestement usurpé son nom. Mais de cela le corbeau s’en moque. Encore que, qu’est-ce qu’aime manger un corbeau ? C’est la question que je me pose. Cet hamburger sans avenir est accompagné de frites. Des frites bien graisseuses certes, mais des frites quand même ! Ce corbeau mangerait-il  des frites ? J’en prends une que je lance à quelques mètres. Le volatile réapparaît aussitôt et fait un piqué sur la frite au sol ! Un vrai piqué, vif et précis. Le corbeau emporte sa proie à quelques mètres et ne fait ni une ni deux et avale la frite. Etonnant de voir la manière d’avaler d’un corbeau. Il tient la frite dans son bec, regarde à droite et à gauche, puis comme s’il se donnait un coup de tête en allongeant brusquement son col vers le haut et en ouvrant son bec dans lequel, gravité aidant, la frite se dirige vers l’étape numéro un de la digestion. Hé oui, il n’a même pas mâché la frite !

L’observation est à la Science, ce que le bon vin est à la gastronomie. Il faut donc sans cesse observer et comme l’erreur d’observation est toujours possible (là j’observe en même temps Olivia envoyant des textos sur son mobile, et dans ce cas il n’y a pas d’erreur), il faut répéter l’observation.

Je prends donc une deuxième frite et cherche un autre corbeau ; mais soyons justes, ils se ressemblent tous et comme ils ne sont pas immatriculés, difficile de savoir si le stupide volatile qui apparaît est le même. Bref, la frite attend son envol, la cible est repérée. Je catapulte donc la deuxième frite à deux mètres (je peux faire mieux mais je veux voir de près la scène qui va suivre). Le corbeau, sans autorisation de la tour de contrôle, décolle aussitôt et fait le même piqué.  Il prend la frite comme s’il l’a piquait avec son bec, redécolle et va se poser deux mètres plus loin. Et là, pas de surprise, du même geste contorsionné il engouffre la frite consentante !

Pendant ce temps-là, un jeune serveur se demande, en m’observant, si les européens font souvent ces crises d’infantilisme…

Partager cet article
Repost0
4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 10:26

Le vin français est fortement taxé en Inde et le montant des taxes varient d'un Etat à l'autre, de 100 à 400% ! Ce qui fait que dans les wine shops on peut se procurer du vin français mais dans une gamme de prix qui commence à 50 € ! De quoi sombrer rapidement dans une profonde déprime, plus économique en l'occurence qu'un coma éthylique.

Mais les descendants de Descartes, et arrière descendants de Bacchus ne pouvaient rester les bras croisés sans chercher d'autres moyens de lever le coude !

Il existe donc dans la petite communauté gauloise de Bombay des combines qui permettent de soutenir la consommation de nectars hexagonaux de manière raisonnable, car à une telle solidarité patriotique on se sent naturellement obligé...

Nous avons donc un fournisseur de vin. Appelons-le Kadarash pour protéger son identité.

Kadarash, la première fois qu'on le rencontre, vous surprend. Il est vêtu de manière très simple et son apparence est peu soignée (quelqu'un d'autre aurait écrit cradingue, comme quoi même dans le domaine du vin on peut manquer d'étiquette). Bref pas vraiment le genre de type que l'on prendrait en stop. Il se promène souvent avec un panier en paille, à moitié troué, qui contient des "choses" enveloppées dans du papier journal, discrétion oblige. Ces choses ont la forme et la taille de bouteilles de vin et c'est là que cela devient intéressant. Pour compléter le portrait, notre ami Kadarash a la fâcheuse habitude de venir sonner chez nous à n'importe quelle heure, sans jamais nous prévenir. Mais bon... il y a des visiteurs non annoncés pour lesquels nous savons être compréhensifs.

Kadarash nous propose donc du vin français (Chablis, Médoc, champagne) à des prix plutôt sympathiques très proches des prix en France.

Bien entendu on se demandait comment il faisait pour s'approvisionner de la sorte ? Nous lui avons même posé la question et il nous a répondu d'un ton quelque peu guoguenard, qu'il demandait à tous ses amis indiens voyageant en France d'acheter des bouteilles à l'aéroport. Allons donc, et tu crois qu'on va gober cette histoire ! Non, on pensait plutôt aux rumeurs qui étaient parvenues jusqu'à nos oreilles,  à savoir qu'il se livrait à quelque traffic avec des consulats étrangers à Bombay (lesquels achètent le vin sans taxe) et que, moyennant quelque commission  (qui parle de pot de vin ?), il achetait à bas prix ces nectars français.

Puis récemment Kadarash semblait être en manque de vin ! Lorsque nous lui demandions de nous apporter du vin, il ne venait qu'avec une ou deux bouteilles; et si par hasard nous aimions l'un des vins et que nous étions prêts à en commander 4 ou 8 bouteilles, non il n'en avait plus.

Puis par une autre source apparemment bien informée, nous avons appris en fait qu'il existait bien un traffic mais avec l'aéroport de Bombay; en effet les compagnies aérienes stockent une partie de leur vin à l'aéroport et cet aéroport a une réputation plutôt sulfureuse en matière d'honnêteté. Bref des personnes de l'aéroport parvenaient à soutirer quelques bouteilles de ces stocks et les revendaient à des fournisseurs comme Kadarash ! Sauf que depuis les derniers attentats de Puné, les contrôles ont encore été renforcés et là il semble qu'il soit plus difficile d'accéder à la cave !

Bon, il nous reste encore quelques bouteilles en stock et il n'y a plus qu'à attendre que la situation se normalise...car ce serait le comble dans une ville pleine de bouchons de manquer de vin ! 

Et on espère ne pas patienter en vin !

vin001

Partager cet article
Repost0
21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 14:06

062mango1.jpg







































Alfonso est de retour !
Il s'agit de la mangue Alfonso, une des meilleures variétés de mangues !

Cette variété porte le nom d'Alfonso de Albuquerque (1462 - 1515), un militaire, navigateur, explorateur et politicien qui fut gouverneur des Indes Portugaises de 1509 à 1515. C'est lui qui prendra Goa en 1510 et la pillera en la faisant la capitale des possessions portugaises en Inde.

Partager cet article
Repost0
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 10:44

Aujourd'hui j'avais réussi à grouper deux rendez-vous en grande banlieue ; l'un à 11h, l'autre à 14h ! Quand je dis grande banlieue les autres expatriés du nord de Bombay vont me maudire car je parle d'Andheri Est. Pour ceux qui ne sont pas familiers de la géographie locale, il faut entre une et deux heures pour rejoindre le sud de Bombay à Andheri. Mais ce matin c'était deux heures !

Jusque là rien d'extraordinaire, cela était juste pour brosser le décor.

Je gagne en taxi à 13h le lieu de mon deuxième rendez-vous et j'ai une heure pour trouver un restaurant et déjeuner rapidement ; dans le quartier, beaucoup d'imeubles de bureau mais peu de restaurants. La chance est de mon coté et je trouve un hotel avec un restaurant au rez-de-chaussée à 50 m du lieu de mon 2° rendez-vous.

Dans ce lieu reculé (pour moi) on sent très vite que ce restaurant est  peu fréquenté par des "blancs" ! Salle à manger très indienne, avec un "plancher" de marbre imitation bois, original... On me dit d'un ton qui laisse peu de place à la discussion qu'il y a un buffet. Je demande la carte car je les connais ces grandes bassines métallisées. Je vois un poulet aux champignons qui me parait bien. Mais c'est une soupe, pas un poulet en chair et en os ! Je demande si je peux avoir juste un poulet grillé sans sauce avec du riz, bref simple ! Le serveur me répond tellement vite que je comprends qu'il n'a rien compris. Un deuxième serveur vient à la rescousse. Je répète. Oui Monsieur on va vous faire çà ! 

Dix minutes après arrive, dans un caquelon, un mélange rouge dans lequel surnagent des morceaux, sans doute de poulet ! La couleur rouge dans le domaine culinaire est  pour moi comme unpoulet.JPG feu rouge. Je refuse le plat et redemande un simple poulet grillé sans sauce. Un gradé serveur vient vers moi et me fait répéter ma commande. Quelques minutes après il me dit : le chef vous prépare cela. 5 minutes après le grand chef serveur s'approche de moi et me dit : on n'a pas de grill ! Je lui dis qu'il le fasse griller dans une poêle. Non, cela est impossible. Il n'y a que du poulet frit !
Bon allons ne faisons pas le difficile, ok pour le poulet frit.

Quelques minutes après arrive ce que je pense être un homard grillé, genre la pince ramenée sur le dos. La couleur rouge est évidemment épicée !  Je mets au travail ma fourchette et mon couteau et cherche en vain de la chair à manger ! Quel drôle de poulet est-ce ? Intérieurement je perds mon calme légendaire (on sait bien que les légendes sont toujours éloignées de la réalité !) et je me dis que je vais perdre mon zen et que çà c'est du poulet zénétiquement modifié !

Mais l'heure tourne et je me contente de ma maigre pitance.

Et si on faisait des serveurs zénétiquement modifiés ?

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 10:36

Vendredi soir, nous arrivons de nuit à Udaipur. Nous voyageons en groupe puisque ce déplacement est professionnel et les voitures nous déposent près d'un petit embarcadère ! Pour rejoindre notre hôtel, nos hôtes ont prévu une petite embarcation qui nous fait traverser le lac de nuit ! Le caractère romantique de cette escapade nocturne ne vous échappera pas, d'autant qu'Udaipur est surnommée la Venise du Rajasthan !

Mais un voyage en petit groupe ne permet pas de réchauffer les coeurs et de plus il fait presque froid, frisquet pour le moins. Ce qui nous fait immédiatement dire qu’au lieu de penser à emmener nos maillots de bain nous aurions mieux fait de penser à prendre nos laines ! Comme quoi un séjour prolongé à Bombay nous fait oublier le basique de la géographie…

Me remémorant je ne sais plus quel conte médiéval, je me sépare de ma veste (je suis en costume !) dont je couvre les épaules d’Olivia, le tout dans un geste galant destiné à susciter l’admiration des saris qui nous accompagnent dans ce voyage. Comme quoi même les chevaliers les plus ardents ne sont pas insensibles aux marques de reconnaissance !

Mais venons-en à la suite de cette histoire dont déjà le titre peut vous faire comprendre toute la difficulté que j’ai ce soir à la raconter par écrit !

Le Sherlock Holmes qui sommeille en vous a déjà deviné, ou plutôt, déduit de cette longue introduction, que mes lunettes, à cet instant précis, sont dans la poche supérieure de ma veste…

Olivia, avant de quitter le petit bateau (car pendant cette longue introduction le bateau a fini par atteindre sa destination) prend la veste sous son bras. Nous sommes accueillis par des hôtesses qui nous parent du traditionnel collier de fleurs et nous mènent dans nos chambres respectives.

Arrivé dans la chambre, je constate que les lunettes ne sont plus là où elles auraient du être ! Vous imaginez mon grand embarras à l’idée d’être privé de cet accessoire sans lequel je ne puis ni écrire ni lire, sauf à imaginer de passer à une police de caractère 20 !

Je déclenche auprès de l’hôtel le plan ORSEC, sans grand espoir d’ailleurs. Orsec sonne à la chambre dix minutes après et me rapporte une paire de lunettes trouvée dans le bateau ! L’identification est  rapide encore que je ne peux mettre les lunettes pour regarder les lunettes ! Non, ce sont bien elles ! Sauf que… Sauf que si les verres sont intacts (c’est quand même l’essentiel), l’une des branches a été écrasée, sans doute par un pas indien. On aurait pensé que les indiens eussent pu marcher d’un pas de sioux, mais sans avoir besoin de relever les empreintes, force fut de constater que les lunettes souffraient d’une grave entorse avec déplacement des ligaments !

La branche droite des lunettes avait été déformée et ne tenait plus qu’en faisant  un grand angle maintenu ouvert par un ressort. Je ne sais si je suis clair mais pour bien comprendre le résultat de cette distorsion caractérisée, cela veut dire que lorsque je mets mes lunettes, la branche droite exerce une pression vers l’oreille, écartant celle-ci. Durant la longue réunion de ce matin, cela était comique, car mes interlocuteurs devaient voir mon oreille droite bouger, s’écarter. Peut-être ont-ils pensé que je disposais de muscles secrets capables d’actionner mon oreille droite, comme le font si bien les éléphants de ce pays ! Je trouvais cependant la parade en imitant le penseur de Rodin, ma main droite plaquée sur mon oreille droite pour la maintenir collée contre ma tête !   

Comme quoi même la plus grande des douceurs féminines ne saurait infléchir les lois de la gravité !

 

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 10:41

Je reviens d'un court déplacement à Hong Kong. Ce n'est pas la première fois que j'allais à Hong Kong, mais là j'avoue que ce fut comme un choc. Sans doute est-ce parce que nous vivons à Bombay et que peu à peu on oublie qu'une ville peut être très différente. Comme quoi tout est relatif !

Il y a tout d'abord ce train express, mi souterrain mi-aérien qui relie en 20 minutes l'aéroport au centre ville. Un train sans conducteur, propre et confortable. Pourquoi n'a-t-on pas ce même train express à Bombay ?

Dans Hong Kong, on circule sans problème. Beaucoup de transport collectif, des voies en bon état, des feux qui règlent à la perfection la circulation, des piétons disciplinés... L'inverse de Bombay.

A l'hôtel, un service impeccable, aimable et efficace. Non seulement c'est propre mais c'est joli.

Et d'immenses centres commerciaux vraiment agréables avec les meilleures boutiques.

Pourquoi les anglais n'ont-ils pas fait à Bombay ce qu'ils ont fait à Hong Kong ?


Partager cet article
Repost0

Blog Translation

English

Recherche

Meteo

click for Bombay, India Forecast

Archives

Visiteurs depuis avril 2010

free counters

 nrinumero02