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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 10:00

Si vous habitez dans un appartement en France et que vous avez l'ocasion de râler contre le syndic qui gère votre immeuble, alors lisez ce qui suit... Cela devrait aller mieux après ! vieille femme

 

Ici le syndic s'appelle la "society". La chef de la society habite notre immeuble. A dire vrai les quelques fois où on a eu affaire à elle, cela s'est plutôt mal passé. Nous avions sonné chez elle pour lui demander des précisions sur un avis de coupure d'eau et elle nous a répondu qu'elle avait autre chose à faire, qu'elle était écrivain et a refermé la porte. Ce fut le début de nos "bonnes" relations de bon voisinage. On a mis la photo ci-contre pour donner une idée du capital d'empathie qui émane de la chef de la society quand on la rencontre.

 

Bref cette society a le chic pour prendre hâtivement des décisions débiles ! Il y a un an nous recevions un avis nous signifiant que nous allions être mis à la porte de l'immeuble (la society dispose d'un droit de non objection pour les locataires, droit qu'elle peut révoquer à tout moment, sans motif!) au motif que notre propriétaire ne payait pas une surtaxe de 10% de notre loyer à la society, ce qui bien sûr ne repose sur aucune base juridique ! Il a fallu un mois d'échanges de courriers entre deux cabinets d'avocats pour régler ce problème.

 

Puis il y a 6 mois, la society décrète qu'il faut refaire la tuyauterie centrale (et donc éventrer deux murs de notre salle à manger) et qu'il faut, en outre, refaire le surfaçage de la cour de l'immeuble en mettant une couche supplémentaire de goudron de 5 cm pour que ce soit plus beau, aprés avoir cassé la chape de béton existante ! Finalement, les travaux de tuyauterie ne sont plus apparus comme nécessaires et le surfaçage impossible à réaliser car la chape de béton impossible à enlever ; ils ont néanmoins posé des pavés auto-bloquants partout et par-dessus le béton. A quelle fin, on ne saura jamais ! Tout ceci ayant donné lieu à une bataille acharnée entre propriétaires.

 

Il y trois semaines lors des premières pluies abondantes de la mousson, l'eau s'est mise à pénétrer dans l'entrée de l'immeuble, pourtant protégée par une grille d'évacuation de l'eau. La raison en est que la rue (en pente) de notre immeuble n'a plus de rigoles latérales d'écoulement ; la ville, ayant décidé qu'il fallait laisser de la place aux piétons, a simplement bouché ces rigoles d'écoulement ! Bref l'évacuation de l'eau s'est bouchée et la society n'a pas réussi à la déboucher. Pourquoi, on ne sait pas très bien...

 

Alors la society a eu une idée géniale ! Et quand on dit que les indiens ne sont pas créatifs, on se trompe lourdement. Du reste, avant de venir en Inde, je pensais avoir pas mal d'imagination mais depuis que je suis confronté à tant de situations inattendues, je fais profil bas.

 

Et donc, que fait-on quand l'eau s'obstine à rentrer dans l'entrée de l'immeuble. On prend des premières mesures assez simples : on met des sacs de sable empilés les uns sur les autres. Voilà l'entrée ressemblante à un début de bunker ou à un nid de mitrailleuse. Mais la mousson redouble de vigueur. Alors que fait-on ?

 

On construit un mur de 50 cm qui barre l'entrée de l'immeuble ! Un mur ! En fait, pour rester en ligne avec la précision imposée par le vocabulaire, un muret.  Et comme les occupants de l'immeuble doivent bien comprendre qu'il leur faut passer par le parking pour entrer dorénavant dans l'immeuble, on ferme les grilles...

 

C'est ce qu'on appelle un immeuble accueillant !

 

Le plus drôle est que depuis l'érection de ce muret, les pluies sont moins violentes et l'évacuation semble remarcher.  Donc, on suppose que dans quelques semaines, on va démolir le muret. Bref la society est, comme vous le voyez, fort occupée à sa besogne !

 

Voilà ce que cela donne en photo, avec l'un des gardiens en prime. On se demande si nous habitons dans une prison...

mur.jpg

 

 

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 10:54

89859587.jpgJe m'en plaignais depuis quelques temps. je perdais mes cheveux !

 

Bien sûr cela est lié à la mauvaise qualité de l'eau. Chaque fois que je prends une douche, donc tous les matins, voilà que je laisse au fond de la douche des dizaines de cheveux !

 

Puis Geoffroy et moi rencontrons une de nos amies étudiantes qui fait le même constat ; elle aussi perd ses cheveux. Mais ajoute-t-elle, "bon, c'est pas trop grave, je rentre en France dans quinze jours". Oui elle, mais moi je vis ici encore pour quelques temps ! Puis nous dinons avec un ami français qui se lamente sur le même sujet. Il craint d'être chauve d'ici peu !

 

Bon, dans l'immédiat, je décide d'aller chez le coiffeur et me faire faire une coupe plus courte. Cela fera autant de cheveux qui ne seront pas donnés à l'ennemi.

 

Au pays des astrologues, le saturnisme serait-il le coupable ? Pourtant, les indiennes passent pour avoir de beaux cheveux et leur secret est qu'elles s'enduisent les cheveux d'huiles ! Je me vois mal faire de même ! En plus, il parait que cela prend un temps fou ! Bref de quoi s'arracher les cheveux !

 

Je repense à ce fameux temple de Tirupati que Geoffroy et moi avons visité près de Chennai et dans lequel les hindous accourent en masse pour se faire couper les cheveux. Leurs cheveux sont une offrande et à chaque coup de ciseaux ils font un voeu. Moi je ferai bien le voeu de garder mes cheveux !

 

Je râle car Geoffroy semble ne pas perdre ses cheveux ! Serait-ce parce qu'il reste moins longtemps sous la douche ?

 

Mais le problème est toujours là ! J'ai donc pris une grande décision. Je suis allée acheter 50 bouteilles d'eau Himalayan et vais me laver les cheveux à l'eau en bouteille, (4 bouteilles) d'accord c'est froid, mais c'est de l'eau pure ! Je suis contente, j'ai trouvé la solution grâce à mon imagination sans limite !

 

"A mon imagination, de champ point !"

 

Oui, oui, je sais c'est un peu tiré par les cheveux, mais je n'ai pas envie de m'acheter une perruque à cause de ces conduites d'eau toute pourries de l'immeuble et de la ville. Sinon, chauve-qui-peut !

 

 

 

 

 

 

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 14:42

Lundi la clim du bureau, et même de l’immeuble, tombe en panne ; la panne durera toute la journée. Très vite je réalise que sans clim, c’est pas pareil. Puis j’entrouvre la fenêtre pour donner un peu d’air et fort heureusement, il ne pleut pas !

 

Dans l’après-midi, je réalise qu’une mouche est entrée dans mon bureau. Un mot sur mon bureau: il est assez grand et les murs sont en fait de grandes vitres ! C’est ce qu’on appelle sans doute un open space car tout le monde voit tout le monde ! Dernière précision, utile pour la suite de cette histoire, la porte de mon bureau (en verre également) est toujours ouverte.

 

La mouche est toujours là en fin d’après-midi. Elle apparait dans mon champ visuel de temps en temps et virevolte comme si je n’étais pas là. Rien de bien étonnant de la part d’une mouche.

 

Mardi, la mouche est toujours là. Je m’inquiète. S’agit-il d’un pilote d’Air India réincarné en mouche qui, faute d’instruments, ne trouve pas la sortie ? Cette mouche m’intrigue. Il y a bien une boite de gâteaux dans un placard, mais celui-ci, bien fermé, n’offre aucun espoir de festin à notre insecte volant.

Est-ce parce qu’ai une écriture illisible que la mouche veut voir mes pattes de mouche ?

 

Mercredi : la mouche est là. Est-ce la même ? Difficile de lire sa plaque d’immatriculation.

Devrais-je éliminer cet insecte envahissant. Je pense à ces raquettes électriques qu’utilisent les serveurs de restaurant pour éliminer les mouches, mais je n’ai pas de telles raquettes. Je m’imagine avec un fusil visant la mouche et faisant mouche...

 

Jeudi : la mouche m’attend. Elle va de point en point, dessinant des lignes brisées dans l’espace aérien de mon bureau. M’espionne-t-elle, serait-ce un mouchard ? Si elle avait une cervelle, elle irait dans les bureaux voisins. J’ouvrirai bien la fenêtre mais il pleut, c’est la mousson.

 

Vendredi : je ne la vois pas mais je sens sa présence. J’ouvre la fenêtre, pour lui laisser sa chance, mais la différence de température provoque un courant contraire qui interdit tout vol vers la sortie.

 

Samedi : je ne suis pas au bureau mais elle y est.

 

En écrivant cet article je tombe par hasard sur cette citation de Montaigne : "Dans le comportement des mouches, nous ne trouvons rien qui ne fassent penser au nôtre ».

 

Montaigne avait raison.

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 08:24

Nos lecteurs savent que la vie à Bombay est pleine de déboires ! Tous ces tracas quotidiens qui nous sont imposés, qui restent sans explication et qui défient notre imagination. Bien entendu ils mettent, aussi sévèrement que fréquemment, à l'épreuve notre patience.

 

Si par nature nous ne sommes guère enclins aux récriminations, il y a des jours où, tel un certain volcan islandais, nous explosons !

 

Celui qui aurait la charge de nous défendre à la Cour d'Assise, si jamais nous dûssions suivre jusqu'au bout les éclats auxquels nous conduirait inéluctablement notre emportement du jour, plaiderait certainement l'indulgence fondant sa plaidoirie sur la bien humaine exaspération qui assaille les infortunés que nous sommes lorsque beaucoup de ces déboires se produisent en même temps.

 

De grâce de quoi s'agit-il ? Et que Diable, oserions-nous commettre un crime pour de si futiles exaspérations ?

 

Il y a quelques temps, ainsi que nous le racontions à nos lecteurs, notre fournisseur de vin était à sec ! Non pas qu'il avait bu sa cave, mais il n'avait plus accés à ses fournisseurs habituels. Voilà peu, les bouteilles sont réapparues et voilà de nouveau notre homme déguenillé (oui car toujours fort mal vêtu) souvent à notre porte en compagnie des meileurs amis de Bacchus. Compte tenu de l'importance de la bonne cause qu'il sert nous pardonnons volontiers à ce diantre sa si petite éducation ; aprés tout n'est-il pas rare de rencontrer un homme aussi peu éduqué et avec autant d'étiquette ?

 

Coté vin, les choses sont rétablies. Voilà qui devrait nous mettre de bonne humeur. Ben, non, car il y a tout le reste !

 

Il y a quelques temps notre grille pain a grillé ! C'est celui que nous avions acheté l'an dernier pour remplacer le précédent trépassé sous ses propres flammes. Les destins indiens doivent être bien particuliers car ici les grille-pains grillent au bout d'un an. Ou alors faute d'avoir lu le mode d'emploi en hindi nous n'avons pas vu qu'il s'agissait d'un auto-test !

 

Ou alors, autre forme inattendue de ce destin indien dont le mystère aurait probablement enchanté Descartes, il ne s'agissait que d'une surprenante manifestation de solidarité envers la machine à laver le linge, notre deuxième machine après que la précédente eut rendu l'âme sans agonie particulière. Un médecin spécialisé en machine à laver nous avait pourtant assurer qu'elle marchait alors qu'à l'évidence, sans tambour ni trompette, elle avait succombé. Nous eussions aimé que ce médecin (aussi technicien que je peux être bricoleur) aurait diligenté quelques lavements d'estomac, mais rien, à part un certificat de bonne santé hâtivement déposé sur un cadavre !

 

Nous pourrions presque passer sous silence les quotidiennes coupures d'internet. Et pourtant nous disposons de deux providers et switchons, tel des surfeurs expériementés, d'un provider à l'autre en quelques cliks. Sauf que l'autre jour, toujours par esprit de solidarité, les deux providers faisaient une pause café en même temps !

 

Mais là depuis un mois, c'est une affaire d'eau qui nous plonge (c'est le cas de le dire) dans des abîmes d'exaspération. Notre filtre à eau ne marche plus. Voilà deux mois que nous tentons de contacter la société spécialisée pour son entretien afin qu'ils viennent voir ce qui se passe. Et il ne se passe rien ! Ont-ils filtré à l'anglaise ?

 

Restons dans l'eau, car ce n'est pas fini. Et c'est à cet instant précis que Kavita entre dans cette histoire. Kavita est la manager de la compagnie qui nous livre les bonbonnes d'eau (25 litres) qui trônent, à tour de rôle, sur notre fontaine. Nous ne sommes plus livrés ! Pour se faire livrer, il faut disposer de ces fameux coupons. Vos pourriez me dire ben quoi ils n'ont qu'à venir et vous leur donnez des coupons ! Oui normalement cela marche ainsi. Sauf que pour avoir des coupons, il faut les acheter. Il faut donc qu'un livreur de la société vienne chez vous avec ces coupons et que vous achetiez ces coupons ; jusque là c'est simple ! Mais bien sûr ceux qui livrent l'eau ne sont pas les mêmes que ceux qui livrent les bonbonnes. Donc nous n'arrivons pas à avoir ni coupons ni bonbonnes. Nous avons appelé, envoyé des mails à cette Kavita, la bobonne des bonbonnes ! A chaque fois Kavita se confond en excuses et promet de remédier sans délai à la situation. Et çà dure, çà dure... des jours, des semaines, des mois !

Je viens à l'instant de passer dix minutes au téléphone et cette société est totalement désorganisée ! Selon eux on n'aurait pas consommé d'eau depuis février ? Ils m'ont promis de venir lundi !

 

Il y a comme çà des Histoires d'O qui vous font demander si vous êtes en train de regarder un film ou si vous êtes dans la réalité.

 

Sans hésiter, je pense qu'il faut tuer Kavita !   Pour éviter que les choses se répètent Kavita...eternam !

 

 

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 17:01

2771660880104237032S600x600Q85.jpgCa y est ! La mousson a commencé !

 

Il y a eu dans les jours et nuits précédents quelques orages et quelques averses, mais c'était de petites prémisses. La mousson a vraiment démarré aujourd'hui avec de fortes pluies une grande partie de la journée.

 

Le ciel est sombre, chargé de gros nuages, gorgés d'eau. Le casting est au complet, les choses sérieuses démarrent...

 

C'est notre troisième mousson. Nous sommes contents de voir la pluie arriver. L'eau est tellement nécessaire à la vie de ce pays, qu'il est difficile de ne pas souhaiter une moisson, pardon une mousson, abondante.

 

Bon mais bien sûr, comme partout ailleurs dans le monde, la circulation en ville quand il pleut, c'est pas terrible du tout ! Et cela va durer quatre mois... Malgré tout, Geoffroy apprécie ces moments ensemble coincés dans les embouteillages !! 

 

 

 

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 10:34

Dimanche on a découvert dans la forêt de Thengumar (district de Sathyamangalam pour ceux qui auraient un trou de mémoire), bref dans le Tamil Nadu (pour les ignorants), un éléphant de 35 ans mort. Le pachyderme a été victime d’une déshydratation et d’une inflammation du colon ! Le 16 avril dernier une femelle éléphant de 50 ans a été retrouvée morte dans la zone forestière de Palayam ; mais là, il s’agirait d’une intoxication par les pesticides. Les animaux ne trouvent pas assez de fourrage dans la forêt et vont se nourrir dans les champs cultivés. Apparemment ils résistent moins bien aux pesticides que les humains.

 

Les services vétérinaires sont inquiets. La sécheresse est sévère et les éléphants ont besoin de 100 à 125 litres d’eau par jour, et les étangs ou mares des forêts sont vides.

 

La situation est différente  à Bombay ; récemment un jeune déséquilibré de 30 ans s’est introduit dans l’enclos des éléphants du zoo de Byculla et a été tué par un éléphant de 56 ans ! Il n’y avait aucun garde lorsque l’accident s’est produit et la police envisage de faire une enquête. Le vétérinaire en chef du zoo a déclaré que l’éléphant coupable était un éléphant normal qui n’avait jamais fait de mal à personne mais que peut-être il faisait trop chaud à l’heure de l’accident.

 

Heureusement la mousson vient d'arriver au Kerala ; les météorologues indiens sont optimistes pour cette mousson et prévoient une pluviosité normale. Tout va bien... sauf que l'an dernier ils nous avaient raconté la même chose !

 

chienselephant.jpg

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 13:34

blog-header4.pngUne pâtisserie française à Bombay !

 

Voilà un article qui fera les délices des français de  Bombay. Et il y a de quoi car l’événement est de taille, bref une nouvelle susceptible d’améliorer le sort de nos compatriotes.

 

Pour ceux qui vivent loin de Bombay et qui n’en ont qu’une idée relative et lointaine, il faut savoir qu’il n’existe aucun restaurant français à Bombay ! On a  bien des restaurants multi-cuisine, des menus continentaux (mais là on se rend compte que la dérive des continents est lente), des restaurants chinois, japonais… mais de restaurants français point et j'en connais (Geoffroy pour ne point le nommer) qui en rêve et en rêve !!

 

4461413023_a61268f8b8.jpgOr, tout récemment, deux jeunes femmes (Pooja et Shaheen) viennent d’ouvrir une pâtisserie française (le 15 pâtisserie) ! En fait il n’y a pas de magasin car elles ne vendent pas sur rue, mais elles fabriquent et vendent sur commande ; elles organisent aussi des cours dans leur grande cuisine moderne (environ 1500 Rs la cession).

 

Pooja a appris la cuisine à l’école « Le cordon bleu » à Paris et, après avoir goûté leur production, nous  sommes enclins à penser qu’elles ont du être d’excellentes élèves. Pooja ayant été une élève du talentueux pâtissier Pierre Hermé !

 

Vous pouvez donc commander des tartelettes salées, des sandwichs, des macarons, des tartes au citron, des tartes aux framboises etc… Et c'est bien la première fois que j'entends Geoffroy à Bombay trouver des pâtisseries et surtout des tartes aux fruits à son goût, comme celles délicates qu'il peut trouver en France !

 

Un vrai régal, merci !

 

Menu sur demande : le15patisserie@gmail.com

Tel 98 2048 7727

http://blog.le15.co.in/

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 10:29

Dimanche nous avons passé l'après-midi sur un bateau dans la baie de Bombay !

Il s'agissait d'une croisière pour raison professionnelle (si, si !) et il eut été déplacé de ne pas se joindre au petit groupe d'intrépides prêt à affronter les vaguelettes de l'océan ! Mais que l'on se rassure la mer était calme.

 

Bref voilà une bonne occasion qui nous est donnée de voguer dans cette grande baie de Bombay et de voir Bombay depuis la mer.

 

Hé bien, en toute objectivité, il n'y a pas grand chose à voir ! Pourtant, nous comptions sur le bel appareil de photos de Geoffroy pour vous rapporter de magnifiques photos de cette odyssée marine. Emportés par notre élan, nous imaginions déjà l'océan paré des milles atours des vètements de Maharadjhas du Rajasthan !

 

La pêche a été maigre, coté photo s'entend.

 

059---Copy.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  On avait un instant oublié que l'Inde avait une marine (Indian Navy) ! Derrière ce porte-avions majestueux un paquebot se profile, une note de plaisance pour apprivoiser Mars, le dieu de la guerre !

 

 

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 Plus loin, ce splendide cargo, tout paré de rouille, qui mouille tranquillement ! Nous ne savons pourquoi, mais ce cargo, malgré ses couleurs qui font penser à des travaux sur la route, a un coté apaisant !

 

Voilà, le film est fini, on n'a pas grand chose d'autre à vous montrer ; c'est la baie de Bombay !

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 10:02

tapis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Regardez bien cette photo ! Rien de bien spécial, me direz-vous, il s’agit de tapis de course. regardez bien le deuxième tapis, on voit même ma petite serviette éponge ! Certes mais il ne s’agit pas de n’importe quel tapis de course, il s’agit du tapis de course sur lequel je cours presque tous les jours au Club Willingdon. 

  

Ok mais so what ? Oui, je devine votre désarroi et il faut que je vous raconte ce qui se passe avec ce tapis de course. 

  

Ainsi, j’aime courir et comme à Bombay il y a vraiment très peu d’endroits où l’on puisse courir, c’est donc dans la salle de gym du Club Willingdon que j’ai élu mon champ de course. J’avais du reste démarré ces exercices quasi quotidiens l’an dernier et à une heure matinale (pour moi), vers les 9h30. J’ai vite compris que mes élans marathoniens m’attiraient les foudres des autres femmes de la salle de gym, sans compter les regards masculins, certes plus cléments. La raison de cette hostilité, qui se manifestait visuellement, subrepticement et de manière croissante, ne m’apparut pas tout de suite. Mais plusieurs dizaines de kilomètres plus tard je fus affranchie. Je courais trop vite et trop longtemps, une heure environ. Et mon aisance respiratoire et musculaire semblait susciter autant de jalousie que d’exaspération. Bref, mes « copines » indiennes, çà les énervait ! 

  

L’une d’elle eut le culot de me dire que le règlement ne me permettait pas de courir aussi longtemps, alors que la présence des autres tapis non utilisés montrait que je ne gênais personne ! Bref, elle avait franchi les bornes, sans avaler des km pour autant. Une autre me félicitait de courir environ 11,5 km/h et me recommanda de continuer de courir... mais ailleurs !!! 

  

Vexée de cet affront déplacé, qui de plus était susceptible de priver la République d’une futur championne non kenyane de marathon ou de semi marathon, je décidais d’opter pour la piscine. Sans savoir que des travaux allaient la rendre inutilisable pendant plusieurs mois ! 

  

Me voilà donc de retour sur mon tapis volant ! Afin d’éviter à mes « copines » indiennes quelque crise d’urticaire, je décide d’aller courir en début d’après-midi ce qui est le plus sûr moyen de maigrir car il vaut mieux avoir l’estomac léger quand on court et donc je saute mon déjeuner. J’ai donc repris mes entraînements quotidiens depuis deux semaines. Je pensais que courir à 3h de l’après-midi me vaudrait le luxe de la solitude et donc signifierait la fin de mes ennuis ! Certes, mes « copines » avaient déserté la salle de gym et de ce coté-là c’était gagné. Mais je n’avais pas pris en compte le fait que la salle de gym était vide ce qui m’arrangeait bien mais que les employés déguisés en prof de gym me voyaient arriver d’un mauvais œil en sachant que je courais au moins une heure et les privais sans doute de leur sieste ! Et quand on dit que les indiens n’ont pas d’imagination, hé bien c’est faux ! Ils ont commencé par plier les tapis de sol à 3h30 en espérant que je capterai ce message subliminal ! Puis à fermer les rideaux des fenêtres dès 3h45 pour insuffler à mes neurones l’idée et que la fin de la journée allait commencer, puis éteindre les écrans de télévisions ! Et ils sont même allés jusqu’à éteindre les lumières à 3h50 et à être juste derrière moi ! Et moi qui avais la vanité de penser que ces hommes pouvaient avoir quelque plaisir à me regarder, je dus déchanter ! J’avais envie de leur crier en hindi « lâchez-moi les baskets ! » ; ce qui manquait ce n’était pas l’envie mais les mots en hindi ! J'aurais eu aussi envie de leur dire en marathi : "Tu peux toujours courir !"   

  

Vous imaginez donc les pressions indues exercées sur moi ! Bref, la course ou la vie ! J'ai même du me justifier car on m'a demandé pourquoi je courais si vite, quelle était ma motivation ? Un vrai entretien d'embauche ??? Résultat des courses, je n'eus pas d'autres choix que de faire un mensonge, un beau mensonge bien appuyé pour être sûre qu'il paraisse bien vrai ! Je leur ai dit que je m'entraînais pour le marathon de Singapour fin mai ! Là,  j'ai cru quand même déceler une lueur d'admiration dans leurs yeux. Hé-oui-un-marathon-çà-se-fait-pas-en-marchant !  Mais cela n'a pas changé grand chose au cours des événements. 

  

Il va falloir que je consulte le règlement de la salle de gym ; peut-être est-il écrit que les tapis c’est fait pour marcher pas pour courir ! Ce qui est sûr c’est que la salle de gym est bien ouverte non stop de 7h30 à 20h30 !    

   

 

Ces expériences sportives me font parfois penser qu’il y a des situations que l’on vit en Inde qui vous font prendre conscience du « gap culturel » et qui parfois est aussi large que la distance qui peut séparer le squash du yoga !

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 10:53

Les coupures, on y coupe pas à Bombay !

 

On avait déjà les coupures d'internet. En moyenne trois à quatre coupures d'internet par jour. Des petites coupures certes, de cinq minutes, mais quand vous utilisez internet c'est plutôt désagréable. Bien sûr, on a deux abonnements internet et on switch de l'un à l'autre !

 

On a eu il y a trois semaines une coupure d'électricité de 20 minutes (watt is this ?), coupure totale dans le quartier. Est-ce parce qu'on habite en face du Chief Minister du Maharashtra, toujours est-il que cela a été plutôt vite réparé.

 

Mais là depuis une semaine, c'est plus sérieux. Ce sont les coupures d'eau. Des coupures perverses qui ne préviennent pas et qui ne sont jamais des coupures franches. Tout d'un coup, la pression baisse et un petit filet sortant du robinet ouvert à fond vient vous narguer. Puis soudain, plus rien. Mais dans la salle de bain d'à coté, cela marche encore alors un petit peu, alors Geoffroy et moi faisons ainsi plus de sport car on démarre sa douche dans une salle de bains, puis on court vers l'autre dans l'espoir d'un filet d'eau clément (d'où l'expression monter au filet ?) et ainsi de suite, puis plus d'eau du tout pour commencer à préparer un bon petit repas de Pâques ...

 

L'immeuble est géré par la "society" (la copropriété) et on a reçu la semaine dernière un avis nous demandant d'économiser l'eau. Bon, soit !

 

Comme nous n'avons pas le droit de communiquer avec le gérant de la society (nous ne sommes que locataires), nous passons par notre propriétaire. Dans un premier temps, il nous rassure : si tout le monde fait des efforts il n'y aura pas de coupures. Bon, nous voilà rassurés. Deux jours après les coupures se font plus fréquentes. Nous nous en inquiétons. Dimanche, le propriétaire participe à une réunion d'urgence de la society à ce sujet. Nous voilà franchement inquiets car il ne sort rien de cette réunion !

 

elephant.jpgLe problème est que cet immeuble (sans doute comme beaucoup d'autres) n'est pas alimenté par l'eau de la ville, mais par des camions citerne. Or ceux-ci vont s'approvisionner en eau dans les lacs voisins. Mais le niveau d'eau est très bas du fait de l'insuffisante mousson de l'an dernier. Les nouvelles constructions ont fait augmenter la demande en eau. De plus, notre society qui commande à chaque fois à des fournisseurs différents n'est pas prioritaire donc n'est livrée que de temps en temps car elle n'a pas su anticipée le besoin en eau pendant ces mois où l'eau est en forte demande. En outre, les camions ne sont jamais à l'heure !

 

On se demande si on va rester dans cet appartement. Dans d'autres immeuble s'il y a des coupures programmées, chacun s'organise en conséquence. Rien de cela ici.

 

La semaine dernière, nous pensions être consolés par notre fournisseur de vin ; celui-ci nous appelle pour nous dire qu'il a enfin trouvé du vin blanc (français). Bonne nouvelle car cela faisait deux mois qu'on lui en parlait. Il vient donc et nous sort une caisse de 24 bouteilles de Chardonnay de... 12.5 cl chacune ! Eclat de rire ! Mais non Kadarash, on n'en veut pas de ces bouteilles, nous ce sont des bouteilles normales, pas des flacons !

 

O, vous lecteurs hexagonaux, vous ne savez pas la chance que vous avez de vivre sans ces problèmes ! 

 

Et si El Nino faisait un caprice qui déclenche la mousson avant le 15 juin ?

 

 

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