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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 07:50

L’Inde est-elle bien équipée en matière de télécommunications ? Si le nombre de téléphones mobiles est plus qu’impressionnant, l’analyse des autres moyens de télécommunications fait pourtant ressortir de grandes insuffisances.

 

En matière de téléphonie fixe, l’Inde compte 38 millions de lignes fixes ce qui donne un taux de pénétration de 3,3%, taux qui passe à 2% dans les zones rurales. L’insuffisance d’infrastructures et le fort développement de la téléphonie mobile expliquent cette situation.

 

Situation complètement différente en matière de téléphonie mobile où l’Inde compte 404 millions d’abonnés, soit plus d’un tiers de la population. Depuis 5 ans, ce marché connaît la plus forte croissance mondiale du nombre d’abonnés (avec environ 10 millions de mobiles neufs vendus chaque mois !). L’Inde se place au deuxième rang mondial en nombre d’abonnés, derrière la Chine et devant les USA. Performance d’autant plus remarquable que la 3G n’existe pas encore en Inde.

 

En matière d’internet, l’Inde est en retard ! Si la population d’internautes est évaluée à 54 millions, le nombre d’abonnés à Internet n’est que de 13 millions (décembre 2008) dont la moitié sont à haut débit. La majorité des internautes accèdent à internet via des cybercafés. Dans l’ensemble les connexions internet ne sont pas de bonne qualité et beaucoup d’abonnés sont en fait abonnés à deux opérateurs afin de se protéger des coupures de connexion aussi fréquentes qu’inexpliquées.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 10:34

Hier le Ministre des Finances présentait le budget de la nation et aujourd’hui toute l’actualité est largement dominée par les réactions à ce budget. La Bourse a d’ailleurs accusé le coup en plongeant de 6%.

Ces premières réactions négatives s’expliquent par le fait que l’Inde annonce ainsi un déficit budgétaire représentant 6.8% du PIB (à comparer à 6.2% l’an dernier), ceci faisant craindre une perte de confiance ultérieure dans la solidité de l’économie et des finances indiennes.

Mais à notre avis ce choix budgétaire traduit surtout une forte volonté de relance du marché intérieur rendue nécessaire par la baisse du commerce mondial et par un pari sur l’avenir ; en effet la croissance indienne est ramenée de 9 à 6% mais les autorités espèrent rapidement revenir à 8-9% de croissance annuelle  ce qui suppose quand même une amélioration de l’économie mondiale qui n’est pas encore perceptible.

L’Inde, dans ce budget, met l’accent sur les infrastructures (le gros point faible du pays) et le développement social, agricole notamment.

Un autre point important est la forte augmentation du budget de la Défense (+24%) qui traduit la prise de conscience par les responsables politiques qu’il n’y peut y avoir de développement durable sans paix et sécurité. Prise de conscience bien compréhensible après les attentats sanglants du 26 novembre dernier à Bombay. L’Inde reste le premier acheteur d’armement parmi les pays émergents (son équipement militaire est essentiellement russe), mais par rapport au PIB ce budget ne représente que 2%, loin derrière le Pakistan (5%) ou la Chine (7%).



Les réactions négatives des milieux d’affaires s’expliquent par l’augmentation du déficit public et le peu d’empressement montré par ce budget en matière de dérèglementation du secteur public et d’ouverture au capital privé ou étranger.



De notre point de vue, les choix budgétaires du gouvernement sont clairement exprimés et sont assez logiques. L’augmentation du déficit des finances publiques pour relancer le marché intérieur est un bon choix, tout comme la forte impulsion donnée aux infrastructures. Reste à voir si tout cela sera effectivement mis en œuvre dans des conditions de prix et de délai satisfaisantes.

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 12:46

L’entreprise suédoise bien connue IKEA travaille depuis longtemps sur un un grand projet d’investissement en Inde. 25 magasins et 1 milliard USD d’investissements. Même si l’Inde est une grande économie, 1 milliard de dollars d’investissement, c’est conséquent.


IKEA était donc dans la dernière phase du projet, avant décision de lancement. IKEA rencontre les autorités indiennes et évoque notamment les contraintes règlementaires qui obligent IKEA à ne contrôler que 51% de sa filiale indienne et à trouver un partenaire indien pour les autres 49%.


La réglementation indienne, ici pour les investissements étrangers, est parfois curieuse. Des marques comme Reebok, Louis Vuitton peuvent être présents à 100% mais dans la distribution de meubles et autres accessoires c’est un maximum de 51%.

 

IKEA a évoqué ce problème avec des hauts fonctionnaires indiens en insistant sur le fait que sa politique consistait à avoir le plein contrôle de ses filiales partout dans le monde. Les hauts fonctionnaires ont indiqué que la loi c’était la loi et que cela ne changerait pas à moyen terme.

 

Vendredi dernier, IKEA à fait savoir qu’il renonçait à cet investissement indien compte tenu de la lourdeur des contraintes règlementaires.

 

Connaissant un peu ce sujet, il est probable qu’IKEA a été effrayé, d'une manière générale, par les lourdeurs bureaucratiques indiennes.

 

Dommage pour l’Inde et pour les consommateurs indiens.

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 15:08

Début janvier le scandale Satyam éclate (nous l'avions relaté dansce blog) : la 4° entreprise informatique indienne, comptant 53.000 salariés, révèle que ses comptes sont faux depuis plusieurs années et que les chiffres avaient été "gonflés" d'un milliard d'euros !

Le gouvernement a réagi immédiatement en prenant en main la situation. Coté juridique la loi indienne (Company Act) permet au gouvernement d'intervenir, sans limite, dans ce genre de situation extrème même lorsque cela concerne une entreprise privée. Le Conseil d'Adminsitration est aussitôt dissous et de nouveaux administrateurs sont immédiatement nommés par le gouvernement qui choisit des personnalités incontestables du monde économique. Le gouvernement n'injecte pas de fonds mais intervient de manière adaptée afin de rétablir la confiance des clients et des salariés. Le nouveau Conseil lance un processus d'appel d'offres qui est maintenant terminé et l'entreprise est reprise par un autre groupe indien.

Le principal dirigeant du groupe, actionnaire en même temps, est inacarcéré quelques jours seulement après la découverte de la fraude. Il va être jugé et est passible de la prison à vie.

Dans l'Inde où beaucoup de choses sont étonnemment lentes, il faut souligner la très grande efficacité dont les autorités ont fait preuve dans ce dossier. Au final, l'Etat n'a pas eu besoin d'engager des fonds publics et a réussi à remettre sur pied une entreprise qui emploie 53.000 salariés.

Comme les scandales de ce genre se produisent partout (Enron, Madoff entres autres), nous pensons que l'on devrait introduire dans les dispositions légales des pays le concept de crime économique pour sanctionner ces agissements délibéremment frauduleux à l'instar du concept de crimes contre l'humanité.

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 14:07

Ratan Tata aura réussi son pari ! Aujourd'hui c'est le lancement de la Nano, la petite voiture d’un grand rêve !

Petite voiture par ses dimensions, avec un prix qui permet de rêver.

 

Promise aux Indiens au tarif record de 100.000 roupies (2.000 dollars ou 1.500 euros) dans sa version la plus rudimentaire, la Nano pourrait être vendue en Europe à l'horizon 2010-2011 (mais à 5.000 euros) compte tenu d'équipements répondant aux normes de sécurité et de pollution, avait déclaré M. Tata au salon automobile de Genève début mars.

 

La nano est équipée d'un minuscule moteur de 624 cm3 (celui d'une bonne moto) sans climatisation, ni vitres électriques, ni direction assistée.

 

Mais l’économie indienne est en crise et le groupe Tata a rencontré de sérieuses difficultés dans la réalisation de ce projet en étant obligé d’abandonner le site de production initialement prévu ; les prévisions de production de la Nano ont donc été sérieusement revues à la baisse ; on parle maintenant de 40.000 voitures livrées en 2009 alors que les plans initiaux étaient de 250.000 voitures.

 

Beaucoup d’acheteurs devraient passer commande mais ils ne seront pas livrés immédiatement et les ordres d’achat dépasseront très certainement le nombre de voitures livrées. Aussi le groupe Tata organisera un tirage au sort parmi les candidats acheteurs…

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 12:08

Normalement nous n’évoquons dans ce blog que les sujets ayant un rapport avec l’Inde ; mais nous ferons quelques exceptions pour un banquier qui s’exprime parfois sur des sujets purement bancaire ou financier; le scandale indien de Satyam a peut-être inspiré ces lignes même si ce scandale est différent de ceux qui sont évoqués ici.

 

Le monde de la finance a été secoué par deux affaires dont on a abondamment parlé : le trader fou de la Société Générale, Jérôme Kerviel, et le financier américain Bernard Madoff. Le premier sera à l’origine d’une perte de 5 Mds d’euros pour la SG et le second devra expliquer où sont passés quelques 50 Mds de dollars de placements qui lui avaient été confiés, même si on a déjà largement compris ce qui s’était passé.

 

Ces deux affaires ont plusieurs points communs ; des montants considérables en jeu, des agissements qui n’ont pas éveillé l’attention pendant des années, un scandale énorme dans les deux cas, la faillite des autorités de régulation etc…  On aimerait d'ailleurs que nos juristes créent le concept de crimes économiques, à l'instar des crimes contre l'humanité.

 

On a parlé de fraude dans les deux cas et le dictionnaire nous dit qu’une fraude est une tromperie, une action entreprise pour contourner les lois. Et fraude est souvent synonyme d'enrichissement personnel. Mais pour moi, ces deux scandales sont bien différents des affaires dans lesquels les « coupables » cherchent à détourner à leur profit des sommes considérables.

 

Dans le premier cas on a beaucoup écrit sur le passé de ce trader qui était complexé de n’être pas sorti d’une grande école et qui a commencé sa carrière dans les back-offices, loin de la noblesse et du prestige du monde des traders qu’il finira cependant par rejoindre. J Kerviel voulait sa revanche sociale. Il a du se battre pour gagner cette place et d’un caractère renfermé, il échafaude ses théories, ses hypothèses ; en effet il veut prouver rapidement qu’il peut gagner de l’argent, et plus que les autres. Le pire est que pendant plusieurs mois, ses prévisions, ses hypothèses sont avérées. Il outrepasse les règles prudentielles pour pouvoir miser plus gros et sait rendre ses transactions invisibles. Si bien que pendant plusieurs mois, on arrive à  une situation extraordinaire où il gagne de l’argent avec de vraies transactions, des spéculations certes mais de vraies transactions. Ayant outrepassé les limites auxquelles il est astreint, il est donc obligé de dissimuler ces opérations et y parvient. Mais le plus étonnant n’est pas qu’il ait su rendre ces opérations invisibles et non détectables, mais bien qu’il ait réussi à gagner de l’argent. La conséquence en est qu’il devient de plus en plus sûr de sa capacité à prévoir l’avenir (sur les marchés) et prend de plus en plus de risque ! Jusqu’au moment où le marché évolue de manière différente, voire contraire, à ses prévisions. Désormais il ne dissimule plus des profits (lesquels auront atteint plus d’un milliard d‘euros en 2007), mais des pertes.

J Kerviel voulait-il s’enrichir ? Voulait-il virer une somme importante sur un compte au Bahamas, prendre l’avion et quitter le pays ? Je n’en crois rien. Il voulait prouver aux autres qu’il était meilleur, le meilleur et était prêt à tout pour cela. Voilà l’origine, la cause de cette « fraude ».

 

L’affaire Madoff est différente mais tout aussi intéressante.

 

Voilà un éminent financier, ancien Président du Nasdaq, qui a créé sa société de gestion d’actifs et qui fait ce que toutes les sociétés de gestion d’actifs font : investir l’argent de tiers dans des placements et investissements en vue d’assurer un bon rendement à ces investisseurs.

Là encore, le profil de l’homme est intéressant. Fils d’une famille juive du Queens, B Madoff crée sa première société en 1960 et joue le rôle d’intermédiaire entre acheteurs et vendeurs d’actions. Puis, une fois bien établi et reconnu, il crée son fonds d’investissement spéculatif.

 

Nul ne peut avoir le moindre doute sur ses capacités ou sur son intégrité. Il est connu, il a fait ses preuves. Sa vie est classique et il a le sens de la famille ; ses deux fils travaillent à ses côtés. B Madoff est un notable respecté de la finance.

Là où il est génial c’est qu’il choisit minutieusement les clients de son fonds spéculatif ; il refuse certains clients et il faut l’apprivoiser pour se faire accepter comme client ! Tout le monde sait que son fonds est très bien géré et que les rendements versés sont parmi les meilleurs, toujours parmi les meilleurs ! Certains investisseurs font des pieds et des mains pour que B Madoff accepte de recevoir leur fonds. Nous sommes là en plein génie ! Et B Madoff sert toujours de beaux rendements, cela se sait, et les demandes de nouveaux clients affluent.

Jusqu’au moment où la crise financière prend tout le monde par surprise et certains clients de Madoff se retrouvant à court de liquidités veulent récupérer une partie des fonds investis. Et là bien sûr, cela devient rapidement intenable, impossible !

 

Mais pense-t-on un instant que cet homme de 70 ans, solidement établi, universellement reconnu dans son pays et dans son environnement professionnel, familialement épanoui, ait pu imaginer prendre l’argent dans la caisse et s’enfuir ?

 

Il y a toujours une explication au comportement des hommes, aussi difficile soit-elle à trouver et à admettre.

 

B Madoff s’était construit sa recette de réussite, son success-model. Il avait tout ce qu’un homme peut rêver d’avoir ! Alors que voulait-il ? Simplement continuer à être cet homme respecté et envié de tous. Il savait bien sûr que son système était fragile et que cela le mènerait fatalement derrière les barreaux. Mais il ne pouvait plus arrêter la machine infernale qu’il avait construite et la seule chose à faire était d’espérer que son dénouement soit le plus tardif possible et, pendant le temps de cet espoir, profiter de la situation présente. B Madoff n’a pas voulu voler l’argent de ses clients, il l’a juste emprunté pour s’acheter une parfaite honorabilité et respectabilité. Mais bien entendu, cet argent a disparu dans la tourmente… Malheureusement les derniers éléments de l'enquête montrent que Madoff n'est pas si clair que cela et que Madoff a probablement détourné ou tenté de détourner des fonds à son profit ou à celui de ses proches.

 

Ces deux histoires, ces deux hommes nous laissent finalement pantois, sans voix. Pour nous ce sont des malades et comment en vouloir aux malades ! Sans doute faut-il être quand même très malade pour déployer tant d’artifices et tant de génie, tromper autant de monde, en autant de temps ? On le voit bien, dans ces sommets de déviations qui donnent le vertige, il n’y a plus de place pour les escrocs ancienne école, ceux qui ne cherchent qu’à filer avec la caisse ; au moins ceux-ci sont faciles à comprendre, et au moins ne sont-ils pas malades. Mais ces escrocs ordinaires n’ont pas l’étoffe ni le génie pour réaliser des fraudes aussi importantes dans le complexe univers qu’est devenu  la finance.

Mais tout compte fait (sans jeu de mots), on en vient presque à regretter les maîtres-escrocs, les escrocs-artistes, ceux qui surpassaient, en son temps, tous les autres.

 

Ce fut le cas du fameux faussaire Bojarski qui finit par se faire prendre dans les années 60. L’homme fabriquait, ou plutôt gravait de la fausse monnaie et sa production était presque identique aux originaux ! Sa dernière grande œuvre fut la contrefaçon du 100 nouveaux francs Bonaparte qui ne comportait que 3 minuscules erreurs de recopiage ! Fait unique, la Banque de France accepta de rembourser aux porteurs de bonne foi ses contrefaçons quasi indécelables. Bojarski dut apprécier cet hommage rendu à son talent. On peut d’ailleurs ajouter qu’un des faux billets Bonaparte signé Bojarski a récemment été adjugé aux enchères à plus de 5000 € ; comme quoi, le produit d’une escroquerie peut parfois prendre de la valeur (la valeur actualisée de 100 F de 1964 – le fameux Bonaparte- est de 116 €, ce qui fait que c’est comme si le porteur de ce faux billet revendu plus de 5000 € récemment avait reçu un rendement de 9% par an pendant 44 ans).

 

Oui, nous l’avouons, dans cet univers fou, virtuel et dématérialisé qu’est devenu le monde de la finance, les faussaires d’antan, servant une rente de 9% par an pendant 44 ans ont presque notre sympathie, et la grande dose d’indulgence que mérite leur talent artistique.

 

Et en plus, ils ne sont pas malades !

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 14:31

Ceux qui sont dans le monde économique indien savent que mercredi dernier, le scandale Satyam a éclaté.


Satyam c'est la 4° société de services informatiques indienne (53.000 salariés), basée à Hyderabad. Mercredi son patron Mr Raju - en photo ci-contre-  (le fondateur de l'entreprise et un des actionaires) a subitement révélé une fraude comptable de plus d'un milliard de dollar, fraude qui durait depuis 7 ans! C'est l' "Enron" indien !

Le jour même le cours de l'action s'est effondré de 80% et l'onde de choc a atteint l'ensemble des autorités et des régulateurs indiens, tout en plongeant les salariés de Satyam dans l'angoisse que l'on devine.

Certes ce n'est pas le premier scandale de ce genre en Inde (ou dans le monde), mais ces dernières années, l'Inde était plutôt bon élève ; dans la crise financière, bancaire puis économique des derniers mois, l'Inde se distinguait notamment par la solidité de son système bancaire qui était resté à l'abri d'opérations exotiques.

Ce scandale, par son ampleur, porte gravement atteinte à la crédibilité économique de l'Inde et aura des conséquences sur les investissements étrangers.

Compte tenu de l'ampleur du choc, les autorités indiennes ont réagi de manière trés rapide, diligentant les enquêtes appropriées, et nommant d'autorité un nouveau conseil d'administration. Et vendredi soir, le dirigeant et son n° 2 étaient incarcérés.

Les enquêtes en cours visent bien entendu les commissaires aux comptes qui ont certifié, des années durant, des positions bancaires erronées ; bien sûr, on découvrira là des complicités. Dans l'immédiat il est trop tôt pour savoir si l'entreprise survivra à ce scandale.

Par une cruelle ironie du sort,  Satyam en hindi veut dire "vérité" !


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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 14:14

Le marché indien de la téléphonie mobile est le plus dynamique du monde ! L’an dernier le nombre d’abonnés a bondi de 51% pour atteindre 315 millions de personnes. Actuellement il y a 9 millions de nouveaux abonnés par mois ! Les prévisions parlent de 737 millions d’abonnés en 2012.

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 14:15

Le nom Ambani est une véritable icône du monde des affaires indien. Il s'agit de l'empire industriel créé par le père Ambani et qui existe encore aujourd'hui, mais scindé en deux parties gérées chacune par ses deux fils.

Né en 1932, Dhirubhai Ambani s’est initié au commerce au Yemen à Aden. Revenu en Inde, il se lance dans le textile (import-export) ce qui l’amènera à prendre le contrôle de toute la chaîne de production, de la fabrication de fibre synthétique jusqu’à la pétro-chimie. Il se retrouve finalement à la tête d’un des plus puissant conglomérat indien, en étant parti de rien.

Ses deux fils, Anil et Mukesh, sont aujourd’hui à la tête des 6° et 5° fortunes mondiales, soit 42 et 43 milliards de dollars. Dans le classement des fortunes mondiales, Warren Buffet  arrive en tête avec 62 Mds, suivi de Carlos Slim Helu, Bill Gates et l’indien Lakshmi Mittal. Les deux fils Ambani ensemble seraient donc en tête du classement !

 Mais l’histoire Ambani n’est pas un long fleuve tranquille (ou plutôt une longue rivière de diamants tranquille). En effet c’est la guerre totale entre les deux frères.

Lorsque le père meurt en 2002, il croyait en la capacité de ses deux fils de s’entendre pour gérer cet empire industriel. Mais la guerre fratricide fut déclenchée, chacun d’eux cherchant à prendre le contrôle de l’ensemble. Jusqu’en juin 2005 où un traité de paix fut signé entre les deux frères sous la houlette de leur mère. Cependant le partage qui fut fait fut organisé via des participations croisées dans les deux entités et depuis c’est à nouveau la guerre sans merci entre les deux frères.

Compte tenu des intérêts économiques en jeu, la perte d’investissements potentiels a amené le gouvernement indien à intervenir, mais en vain. Aujourd’hui, personne ne voit l’issue de cette guerre fratricide qui finira par faire un vaincu et un vainqueur.

Entretemps, Mukesh Ambani (photo de droite) continue  à construire sa future résidence juste en face de nos fenêtres...

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 15:56

La crise financière internationale et la situation de krach boursier font la une de la presse indienne.

L'Inde voit également ses bourses dégringoler et depuis plusieurs semaines l'une des grandes banques indiennes fait l'objet de rumeurs persistantes sur sa solvabilité. Enfin l'Inde fait partie de l'économie globale et l'inquiétude est perceptible, malgré les déclarations apaisantes et rassurantes des autorités.

Nous avons le sentiment cependant que l'Inde est relativement protégée de la situation internationale actuelle. Les fortes baisses boursières reflètent bien sûr les désinvestissements des institutionnels étrangers mais les bourses indiennes sont depuis longtemps habituées à une forte volatilité. Au-delà du bas niveau de la capitalisation boursière indienne, l'Inde dispose en réalité de fondamentaux assez solides dans cette situation de crise.

Tout d'abord, l'Inde vit d'abord sur son marché domestique qui est considérable. De plus l'endettement des ménages est faible et le taux d'épargne élevé. 

Par ailleurs le système bancaire indien, fortement surveillé par la Banque Centrale (Reserve Bank of India), est sain. La crise de liquidité touche aussi l'Inde, mais les fondamentaux bancaires indiens sont sains. La Banque Centrale a déjà pris les mesures qu'il fallait pour injecter des liquidités. Mais surtout les banques indiennes sont très peu impliqées dans les opérations de subprimes ou dans des opérations interbancaires avec les banques occidentales en difficulté.

On peut ajouter que l'Inde importe plus qu'elle n'exporte ce qui réduit sa dépendance de l'étranger. En outre toute baisse du cours des matières premières, et particulièrement du pétrole, est favorable à l'Inde.

Si l'Inde n'est pas directement menacée par la situation présente, elle sera néanmoins impactée par la récession qui s'annonce ; en effet l'Inde est trés présente dans les services et l'informatique et une grande partie de ces activités se fait pour le compte de grandes sociétés étrangères qui elles sont directement touchées. L'Inde s'attend donc à un ralentissement de son économie et revoit à la baisse sa croissance; on parle maintenant de 7% au lieu de 8 ou 9%.

Même si l'ampleur de la dégringolade boursière n'est pas sans poser de problèmes en Inde, la situation présente
n'est pas objectivement catastrophique. L'Inde s'était habituée, depuis 5 ans, à des taux de croissance compris entre 8 et 9% et va devoir gérer le ralentissement de sa croissance.

NDLR : Chers Lecteurs comme vous pouvez le deviner, vous connaissez l'auteur de ce sérieux article... Même à Goa, état hippie par excellence, nos conversations ont beaucoup porté sur la situation économique actuelle et nous voulions en faire un sujet dans le blog. Les grands esprits se rencontrent et le site l'Inde Aujourd'hui a également publié un article sur le même sujet !

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