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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 10:33

logo-peugeotPeugeot vient d’annoncer son intention de s’implanter en Inde tant sur le plan industriel que commercial. L’idée est d’investir près de 700 millions d’euros dans une usine dans le sud de l’Inde mais la localisation n’a pas été annoncée.

 

Quant aux modèles qui seront construits en Inde, on ne sait pas grand-chose sauf que la marque veut produire et commercialiser des voitures qui répondent au marché indien. On ignore aussi pour l’instant avec quel partenaire indien Peugeot développera ce projet.

 

En réalité c’est un retour après une première expérience malheureuse ; en 1996, Peugeot n'avait réussi à vendre que 3790 voitures en Inde.

 

Cela est en ligne avec la stratégie de PSA qui veut réaliser 50% de ses ventes hors de France en 2015, contre 39% en 2010.

 

Les constructeurs français ne sont pas assez présents en Inde et on ne peut que se réjouir de cette annonce. Mais dans ce domaine, comme en beaucoup d’autres, il faut choisir le bon partenaire et ne pas se tromper dans les modèles proposés à la clientèle indienne.

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 05:39

jammed_by_trucks.jpgLa grande faiblesse de l’Inde est l’insuffisance d’infrastructures : autoroutes, énergie, secteur de la santé…  Dans ce domaine, la gestion de l’Etat s’est avérée défaillante et essentiellement à cause de la bureaucratie et de la corruption. C’est la raison pour laquelle l’Inde s’oriente vers les partenariats public-privé. De la même façon, l’Inde, grande consommatrice d’énergie, a fait le choix d’investir dans le nucléaire.

Un pays comme l’Inde peut-il supporter durablement d’avoir des bas salaires ? En effet en Inde, les salaires sont bas. Il 1236743170.jpgy a deux mois, nous étions à Goa et un journal local passait une annonce pour le recrutement d’une assistante réceptionniste ; salaire proposé 2.500 roupies ! Le salaire du président de la principale banque indienne (State Bank of India – banque publique) ne dépasse pas 50.000 euros ! 

En réalité ces bas salaires actuels donnent bien évidemment un sérieux avantage compétitif aux entreprises indiennes. Et rien n’indique, à court terme, un changement significatif de la situation. Ceux qui ne connaissent pas l’Inde pourraient craindre que cette « exploitation des travailleurs » ne conduise à une révolution ? De fait, ils ne connaissent pas l’Inde.  Nous ne voyons pas l’Inde s’engager dans cette voie. Récemment, un économiste indien brillant traitait le sujet en une phrase : « tant qu’ils peuvent adorer les dieux, regarder les films de Bollywood et suivre les matches de cricket, aucun problème ». C’est un peu sec certes, mais pas faux. On peut ajouter que l’Inde étant un pays de commerçants et de petits entrepreneurs, ceux-ci sont solidement enracinés dans la structure sociale et qu’on voit mal une remise en cause des éléments de  cette structure sociale auxquels les Indiens sont attachés. A cet égard, rappelons que les Indiens font d’abord partie d’une communauté avant de faire partie de la nation. 

HarvestingGnuts.jpgCependant la situation sociale de l’Inde n’est pas aussi rose et on peut rappeler que, au cours des dix dernières années, 150.000 agriculteurs indiens se sont suicidés.  L’agriculture est un autre défi de la société indienne avec une surface moyenne des exploitations agricoles inférieure à un hectare et une mauvaise organisation des circuits de stockage et de distribution des produits alimentaires.

Sur le marché du travail, un marché qui offre peu de protection sociale, la situation est paradoxale dans la mesure où on ne sait pas très bien ce que le chômage veut dire. Il y a des chômeurs (les statistiques sont très imprécises ou peu fiables) mais tout le monde travaille. Les grandes entreprises ont du mal à recruter car il existe un déséquilibre entre les formations existantes et les formations recherchées. Et là, la formation constitue certainement un véritable défi auquel l’Inde est confronté. Mais dans le même temps, nous voyons assez clairement le réservoir de matière grise qui existe en Inde. Les capacités et les talents sont là, il manque la formation pour les faire éclore et adpater l'offre à la demande.

On peut difficilement parler de l’Inde sans parler de la Chine, désormais deuxième puissance économique mondiale après avoir surpassé le Japon l’an dernier. L’une des différences majeures réside dans la capacité des dirigeants chinois à prendre des décisions et à les mettre en œuvre rapidement. L’inverse de l’Inde ! Et là, il est vrai que le changement prendra du temps. Mais on se refuse au pessimisme lorsqu’on sait ce qu’un pays comme le Brésil a pu réaliser, malgré sa classe politique médiocre.

L’Inde est une mosaïque de cultures, de langues et de religions (mais l’hindouisme est largement dominant) et on peut craindre des tensions intérieures, sociologiques ou religieuses. Les attentats terroristes de novembre 2008 sont venus nous rappeler que la partition du Pakistan de 1947 avait laissé des séquelles. A cela s’ajoute le mouvement maoïste (les Naxalites) qui se développe. C’est une réaction réelle d’une petite partie de la société qui est laissée pour compte, mais ce n’est pas un mouvement de grande ampleur. C’est probablement un mouvement durable mais qui n’est pas de nature à entraver le développement économique. De la même façon les extrémismes hindous ou musulmans ne vont pas disparaître, mais on les voit mal faire basculer la société indienne.

india_outsourcing_time_magazine.jpgAu total, l’Inde s’est bel et bien réveillée, et cela depuis 20 ans. Les chiffres le confirment et les prévisions propulsent l’Inde au rang des grandes nations économiques de demain. L’hindouisme millénaire et le caractère très polymorphe de la société indienne sont des socles de stabilité. L’attachement aux traditions n’empêche nullement le progrès technologique et la société indienne accepte les fortes contraintes qui pèsent sur le pays (bas salaires, absence d’infrastructures, corruption) en pensant qu’il faut être patient et que les choses s’amélioreront.

Dans quelques décennies, l’Inde dépassera la Chine (aujourd’hui le PIB de la Chine est quatre fois plus élevé que le PIB de l’Inde) et c’est l’une des raisons qui fait que les relations entre les deux pays resteront compliquées.

Mais comme toujours en Inde, la vraie variable est le temps ; l’Inde sait les défis auxquels elle est confrontée mais nul ne peut prédire le temps qui sera nécessaire à ce pays pour mettre en œuvre les réformes nécessaires et notamment en matière de gouvernance et d’éducation.

Pays de jeunes ancré dans des traditions millénaires, l’Inde est en passe de retrouver le rang économique qu’elle avait pendant les quatorze premiers siècles de notre ère. Mais la vie en Inde, comme ailleurs, n'est pas un long fleuve tranquille et l'Inde devra vivre encore longtemps avec ses faiblesses chroniques.

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 05:37

windowslivewriter91feb85807ad-13e06india-economy-g-copie-1.jpgComment un pays dans lequel les infrastructures font cruellement défaut peut-il se prévaloir d’une croissance soutenue atteignant aujourd’hui 9% ?  Comment peut-on être optimiste sur l’avenir de l’Inde quand on voit le niveau de corruption, l’omniprésence d’une bureaucratie infernale et le poids des 450 millions d’indiens vivant au-dessous du seuil de pauvreté ? Alors que près de la moitié des indiens vivent avec moins de 3500 roupies par mois (50 euros), ne peut-on craindre un scénario à la tunisienne ? Voila quelques uns des paradoxes étonnants qui posent question.

L’Inde s’est réveillée au début des années 1990. Cela a commencé en 1991 avec les premières réformes économiques qui ont introduit une rupture avec les habitudes  technocratiques de l’économie planifiée. A l’époque, il fallait obtenir une licence pour tout. Une entreprise qui se créait ou qui voulait se lancer dans une nouvelle activité devait solliciter une autorisation administrative. Cela a continué avec les réformes du secteur financier, les autorisations données aux capitaux étrangers pour s’investir en Inde. Puis est venu le temps des partenariats public-privé dans le secteur des services et des infrastructures.  D’une manière générale, le secteur privé s’est développé en Inde et a pris le pas sur le secteur public. Par ailleurs, l’Inde est passée directement d’une économie majoritairement agricole à une économie maintenant dominée par les services.

L’Inde tire sa richesse de son très grand marché domestique. Ce marché domestique est d’autant plus important que la croissance des 20 dernières années a donné naissance à une classe moyenne importante (environ 300 millions) qui consomment davantage sans cesser d’épargner. Structurellement, l’endettement des ménages est faible et l’épargne conséquente.

Cette pindian-economy.jpgrépondérance du marché domestique a permis à l’Inde de bien résister aux chocs de l’économie mondiale et à la volatilité de la demande internationale. Hormis pour le pétrole, l’Inde n’est pas dépendante, dans ses importations comme dans ses exportations, de l’étranger.

Le système bancaire, très régulé et contrôlé, a très bien résisté aux crises récentes. Là encore, il n’est pas dépendant de l’étranger et ne s’est pas trouvé engagé dans des opérations à risque ; et sur son marché domestique, la régulation fait que l’Inde n’est pas dans une situation de bulles dans le crédit à la consommation ou le crédit immobilier. Autrement dit la croissance n’est pas artificiellement soutenue par un excès de crédit. Et surtout, cela donne des réserves de croissance considérables.

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L’Inde est en train de tirer de son surpeuplement un avantage considérable. Et ce qui était perçu comme une menace il y a peu, apparaît davantage aujourd’hui comme un atout et cela est nommé à juste titre le dividende démographique. Tout d’abord, la croissance démographique ralentit. Mais surtout, les projections démographiques montrent qu’en 2040, l’âge médian en Inde sera de 35 ans contre 44 ans en Chine (aujourd’hui l’âge médian en Inde est de 26 ans contre 35 ans en Chine). L’Inde sera un des pays les plus jeunes de la planète et fabrique la main d’œuvre dont ses industries de service ont besoin, non seulement pour elle mais aussi pour le monde, puisque l’Inde devient un back-office pour un grand nombre de pays.

cart-push_7866.jpgEt  l’Inde tire aussi sa richesse de sa capacité de travail. C’est une donnée que les économies socialisantes européennes ont du mal à prendre en compte. Là où on a désacralisé le travail, ici le travail reste quelque chose de naturel qui fait partie de la vie. C’est du reste v32bdcb4bcb07d1c25fc59b9b67a9_grande.jpgrai pour l’ensemble de l’Asie.

 

Un autre élément à prendre en compte est l’influence croissante des dirigeants des grandes entreprises indiennes, grandes entreprises souvent d’origine et de structure familiale. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser ces grandes entreprises se préoccupent de l’évolution de la société indienne et ont une réelle influence. Aujourd’hui, les élites économiques et une partie des élites politiques sont bien conscientes que des réformes sont nécessaires ; la réalité économique dicte sa loi et pour ne prendre qu’un seul exemple, les mauvais résultats enregistrés en matière d’investissement étranger (la Chine reçoit  quatre fois plus d’investissement étranger que l’Inde) pointent du doigt la bureaucratie et la corruption décourageantes du pays.

100419-indian-doctors-hmed12p_hmedium.jpgEnfin, il n’y a pas de développement sans matière grise et en ce domaine nous ne pouvons que rappeler les aptitudes naturelles dont dispose le peuple indien pour les mathématiques et les sciences. C’est vrai en Inde mais aussi dans beaucoup de pays développés où un grand nombre de médecins ou d’ingénieurs sont d’origine indienne. Ce sujet a déjà été développé dans ce blog et nous nous contenterons de rappeler que le premier homme à avoir formulé la bonne définition du zéro (la soustraction d’un nombre par lui-même) fut Brahmagupta vers l’an 600 de notre ère, 600 ans avant que ce concept ne parvienne en Europe…

Alors quels sont les problèmes d’aujourd’hui, et qu’est-ce qui pourrait menacer cette croissance ?

 

A SUIVRE

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 10:03

Coal_India_logo.jpgCoal India, détenue à 100% par l’Etat, est la grande entreprise de charbon indienne qui assure 80% de la production nationale de charbon et qui emploie prés de 400.000 personnes. Avec une production de 431 millions de tonnes, Coal India est la plus importante société productrice de charbon au monde.

 

Lundi démarra une opération importante puisque le gouvernement, dans le cadre de son programme de privatisation, a choisi de mettre en bourse 10% du capital de Coal India (dont 1% réservé aux salariés avec une décote de 5%).

 

Il s’agit de la plus importante cession que le gouvernement indien entreprend à un moment où la bourse indienne bat des records.

 

Le gouvernement devrait retirer environ 8.7Mds de dollars de cette cession.

 

Les syndicats sont opposés à cette cession et le gouvernement a du confirmer que l’Etat détiendrait toujours au moins 51% des entreprises publiques.

 

Coal India a été formée en 1975, après la nationalisation de l’industrie minière décrétée en 1973.

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 15:17

RBI-3.jpgLe gouverneur de la Réserve Bank of India (RBI), la banque centrale, vient de hausser le ton en ce qui concerne les salaires payés dans les banques publiques qui sont vraiment très inférieurs aux salaires payés dans les banques privées.

 

Dans nos économies occidentales, lorsqu'un gouverneur de banque centrale parle des salaires du secteur bancaire c'est pour évoquer les abus des bonus, mais là c'est pour demander, et à juste titre, une révision à la hausse des salaires.

 

Les salaires dans les banques publiques sont en effet très encadrés et soumis à l’autorisation du Ministre des Finances.

 

Et en Inde, les écarts sont gigantesques et si on prend les salaires des dirigeants des grandes banques du pays on a une bonne mesure de l’écart.

 

Ainsi le salaire du patron de la célèbre State Bank of India (SBI), une « petite banque » qui n’a rien de moins que 160 millions de clients et 200.000 employés, est de 27 lakhs soit environ 45 k€. Il s’agit de son salaire annuel. A comparer aux salaires des patrons des grandes banques privées qui sont de 208 laks (environ 352.000 euros) pour le patron de ICICI ou de 341 lakhs (environ 578.000 euros) pour le patron de HDFC Bank !

 

Les banques publiques ont une part de marché de 70% du système bancaire.

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 10:44

Lorsqu’on parle de l’économie indienne, on sait que la croissance est la deuxième plus importante du monde, mais on a en tête que l’Inde a été un pays sous-développé, puis un pays en développement, enfin un pays émergent pour reprendre l’évolution de la terminologie. Il est temps de réviser notre histoire !

 

Parlons plutôt de l’Hindoustan, puisque c’est ainsi que l’on appelait l’Inde, au cours des siècles passés. Le passé est toujours riche en enseignement…

 

Donc l’Hindoustan était-il un pays sous-développé ?

 

Peu de personnes savent que l’Hindoustan (territoire actuelle de l'Inde plus le Pakistan et le Bangladesh) et la Chine furent pendant longtemps les deux premières économies mondiales ! Rien de moins.

 

On estime que du temps de Jésus-Christ, l’Inde représentait 33% du PIB mondial et la Chine 26%. Enorme ! L'Empire romain ne représentait alors que 22% du PIB mondial.

 

Plusieurs milliers de pleines lunes plus tard, en l’an 1000, l’Inde, pardon l’Hindoustan, représentait 29% du PIB mondial et la Chine 23%.

 

Faisons encore un grand bond en avant et ces mêmes chiffres sont de 24% et 25% en l’an 1500.

 

Ceci signifie que durant les 1500 premières années de notre ère, l'Inde était la première puissance économique mondiale ! Après 1500, la première puissance devient la Chine.

 

En 1700, l’Hindoustan représente encore 24% du PIB mondial. Le PIB de l’Hindoustan déclinera ensuite à 12% en 1860, puis à 4% lors de l’indépendance et s’établira à 5% en 2001.

 

Au début du règne d’Akbar, en 1556, l’Inde compte 100 à 145 millions d’habitants et c’est le pays le plus peuplé de la planète. Si la majorité de la population vit dans les zones rurales qui ne connaissent pas beaucoup d’évolutions, il en va différemment pour les échanges commerciaux qui se développent de manière importante en profitant de l’engouement sans précédent de la clientèle européenne pour les textiles indiens vendus par les castes de commerçants prospères. L’hégémonie moghole interdit tout trouble militaire ou religieux et c’est une ère de prospérité économique, l’essor de l’industrie textile assurant le plein emploi. Les choses évoluent ensuite. Entre 1700 et 1820, la population européenne progresse de 74% alors que celle de l’Hindoustan n’augmente que de 37%. Le déclin s’amorce à la mort d’Aurengzeb en 1707, le pays se fractionne et perd sa stabilité politique ce qui explique qu’il est de plus en plus dominé par les puissances européennes puis par l’Angleterre seule.

 

Ce qui est intéressant c’est que le % du PIB indien dans l’économie mondiale dans l'histoire est très voisin du % de la population indienne par rapport à la population mondiale, et ce jusque vers 1700. La corrélation disparaît après avec le développement de l’Europe et l’appauvrissement de l’Inde par sa colonisation. La question du bilan économique de la colonisation britannique fait encore débat et pour une fois nous résisterons à la tentation d’égratigner nos amis d’Outre Manche. A dire vrai, les choses ne sont pas si simples, même si on peut, sans offenser les inventeurs du cricket, dire que la colonisation n’a pas vraiment profité aux Indiens.

 

Ces chiffres proviennent de plusieurs travaux universitaires menés ces dernières années et sont exprimés en PIB PPA (Parité de Pouvoir d’achat). On peut saluer au passage les travaux de l’économiste Angus Maddison (1926 – 2010) en 2003 qui est l'un des rares économistes à avoir étudié la croissance mondiale par zone géographique sur le très long terme (de l'an 1 à l'année 1998).

 

La notion de PIB exprimé en parité de pouvoir d'achat est intéressante car elle prend en compte le coût de la vie ; ansi un indien qui a 50 € est plus riche qu'un français qui a 100 €.

 

En 2007, l'Inde était la 12ème économie mondiale et son PIB représente 2,15% du PIB mondial ; mais en parité de pouvoir d'achat l'Inde est au 4° rang mondial soit 5% du PIB PPA mondial.

   

On sait aujourd’hui que la croissance du PIB indien est forte (8%) et que l’économie indienne monte dans le classement mondial. Rien n’empêche d’imaginer qu’elle se situe à un rang en ligne avec le pourcentage de population qu’elle représente. Tout comme la Chine.

 

 

 

inde660 big

 

 

 

 

Ne vous a-t-on pas souvent dit dans ce blog que l’Inde était un pays plein de richesses ?

 

 

Pour en savoir plus :

 

http://www.theworldeconomy.org/frenchpdf/MaddtabB18.pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_historique_des_r%C3%A9gions_et_pays_par_PIB_(PPA)

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 10:40

Le marché automobile se porte très bien mais nos constructeurs français peinent à trouver leur place.

 

Le marché indien 2009-2010 (d’avril 2009 à mars 2010) a progressé de 25,1% à 1.526.787 unités, voire de 28% à 2,48 millions d’unités en comprenant les véhicules utilitaires.

 

Maruti-Zen-Estilo-3_220919733.jpgToujours leader avec plus de la moitié du marché, Maruti-Suzuki empoche 765.526 unités, en hausse de 20,2%, devant Hyundai avec 314.967 unités (+29,1%) et le constructeur national Tata 201.399 unités (+25,5%).

 

En juin, les ventes ont fortement progressé avec 141.184 véhicules vendus. Les analystes estiment toutefois que la demande devrait ralentir les mois prochains en raison de la hausse des prix du carburant et de prêts automobiles plus coûteux liés à des taux d'intérêt plus élevés. Cela étant, le FMI vient de revoir à la hausse les prévisions de croissance (GDP growth) de l’Inde pour 2010 à 9.5%.

 

Nos constructeurs français ont un peu de mal et beaucoup de retard avec le marché indien.

A propos de l'Inde que PSA Peugeot Citroën considère aussi comme "un marché prioritaire", il a indiqué qu'il y avait "toujours des discussions, mais rien de concret".

Les quotidiens économiques La Tribune et Les Echos, citant des informations de l'agence Bloomberg, indiquent que PSA pourrait investir 700 millions d'euros dans l'Etat d'Andra Pradesh (sud) pour y construire "une usine d'une capacité de 100.000 voitures".

L'entreprise franco-japonaise Renault Nissan vient de signer un protocole d'accord avec l'Indien Bajaj pour créer, developer et distribuer la dernière voiture “ultra low cost” (ULC), annonce le quotidien Mint. La firme indienne s'occupera du design et de la construction des véhicules pour l'Inde et les pays en voie de développement. Renault-Nissan prendra en charge la publicité et la distribution du nouveau modèle.
 
En mai 2008,  les constructeurs automobiles avaient entamé une nouvelle alliance pour développer la voiture ULC. Une nouvelle entité devait naître de cette union, détenue à 50% par Bajaj, à 25% par Nissan et à 25% par Renault. Ce nouveau véhicule ultra low cost devrait voir le jour en 2012.

 

Renault est déjà implantée en Inde depuis plusieurs années. Associée jusqu'à récemment dans une joint venture

avec le constructeur indien de véhicules utilitaires, Mahindra & Mahindra, l'entreprise française produisait et vendait une autre voiture à bas prix: la Logan., après une faible percée de la Logan sur le marché indien, M&M a finalement racheté les parts de Renault dans l'affaire le 17 avril dernier.

 

b156.jpgL’échec de la Logan semble avoir plusieurs raisons ; la commercialisation de la Logan a commencé en 2007, juste avant la crise de l’automne 2008. Ensuite, la Logan a fortement souffert d’une mesure fiscale prise par le gouvernement indien en 2008. Cette nouvelle mesure pénalise les véhicules de plus de 4 m de long en les assujettissant à une taxe de 24%. La Logan, qui mesure 4,25 m, a ainsi vu son prix exploser. Désormais trop chère pour se positionner parmi les voitures low cost et trop petite pour prétendre rivaliser avec les véhicules d’un standing supérieur, elle n’a plus vraiment sa place sur le marché indien.

 

Ensuite, il ne faut pas négliger un important facteur esthétique : le design de la Logan était jugé vieillot et démodé par les Indiens. La Logan n’incarnait pas la modernité. Par ailleurs, la Logan, conçue à l’origine pour les marchés de l’Europe de l’Est, n’était pas représentative de l’image de la France auprès des Indiens. Par rapport à son prix, les Indiens s’attendaient donc à une voiture moins rudimentaire et plus novatrice.

 

Sources :

http://gestion-des-risques-interculturels.com/risques/pourquoi-renault-a-echoue-en-inde-avec-la-logan/

http://www.aujourdhuilinde.com/actualites-inde-renault-abandonne-sa-joint-venture-avec-mahindra-5241.asp?1=1

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/psa-se-renforce-en-chine-et-regarde-vers-l-inde_235398.html

http://automobile.challenges.fr/actualites/9932/breve.html

 

 

 

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 06:01

La roupie indienne va bientôt avoir son propre symbole graphique à l’instar du dollar ($), de l’euro (€), de la livre (£) ou du yen !

 

2469420584.jpgLe gouvernement indien avait lancé le processus en mars 2009 en demandant des propositions de symboles. Mais il y avait un cahier des charges et le symbole devait reflêter la philosophie et la culture indiene. Plus de 3000 propositions ont été faites et finalement 5 propositions ont été sélectionnées.

 

Le 15 juillet, le gouvernement a tranché. La proposition d’un étudiant informatique a été retenue : il s’agit d’une combinaison de la lettre romaine majuscule R et du caractère hindi Ra.

 

 

Le nouveau symbole sera utilisé une fois qu’il aura été intégré dans l’Unicode Standard ce qui prendra encore 18 mois ou deux ans.

 

"Ceci marque l'arrivée de la devise indienne en tant que devise forte sur la scène internationale et je pense que chaque Indien devrait en être fier", a considéré devant la presse la ministre de l'Information, Ambika Soni.

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 16:13

Il existe en Inde 95 banques qui disposent de 53 000 agences. Le système bancaire se développe au rythme de l'économie et dans les deux dernières années, près de 25 millions de nouveaux comptes bancaires ont été ouverts. Cependant, seulement 40% de la population est bancarisée.

 

Le secteur est largement dominé par les banques publiques (dont la première est la State Bank of India avec ses 160 millions de clients !).

 

rbi.jpgTrès contrôlé par la RBI (Reserve Bank of India), le secteur bancaire est sain ; rien à voir avec les milliards de créances douteuses que portent depuis des années les banques chinoises.

 

Les autorités agissent pour que les banques désservent le secteur rural (70% de la population) et pour que les banques, comme en Europe, participent plus activement au développement de l'économie.

 

Si l'organisation, la productivité et la rentabilité des banques sont très variables d'une banque à l'autre, globalement les banques sont saines et ont été peu touchées par la dernière crise bancaire. Il faut dire que leurs opérations sont strictement surveillées par la RBI.

 

Les services bancaires de base (tenue de comptes courants, comptes d'épargne, cartes de crédit, guichets automatiques) sont assurés dans des conditions satisfaisantes. En revanche beaucoup d'opérations financières (placements, assurance) sont effectuées hors du système bancaire par des conseillers financiers indépendants qui ne respectent pas toujours les règles déontologiques. On est assez loin du modèle français où, via son conseiller, on peut accéder à un grand nombre de produits et services.

 

Malheureusement les prélèvements ou virements automatiques sont peu répandus ce qui explique le nombre de personnes qui se rendent dans leurs agences pour payer des factures. La densité de clients dans les agences est assez impresionnante et souvent incompatible avec la confidentialité des conversations ! Quel contraste avec le mobile-banking qui vous fait recevoir un SMS chaque fois que vous effectuez une transaction avec votre carte de crédit !

 

La règlementation actuelle interdit aux banques étrangères de prendre le contrôle de banques indiennes (c'est autorisé mais jusqu'à 5% du capital) et les autorités font remarquer, non sans raison, que cette règle leur a permis de traverser sans difficulté majeure la dernière crise.

 

Bref un système bancaire sain qui doit cependant se moderniser notamment dans le traitement commercial de la clientèle.

 

 

 

  

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 10:05

L’Inde fait partie des premiers pays (avec la Chine) qui a émis des pièces (vers 600 av J-C). Mais la roupie date du XVI° siècle.

Les premières monnaies indiennes sont en argent et non en or. Ce sont de petites pièces grossièrement carrées, pesant 3,5 g environ et portant jusqu’à cinq symboles apposés séparément au moyen de poinçons dont on connaît au moins 300 types différents. Ces monnaies poinçonnées sont antérieures à la conquête d’Alexandre (327-326 av. J.C.) et peuvent dater du VI ou VIIe siècle. Mais cela c’était bien avant la roupie !

Et tout d’abord un peu d’étymologie !

Le mot roupie vient de rup ou rupa qui signifie argent (le métal) dans plusieurs langues indo-aryennes dont l’hindi. En sanskrit le mot rupyakam signifie pièce en argent.

tigremainsnues.jpgMais qui a introduit la roupie ? C’est tout simplement Sher Shah Suri, un empereur du Bengale qui régna de 1540 à 1545. Pour la petite histoire ce brillant stratège que fut Sher Shah Suri aurait tué à mains nues un tigre adulte !

Donc au début la roupie est une pièce en argent de 11 grammes ! Toujours au début la roupie était subdivisée en 16 annas, 64 paise ou 192 pies ! Les indiens ont l’art de subdiviser ! L’usage de la roupie a même franchi quelques frontières et bras de mer puisque la roupie indienne a été utilisé en Arabie et sur la côte est africaine.  Quant aux subdivisions la décimalisation n’interviendra qu’en 1957 en Inde, la roupie étant alors divisée en 100 nouveaux paises ! Aujourd’hui on est d’ailleurs dans une situation cocasse car les paises existent toujours et figurent sur plein de factures, comme celle du téléphone, mais on arrondit toujours à la roupie supérieure.

Pour les historiens de l’économie, la roupie a été longtemps rattachée à la valeur du métal argent. On se souvient (mais si, mais si !) des longs débats sur le bimétallisme (or et argent) et la rupture avec celui-ci pour un rattachement à l’étalon-or (Gold Standard). Lorsque de grandes quantités d’argent (métal) furent découvertes aux USA, le cours de l’argent baissa par rapport à l’or ; or la roupie étant restée rattachée à l’argent (depuis 1835), il s’en suivit une forte dépréciation de la monnaie qui pénalisa les indiens dans leurs importations.

Enfin, à Pondichéry il y eut la roupie de l’Inde française (French India rupee) émise sous forme de pièces jusqu’en 1871, puis sous forme de billets ; cette roupie française, émise par la Banque de l’Indochine, valait une roupie de l’Inde anglaise.
250px-French1rupee.jpg






















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