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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 16:05

Les présentes élections dans l'Etat du Tamil Nadu inspirent cet excellent dessin à Hemant Morparia.

 

tamil-nadu-india-elections-democracy-bribe-corruption.jpg

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 16:51

Au cours des derniers mois plusieurs affaires de faux pilotes ont éclatés.

 

Les autorités découvrent subitement que plusieurs pilotes ont falsifié leurs diplômes ou leurs certificats d'aptitudes ou d'heures de vol afin d'être embauchés comme pilotes. Toutes les compagnies aériennes sont concernées: Air India, Jet Airways, Indigo, Kingfisher.

 

Un premier scandale éclata avec une femme pilote qui avait une bien curieuse façon de faire atterrir son avion; au lieu de cabrer l'aéronef et de toucher la piste avec les roues arrières, elle cabrait l'avion nez en avant et c'était la roue avant qui touchait en premier la piste !

 

Depuis une bonne dizaine de faux pilotes ont été démasqués !

 

Ci-dessous le dessin fait par notre ami Morparia qui met en scène une séance d'embauche de pilotes; on voit le directeur de Kingfisher qui, titulaire d'un PhD, tient à se faire appeler Dr...

 

time-out-pilots-fake.jpg

 

 

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 00:00

52006377 04fc9Nous  revenons sur l’action de l’activiste social Anna Hazare.

 

Dans les milieux économiques, plusieurs éminentes institutions se sont emparées du sujet et    font circuler des notes très intéressantes qui permettent de mieux comprendre le contexte et les enjeux.

 KPMG a effectué une enquête sur le sujet et il se confirme que les milieux d’affaires réagissent très favorablement à ma mise en place d’un cadre juridique spécifique afin de lutter contre la corruption. Selon eux, le GDP de l’Inde augmentera si la corruption diminue.

L’idée initiale de la Lokpal Bill s’inspire directement de l’idée de l’ombudsman et dès 1968 ce projet de loi avait été introduit au Parlement… où il est resté bloqué jusqu’à présent !!!

Cette Lokpal Bill devait faire l’objet de recommandation par un groupe de ministres avant d’être présentée au Parlement.

 

Ce qui se passe aujourd’hui avec Anna Hazare, c’est qu’il a clairement indiqué les désaccords.

Premier point : le groupe devant rédiger le projet de loi ne doit pas être composé uniquement de ministres mais doit comprendre pour moitié des représentants de la société civile.

 

Le deuxième point de désaccord est que Anna Hazare a demandé que l’on introduise dans la loi une disposition obligeant les fonctionnaires ou politiciens corrompus à restituer à l’Etat le montant du préjudice subit.

Le troisième point est que Anna Hazare introduit dans le projet la notion de protection juridique des dénonciateurs.

 

Le quatrième point, essentiel, porte sur les pouvoirs effectifs de cet office de l’ombudsman. Alors que le gouvernement voulait en faire une sorte de conseil émettant des recommandations, Anna Hazare demande que cet organe dispose de vrais pouvoirs.

Le cinquième point porte sur la sévérité des punitions ; Anna Hazare demande qu’une peine de prison de 5 ans soit le minimum pour les fonctionnaires et politiciens corrompus.

 

Tout ceci devrait évoluer dans les semaines à venir. Il est difficile de prévoir ce qui va se passer, mais il est désormais clair que l’action d’Anna Hazare bénéficie d’un fort soutien en Inde et pas seulement dans l’opinion publique. En ce sens, c’est une étape importante qui vient d’être franchie.

 

Bien entendu, les risques d’enlisement ou de ralentissement existent.

 

Mais nous ne pouvons que soutenir et féliciter Anna Hazare pour son action. En quelques jours, il a fait bouger les lignes de la forteresse corruption.

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 09:21

 

 2367013412-indian-social-activist-anna-hazare-gestures-duri.jpgL’activiste Anna Hazare a gagné la première manche. La fameuse commission chargée de rédiger le projet de loi anti-corruption sera composée pour moitié de politiciens et pour moitié de représentants de la société civile. Il a demandé en outre que ses discussions soient télédiffusées ce que le gouvernementr a refusé.

 

Mais cette loi sera-t-elle rédigée et votée par le parlement dans les prochains mois ?

 

Les suites judiciaires d’une autre affaire devraient permettre de se faire rapidement une idée de la capacité et de la volonté de l’Inde de s’attaquer vraiment à la corruption. Il s’agit du cas de l’immense scandale des telecoms et des accusations portées entres autres contre l’ancien ministre des Telecoms, Raja.

 

Ce dernier est en détention provisoire et la commission spéciale d’enquête a remis son dossier à la cour suprême à New Delhi. Le dossier confirme que des délits ont été commis.

 

Un ministre en détention provisoire, c’est déjà un gros progrès pour l’Inde.

 

A_raja_telecom_minister.jpgMais cet homme sera-t-il véritablement jugé et condamné, lui et les autres hauts fonctionnaires impliqués dans ce grand scandale des télécoms ?

 

Il faut rappeler qu’en Inde, un très grand nombre d’hommes politiques sont corrompus et qu’ils échappent pratiquement toujours à la justice. Depuis quelques mois on sent bien que la société civile commence à peine à bouger sur ce sujet. Mais cela sera-t-il suffisant pour avancer ?

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 04:31

Les premiers résultats du recensement en cours montrent que le déséquilibre entre le nombre de filles et de garçons (à la naissance) continue à augmenter.

 

Le rapport est passé de 927 filles pour 1000 garçons en 2001 à 914 filles pour 1000 garçons aujourd’hui.

 

Le problème du « sex ratio » indien est donc en train de devenir crucial. Si l’on raisonne en termes d’hommes en âge de se marier en Inde, il manque aujourd‘hui environ de 40 à 60 millions de femmes !

 

Les raisons dIndianChild-Girl-Child.jpgu problème sont connues ; une fille coût de l’argent (il faudra payer la dot) et un proverbe indien dit crûment : élever une fille c’est comme arroser le jardin de son voisin. De plus, les cérémonies funéraires hindoues sont conduites par le fils et non par la fille du défunt.

 

Bref, un garçon s’est mieux et la pression sociale est forte.

 

Les mesures prises sont elles aussi connues ; l’avortement demandé pour convenance parce que c’est une fille est interdit. Les échographies pour connaître le sexe du bébé avant la naissance sont interdites, ou plutôt les médecins n’ont pas le droit de révéler le sexe de l’enfant à naître. Difficilement contrôlable bien sûr.

 

Plusieurs campagnes d'information et de sensibilisation ont eu lieu en Inde ces dernières années, mais les derniers chiffres montrent que cela n'a eu aucun effet.

 



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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 10:49

Il se passe quelque chose d'assez étonnant en ce moment en Inde sur le terrain de la corruption. Nous sommes peut-être en train d'assister à la naissance d'une vraie révolte populaire contre la corruption.

 

Les journaux et les TV en parlent beaucoup ces jours-ci.

 

_52006377_04fc9.jpgDepuis le 5 avril, l'activiste social Anna Hazare, 71 ans, une personnalité très respectée, a entamé le 5 avril une grève de la faim pour obliger le gouvernement à modifier le projet de loi sur l'ombudsman, une fonction à créer, qui serait le rempart, l'arme ?, contre la corruption, notamment pour entamer des poursuites contre les membres du gouvernement, du parlement et les politiciens.

 

Mais qui est Anna Hazare ?

 

Il se qualifie lui-même de fakir, c’est à dire d’un homme qui n’a ni famille, ni biens ni argent. Tout le monde, y compris ses détracteurs, reconnaissent qu’il a cette étonnante capacité de mobiliser les foules.

 

Aujourd’hui il vit seul dans un minuscule appartement de 10m2 à 110 km de Pune.

 

Anna le dit clairement : « nous avons besoin de lancer un second mouvement de libération pour en finir avec la corruption, la bureaucratie et le manque de transparence ».

 

Anna est issu d’une famille pauvre et a travaillé plusieurs années dans l’armée comme conducteur de camion ; en réalité il passera son temps à lire les livres de Gandhi et autres philosophes ou maîtres spirituels indiens. Il quitte l’armée en 1975 et s’installe dans le village de Ralegan Siddhi qui est un village envahi par la pauvreté, l’alcool et la délinquance.

 

Et là, il entreprend un incroyable travail social convaincant progressivement les villageois de cesser de boire, de travailler bénévolement pour le village. Il fait ainsi construire des canaux d’irrigation, des bassins de retenue d’eau pour améliorer la productivité agricole. Cet incroyable travail lui vaut des récompenses et distinctions des autorités indiennes et de Transparency International.

 

En ce qui concerne cette fameuse loi pour lutter contre la corruption, le gouvernement a bien proposé un projet mais dans lequel l'ombudsman serait dépourvu de pouvoirs.

 

Anna Hazare a présenté un contre-projet musclé dotant cette fonction de larges prérogatives et pouvoirs.

 

Spontanément, la décision d'entamer une grève de la faim, a BL06_04_ANNA_522024f.jpgprovoqué un fort élan de sympathie et de soutien de la part de milliers d'indiens qui n'hésitent pas à comparer Hazare à Gandhi. Les journaux indiens couvrent largement cet événement. Assurément, Anna Hazare rappelle Gandhi, le grand absent de la pensée politique indienne actuelle. Et cela inquiète toute la classe politique.

 

J'ai interrogé mes collègues pour savoir ce qu'il fallait en penser et si c'était sérieux. C'est très sérieux m'ont-ils dit et le premier ministre ne sait pas quoi faire.

 

Les responsables de plusieurs partis politiques, les premiers concernés car les premiers visés, ont tenté de désamorcer la bombe et ont voulu rencontrer Hazare. Mais sans résultat.

 

Les politiciens semblent redouter que ce mouvement se propage. On espère qu'ils ont raison ! 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 06:16

The Economic Times publie quotidiennement un dessin du cartoonist Salam. Ces dessins traitent avec humour du monde du travail.

 

Voici deux exemples.

 salam2.jpg

salam1

 

 

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 07:00

 

D8866D62FA3C4CB6FB92BE965C5BE.jpgNommé en septembre 2010 par le gouvernement, à la tête du Bureau National anti-corruption (Chief Vigilance Commissioner), P J Thomas vient d’être démis de ses fonctions par la Cour Suprême en raison de charges pesant sur lui, justement en matière de corruption. Ces charges concernent des décisions qu’il a prises en 1992 alors qu’il était un haut fonctionnaire de l’Etat du Kerala (importation d’huile de palme de Singapour).

 

C’est un nouveau coup dur pour le parti du Congrès déjà mis à mal par plusieurs affaires de corruption.

 

Le niveau de corruption dans ce pays est désespérant et la société civile semble de plus en plus sensible sur ce sujet.

 

Tous les partis politiques sont concernés et cela ne fait qu’accroitre la défiance des citoyens envers leurs responsables politiques.

 

Hier, l'agence de notation Fitch Rating indiquait que l'Inde était moins corrompue que la Russie ou la Chine. Ouf, nous voilà rassurés...

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 05:05

aadhaar_290910.jpgLe programme Aadhaar

 

Voilà un sujet de taille qui passe un peu inaperçu et qui est susceptible de faire évoluer le pays.

De quoi s’agit-il ?

 

Il s’agit de la mise en place d’un numéro d’identification unique pour chaque citoyen, et donc d’un numéro d’identité national qui est censé favoriser l’accès des plus pauvres à l’aide sociale. L’idée consiste, lors du recensement en cours et dont nous vous avons déjà parlé, de mettre en place un registre national de la population (NPR) avec un numéro d’identité unique à 12 chiffres, auquel on se réfère en hindi par le mot aadhaar qui signifie la fondation, la base.

 

L’idée est aussi de rendre ce numéro aadhaar obligatoire pour un certain nombre d’actes administratifs comme la déclaration d’impôt, les relevés d’identité bancaire, les cartes SIM etc.

 1051-UIDAI-A.jpg

Ce programme est dirigé par un indien très connu, Nandan Nilekani, fondateur d’Infosys en 1981, la deuxième société de services en ingénierie informatique du pays, et classé en 2009 parmi les 100 personnalités les plus influentes du pays.

 

Ce programme ne fait pas l’unanimité et certains parlent de Big Brother (Big Browser ?) comme l’estime l’économiste indien Jean Drèze (Economiste indien d’origine belge, coauteur d’ouvrages avec le Prix Nobel Amartya Sen)  qui y voit surtout une belle arme de contrôle.

 

Ces données seront gérées par l’autorité indienne chargée de l’identification unique, l’UIDAI (Unique Identification Authority of India) qui affirme que les données seront confidentielles mais qui pourra en autoriser l’accès aux services de renseignements.

 

Le véritable enjeu, en matière de politique sociale, est aussi la mise en place d’un programme de transfert conditionnel d’argent (conditional cash transfers, CCT) (déjà mis en place au Brésil, au Mexique ou aux Philippines). Un tel programme permettrait de transférer aux familles pauvres une petite allocation mensuelle sur un compte en banque. A terme, il pourrait remplacer l’actuel système public de distribution (mécanisme permettant aux ménages d’avoir accès à des denrées de base à des prix subventionnés). Selon le gouvernement, le succès de ces transferts d’argent repose sur le système d’identification biométrique, lié au nouveau numéro aadhaar.

 

AadharImg.jpgL’UIDAI espère inscrire 100 millions d’Indiens d’ici à mars 2011 et 600 millions d’Indiens dans les quatre années qui viennent.

Alors que faut-il penser de ce programme ?

 

Quand on connait l’Inde et qu’on voit tous les problèmes administratifs et liés à l’absence d’une carte d’identité nationale, on comprend que ce programme est   nécessaire. Ainsi notre chauffeur ne peut avoir de comptes bancaires parce qu’il est du Kerala et que pour avoir un compte bancaire à Bombay il faudrait qu’il obtienne des preuves de résidence que son propriétaire refuse de lui donner car il ne déclare pas les loyers ! Il y a environ 45% de la population indienne qui dispose d’un compte en banque ! Beaucoup de situations montrent aussi que les identités des personnes changent et constituent un vrai problème (les changements de noms sont fréquents et faciles en Inde). De plus, on sait très bien que dans les zones rurales, l’identification des personnes est encore plus compliquée.

 

Pour nous, la mise en œuvre des programmes sociaux, des programmes de scolarisation (beaucoup d’enfants échappent à l’école), des programmes de santé (vaccination, soins) nécessite que l’on sorte de la situation actuelle qui est compliquée et peu satisfaisante.

 

Oui bien sûr, connaissant l’Inde, nous ne nous faisons pas d’illusions sur la confidentialité de ces informations et les risques de dérapage existent. Mais malgré cela, compte tenu de la situation actuelle, nous voyons cette réforme comme un grand pas en avant.

 

Et lorsqu’on y réfléchit, chapeau à l’Inde pour entreprendre cette identification de plus d’un milliard de personnes !  

 

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 10:59

Lalit Tanwar vient d’épouser Yogita Jaunapuria. Apparemment rien d’anormal, nous direz-vous !

 

Sauf que de ce mariage qui a eu lieu la semaine dernière et qui a duré toute une semaine, toute la presse indienne en parle !

 

2009041657850401.jpgLalit est en effet le fils de Kanwar Singh Tanwar, un politicien indien du BJP qui dispose d’une fortune de 149 crores (soit environ 35 millions d’euros, énorme pour l’Inde !) et qui est candidat aux prochaine sélections législatives de Delhi. Bien sûr on ne sait pas très bien d’où vient cette fortune sauf que son riche détenteur est un homme politique… L’intéressé, nous dit-on, dispose de 6 voitures dont 3 Mercédès.

 

Lalit a épousé la belle Yogita fille d’un autre homme politique !

 

Le mariage a non seulement duré toute une semaine, mais il a réuni 8000 convives et aurait coûté 16 millions d’euros. Selon la presse indienne c’est l’un des plus somptueux mariage que l’Inde ait connu ces dernières années.

 

Le Hindustan Times précise que le timing du mariage a été sagement choisi afin d'échapper à un nouveau projet de loi présenté récemment et qui prévoit de limiter la quantité de nourriture pouvant être servie durant un mariage, celle-ci représentant environ 15% du gaspillage national de céréales. Enfin, en guise de dot déguisée, le père de la mariée a offert à la famille du marié un hélicoptère, qui n'a malheureusement pas pu atterrir lors de la cérémonie à cause du mauvais temps.

 

M_Id_202622_Wedding_of_Cong_leader_Kanwar_Singh_Tanwars_son.jpgDevant la réaction de la presse le riche Kanwar Singh Tanwar a essayé de faire marche arrière : « L’hélicoptère, ce sont des rumeurs, c’est juste un simple mariage ». A d’autres journalistes, peut-être quelques coupes de champagne plus loin, il a affirmé que l’hélicoptère serait utilisé pour des missions de service public.

 

De fait, les très riches indiens, surtout les nouveaux riches, aiment bien se faire remarquer.

Quant à Yogita, c’es finalement dans la classe politique qu’elle aura trouvé l’élu de son cœur, à moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’un mariage arrangé. Une liste d’union

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